Le Congrès du Fatah qui se déroule actuellement en Cisjordanie est une nouvelle page dans l'histoire politique palestinienne. En effet, ce Congrès, le premier en vingt ans, a déjà soulevé plusieurs questions. Un ordre du jour dont le mot clé c'est faire table rase du passé et reconnaître les erreurs de parcours. Un courage politique dont Abbas peut se targuer d'avoir mis l'index sur la plaie qui gangrène l'Union Nationale Palestinienne. Certes, les factions palestiniennes sont multiples. Il y a les exaltés, les neutres et les ultras. Ce congrès plaide pour un nouveau départ. Il est bien visible que Abbas a assimilé les erreurs du passé. Les torts reviennent aux gouvernements israéliens successifs qui ont mis les bâtons dans les roues. L'implantation des colonies juives, l'assassinat des dirigeants palestiniens, le génocide de Gaza… des exactions commises au vu et au su de tout le monde, Américains en premier lieu. Malgré cela, le Congrès reprendra l'initiative de paix sans omettre le droit des Palestiniens au retour et leur droit de recourir à la résistance légitime. Les factions palestiniennes doivent cependant s'aligner sur un modus-vivendi… L'Union Nationale est le pilier de toute négociation. Devant l'intransigeance d'Israël, il n'y a qu'une seule alternative… réunifier les rangs pour une légitimité de droit…