La France poursuit sa coopération avec l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des ses ressources (UICN). Le nouvel accord cadre qui a été signé, récemment, entre la France et l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des ses ressources (UICN), d'un montant de près de 8 millions d'euros, soutiendra des actions de gestion durable de la biodiversité dans les pays du Sud. L'accord de partenariat entre la France et l'UICN se voit ainsi renouvelé pour une durée de quatre ans et vient renforcer l'engagement de la France en matière de protection de la biodiversité. Cet accord réaffirme l'attachement de la France à l'UICN, créée à Fontainebleau en 1948, et rassemblant plus de 12 000 experts, scientifiques et organisations gouvernementales et non gouvernementales, à travers le monde. Suite à cette signature, la France confirme sa coopération avec le plus grand réseau mondial de protection de la nature et sa place de partenaire stratégique de l'UICN aux côtés du Canada, du Danemark, de l'Espagne, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède et de la Suisse. D'un montant de près de 8 millions d'euros, ce nouvel accord cadre soutiendra en particulier dans les pays du Sud des actions de gestion durable de la biodiversité et financera une assistance technique. Les premières activités, engagées en 2009, concernent, entre autres, le renforcement de la gestion des aires protégées d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale, l'identification des zones méditerranéennes les plus importantes pour la conservation de la biodiversité, et un suivi et une meilleure protection de la faune sauvage en Afrique centrale. Des actions sur l'Outre-mer ainsi qu'en matière de gouvernance de la Méditerranée sont également envisagées. Le nouvel accord-cadre doit, également, favoriser une gestion durable de la biodiversité dans les pays du Sud. L'intégration de la biodiversité dans le secteur hôtelier des Caraïbes et l'identification des zones méditerranéennes les plus importantes pour la conservation de la biodiversité figurent ainsi parmi les actions déjà menées en 2009. Le renforcement de la gouvernance internationale en matière de conservation de la biodiversité sera un des axes majeurs de ce partenariat. Outre des actions sur l'Outre-mer ainsi qu'en matière de gouvernance de la Méditerranée, la France et l'UICN travailleront ensemble à la création d'une plateforme intergouvernementale pour la biodiversité et les écosystèmes (IPBES). Il importe de signaler que cette convention, qui s'inscrit dans le cadre du programme "Construire un avenir durable" pour la période 2009-2012, conforte le partenariat noué en 2005 entre la France et l'UICN. Celui-ci prévoit notamment l'affectation d'au moins cinq assistants techniques français dans les bureaux régionaux et au secrétariat de l'UICN ainsi que le soutien financier à la réalisation de projets. Rappelons que la mise en place d'un groupe d'experts dédié à l'étude et à la protection de la biodiversité avait été proposée le 29 mai 2008 par les membres de la conférence de l'ONU sur la biodiversité. Cette idée avait été initialement émise lors de la Conférence de Paris sur la biodiversité en janvier 2005. A cet égard, la secrétaire d'Etat a présenté les avancées de la France en matière de protection et de gestion durable des écosystèmes et a rappelé l'importance d'adopter une approche économique vis-à-vis de la biodiversité. Il s'agit de mieux prendre en compte dans les décisions, l'importance des services que rend la nature sur le plan du bien-être et des activités sur les territoires. Elle a également rappelé l'enjeu d'une meilleure prise en compte de la préservation des écosystèmes dans les politiques d'aide au développement dans les pays du Sud. Enfin, la secrétaire d'Etat a réaffirmé la volonté de la France d'atteindre l'objectif de stopper la perte de la biodiversité d'ici 2010. Elle a également souligné l'adhésion de la France, aux côtés de l'UICN, à la définition d'une vision mobilisatrice pour les 20 ans à venir. La préparation de ce nouvel horizon en matière de sauvegarde des écosystèmes doit permettre de poser les jalons de l'après 2010. Dans ce contexte, les outils économiques, le ralliement du monde de l'entreprise et les dimensions sociales de la gestion durable des écosystèmes doivent faire l'objet de propositions opérationnelles et d'échanges d'expérience, pour souligner les liens forts entre l'environnement et le développement économique, social et culturel.