Les deux tiers de la terre est couvert de l'eau, mais sa majorité est trop salée pour l'utilisation humaine. L'eau est devenue une ressource rare et une source de conflits et de crise entre les pays. Aujourd'hui, un homme sur trois n'a pas accès à l'eau potable dans le monde. Il y a plusieurs raisons derrière la crise de l'eau. La plus importante, certes, est la hausse de nombre de la population et l'envie à un meilleur niveau de vie. Autre raison est l'inefficacité de l'utilisation de l'eau. L'irrigation, par exemple, laisse perdre sur une échelle prodigue une grande quantité d'eau.
La pollution fait de l'eau qui est à notre disposition impropres à la consommation. La mer d'Aral en Asie centrale est l'une des plus frappantes des exemples de ce que la pollution peut faire, à la terre ainsi que de l'eau. De plus en plus, les gouvernements cherchent à résoudre leurs problèmes d'eau en se détournant de la dépendance de la pluviométrie et les eaux de surface souterraine vers l'utilisation de fournitures d'eau souterraine.
L'UNESCO a prévu qu'en 2020 l'eau sera un problème mondial sérieux. La recherche d'une solution est devenue prémordiale.
Selon des études, les rivières, terres humides et les lacs peuvent se dessécher et l'eau de mer saline peut circuler pour remplacer l'eau douce disparu. Et les aquifères souterrains vidés peuvent être compressés, causant l'affaissement de surface, un problème bien connu à Bangkok, à Mexico et à Venise.
L'eau, une source de conflits entre nations Un pays qui manque d'eau est un pays qui ne peut ni nourrir sa population, ni se développer. la consommation en eau par habitant est désormais considérée comme un indicateur du développement économique d'un pays. Selon une étude des Nations Unies, l'eau pourrait même devenir, d'ici à 50 ans, un bien plus précieux que le pétrole. L'accès à l'eau pourrait devenir, dans le siècle à venir, l'une des premières causes de tensions internationales. Plus de 40 % de la population mondiale est établie dans les 250 bassins fluviaux transfrontaliers du globe, toutes ces populations se trouvent dans l'obligation de partager leurs ressources en eau avec les habitants d'un pays voisin. Avec l'essor démographique et l'accroissement des besoins, ces tensions pourraient se multiplier à l'avenir.
Lors de la première conférence internationale sur l'eau, qui se déroulait à Mar del Plata en Argentine en 1977, l'eau fut définie comme « bien commun », un bien donc auquel chacun devait pouvoir accéder pour ses besoins primordiaux. Mais à cette conception idéale et proprement publique de l'eau s'est progressivement substituée, au fur et à mesure de sa raréfaction, une vision beaucoup plus marchande : en 1992 à la conférence de Dublin, l'eau fut cette fois clairement déclarée « bien économique ». Par la suite, lors du premier Forum mondial de l'eau, en mars 1997 à Marrakech (Maroc), les experts exprimèrent leur crainte que l'eau ne devienne, comme le pétrole, une denrée monnayable et chère à courte échéance, et l'enjeu de nouvelles guerres.
Le défi majeur du XXIe siècle en matière d'eau sera donc vraiment d'assurer la rentabilité de la gestion de l'eau, tout en garantissant aux plus pauvres le droit d'accéder à cette ressource vitale.
Il existe déjà, à l'heure actuelle, des tensions pour le partage de l'eau, en Afrique, mais aussi en Amérique centrale, au Canada et dans l'Ouest des Etats-Unis. Les tensions les plus importantes sont celles qui animent le Proche-Orient. La Turquie a déjà menacé l'Irak et la Syrie de leur couper l'eau du Tigre et de l'Euphrate puisqu'elle a aménagé leur cours supérieur avec de nombreux barrages. Or ces derniers diminuent forcément l'écoulement en aval.
Les rapports sur l'eau les plus récentes indiquent que dans la liste des 19 pays les plus pauvres en l'eau, il ya 13 pays arabes : Koweït, Emirats arabes unis, le Qatar et la Palestine (moins de 100 m3 d'eau par habitants), la Libye, l'Arabie saoudite, le Bahreïn et la Jordanie (moins de 200 m3 d'eau par habitants), le Yémen, Djibouti, Oman, l'Algérie et la Tunisie (moins de 500 m3 d'eau par habitants). L'Egypte, le Liban et la Syrie sont à la limite de la pénurie d'eau avec moins de 1000 m3 d'eau par habitants. L'Egypte... un don du Nil
En Egypte, la guerre de l'eau a commencé. Verbalement au moins. Ces derniers mois, rien ne va plus entre le Caire et huit de ses voisins, des pays riverains - ou qui bénéficient des eaux du Nil.
La dernière tension entre l'Egypte et les autres pays africains sur les eaux de Nil a remis en cause une éventuelle guerre d'eau. l'Ethiopie, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda ont signé un accord sur la création d'une commission qui aura pour mission de gérer les projets d'irrigation, canaux ou barrages, sur la totalité des 6 700 km du Nil. Avec un accent vue comme martial, l'Egypte a rejeté l'accord et l'a considéré un dépassement des droit historique de pays. la construction du barrage d'Assouan en 1970 a permis à l'Egypte d'avoir une relative abandance au Nil dont 80 millions d'Egyptiens reçoivent 90 % de leurs ressources en eau. Pour l'Egypte c'est une question vitale. sans le Nil l'Egypte ne serait qu'un vaste désert. Un texte de 1959 sur lequel s'appuie le gouvernement égyptien réserve la part du lion à l'Egypte, avec 55 milliards de mètres cubes, et au Soudan, le pays où se rejoignent le Nil Blanc et le Nil Bleu, avec 18,5 milliards de mètres cubes. À eux deux, l'Egypte et le Soudan, qui a lui aussi rejeté l'accord d'Entebbe, trustent 87 % de l'eau du Nil. C'est cet arrangement que les quatre pays riverains veulent réformer. Mais, à terme, Le Caire ne semble pas avoir d'autre issue que de céder une partie de ses privilèges sur le Nil. Le Bangladesh entre réfugiés climatiques et… hausse du niveau des terres ! On a beaucoup parlé des îles Maldives à fleur d'eau dans l'océan Indien, mais c'est le Bangladesh qui aura sans doute le triste privilège d'avoir vu les premiers réfugiés climatiques de la planète. Au sud-ouest du pays, juste à la frontière avec l'Inde, les Sundarbans sont l'une des plus grandes réserves de la biodiversité planétaire. C'est là aussi que des dizaines d'îles ont disparu depuis l'année 2000, victimes de la très lente montée du niveau des océans et de la fonte des grands glaciers himalayens qui alimentent le Gange et le Brahmapoutre. 8 000 personnes ont déjà été déplacées à ce jour, et l'administration du pays prévoit d'en déplacer environ 30 000 d'ici 2020.
Les habitants des villages menacés ont entrepris spontanément la construction de digues de fortune, dans un pays, l'un des plus pauvres du monde, où l'aide de l'administration de la capitale Dacca – elle aussi menacée à terme par les eaux – est bien lointaine. Mais pour les chercheurs et les humanitaires des ONG, comme ceux de WWF présents sur place, ces constructions au coup par coup dans l'urgence sont en partie un leurre. Les solutions sont plutôt à chercher dans la reconstitution systématique des mangroves autour des îles encore émergées : elles laissent passer l'eau des fleuves, au moment de la mousson par exemple, mais retiennent les sédiments permettant le rehaussement progressif du niveau des terres. C'est même peut-être déjà le cas. Le Bangladesh a entrepris depuis plus de vingt ans un grand programme de construction d'abris anticycloniques (plus de 17 000 sont déjà construits pouvant accueillir de 50 à 500 personnes), de talus et de digues retenues par de longues rangées d'arbres, pour limiter les conséquences des ondes océaniques des nombreux cyclones venus du golfe du Bengale. Ces centaines de kilomètres de talus et de routes surélevés ont capté les sédiments des deux fleuves… entraînant selon le Centre des services d'information environnementale et géographique de Dacca (CEGIS) un relèvement de certaines parties du territoire du sud-est du pays. Plus de 1 000 km2 de nouvelles terres seraient ainsi apparus. Surexploitées, polluées, ou encore asséchées par la canicule, les réserves d'eau potable sont mises à mal. Ce qui laisse présager une pénurie d'eau d'ici quelques décennies. Reste à dire qu'une guerre est probable vue les tensions qui s'aggrave dans des différentes régions du monde.