Quelques jours avant l'Aïd El-Idha, la presse belge faisait état de sévices subis par des détenus musulmans dans une des geôles du pays. Humiliations, brimades, propos injurieux à l'endroit du Prophète de l'Islam et du texte coranique, etc. composaient un manuel de la maltraitance qui leur avait été infligée. L'incident a étonné car, contrairement à d'autres pays occidentaux, le royaume de Belgique n'était pas coutumier de ce genre de forfaits. N'oublions pas qu'il était l'un des premiers pays européens à avoir officialisé la présence de l'Islam sur son sol! Et il n'a cessé depuis d'accueillir des immigrés venus de la rive sud de la Méditerranée et du cœur de l'Afrique subsaharienne. On était loin de l'époque où la Belgique considérait le Congo comme la propriété du roi des Belges et pillait à qui mieux mieux les fabuleuses richesses du pays. Bruxelles n'était-elle pas devenue à la faveur de la construction de l'Union européenne, la citadelle inexpugnable des droits de l'Homme! Transportons-nous maintenant au lendemain de l'Aïd El-Idha. Nous venons d'apprendre, interloqués, qu'un référendum a permis aux Suisses de se prononcer favorablement pour l'interdiction de la construction de minarets sur le sol helvétique. Ainsi, les milliers d'immigrés musulmans qui avaient été auparavant, il faut le dire, accueillis humainement n'auront plus la possibilité de faire la prière du vendredi que dans de simples édifices, dépourvus de ce symbole de l'Islam qu'est le minaret. Peut-on imaginer une église sans cloche? Non! Idem pour la mosquée! Les 400.000 musulmans se contenteront du Smig en matière de spiritualité tandis qu'à Genève on continuera à signer convention sur convention!