Le mois de Ramadan approche à grands pas. C'est le mois saint par excellence. C'est le mois de Dieu au cours duquel notre Prophète a reçu la révélation du message divin, le Coran. Dieu a prescrit le jeûne de ce mois comme un des cinq piliers de la foi. Le croyant est appelé à le vivre comme une purification du corps et de l'esprit. C'est-à-dire à le vivre dans une grande ferveur spirituelle. Mais, hélas, souvent le croyant a tendance à confondre cette ferveur ennoblissante avec une certaine fièvre galopante. La fièvre de la consommation effrénée érigée en un pseudo art de vivre au sens le plus vorace du terme. Et c'est là une conduite et un comportement qui gagnent de plus en plus de terrain malgré tous les prêches adressés au croyant, malgré tous les conseils administrés par la gent médicale, malgré le goût amer laissé dans la bouche par les lendemains d'un mois où l'on s'est empiffré à qui mieux-mieux. Les choses étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire difficile à endiguer, l'Etat, à son corps défendant, est obligé de parer à toute pénurie dans ce domaine. Et ce n'est pas une sinécure, avouons-le. Des stocks énormes de viande rouge, de poulets, d'œufs, de lait, etc. ont dû être assurés en d'intenses préparatifs et inscrits dans le souci de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs et de garantir l'équilibre du marché. Mais ce gigantesque effort consenti par l'Etat ne saurait porter ses fruits que par la volonté du citoyen de rationnaliser sa consommation et du commerçant de respecter la règle du jeu.