L'association tunisienne de la prévention routière (ATPR), a organisé, récemment un congrès national portant principalement sur la création d'une agence nationale de la prévention routière et l'amélioration de la formation des chauffeurs des différents moyens de transport public des voyageurs. A ce sujet, la prévention routière a toujours bénéficié dans notre pays d'un intérêt particulier dans le but de réduire le nombre des victimes et de limiter les dégâts des accidents de la route. Cette attention est d'autant plus forte que la Tunisie compte de nos jours, pas moins de 27 accidents quotidiens causant 38 blessés et 4 morts. En outre, ce congrès a suggéré de mettre en place, des systèmes de transport intelligents (STI), dans les proches délais, pour le contrôle et le suivi du parc des bus et à réviser le code de la route, notamment pour ce qui a trait à l'obligation du port de la ceinture de sécurité aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des périmètres communaux, à l'adoption du permis de conduite à points et à la réglementation de la circulation des deux roues. En effet, il importe d'évoquer le progrès économique et social en Tunisie et l'évolution qu'il a engendrée sur le plan du trafic routier et de la circulation exige l'élaboration de stratégies reposant essentiellement sur l'instauration d'une culture routière sociale et responsable dès le plus jeune âge tant à l'intérieur de l'espace scolaire qu'au sein de la famille, outre la généralisation de clubs d'éducation routière, l'intensification d'activités, surtout pendant les vacances, à l'instar « d'un été sans accidents » et le programme de « vacances en sécurité ». Ce congrès a été marqué par la participation d'invités étrangers dont M M Joop Goos (France) président de l'organisation mondiale de la prévention routière, Patric Derwidan, président de la Fédération d'instituts européens de recherche et d'études sur la sécurité routière, Pierre Gustin, délégué général de l'association française de prévention routière et Ezzedine Chraїbi, président du Forum arabe de sécurité routière. En effet, cet événement a constitué une opportunité propice pour mettre l'accent sur la nécessité de promouvoir le transport public collectif interurbain dont l'impact sur les accidents de la route est minime ne dépassant pas 4% en comparaison avec celui élevé du parc de voitures privées, de manière à garantir la fluidité de la circulation et une plus grande sécurité sur les routes. A ce propos, la Tunisie a œuvré également à promouvoir le transport ferroviaire à travers l'institution d'un ensemble de projets dont notamment celui relatif au réseau ferroviaire rapide (RFR) dans le Grand Tunis et l'extension du réseau du métro (Manouba- El Mourouj). Il est à noter qu'une stratégie cohérente, a été intégrée dans la loi d'orientation sur l'économie numérique pour intensifier l'utilisation des systèmes de transport intelligent (STI) à travers le contrôle par satellite du parc des véhicules de transport de voyageurs et de marchandises.