En cette saison de canicule, s'il y a un problème qui se pose et s'impose d'une façon si l'on peut dire, brûlante, c'est celui de l'eau. Pas un continent qui n'y échappe, bien entendu, avec des degrés divers. En fait, ce qu'il y a de plus grave, c'est que l'eau fait débat en transcendant les saisons pour annoncer des catastrophes hydriques durables. Le réchauffement climatique qui rend cette ressource de plus en plus rare ne cesse de gagner du terrain. On en a des exemples effrayants. La superficie de la mer d'Aral, située aux confins du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan, ne cesse de diminuer, faute d'une alimentation fluviale importante. La Mer Morte, cette mer mythique qui occupe une place de choix dans l'imaginaire religieux et aussi dans le contexte économique du Proche-Orient, enregistre une baisse continue de son niveau. Et comme elle se situe à environ 400 m au-dessous du niveau de la mer, l'on imagine facilement ce qu'il en adviendrait si le Jourdain fermait ses vannes. Mais c'est en Mésopotamie que la situation peut revêtir un caractère dramatique. L'Euphrate est de plus en plus avare en eau. L'Irak vient de réclamer une réunion urgente avec la Syrie et la Turquie suite à la chute de moitié du débit du fleure. Il y a évidemment, en sous-main, un problème politique, la Turquie ayant construit cinq barrages en amont. Mais, sans le réchauffement climatique, on pouvait résoudre plus facilement le problème.