Lotfi OUENNICHE - Plus d'un milliard et demi de musulmans, à travers le monde, fêtent, aujourd'hui, dans la joie, la ferveur et la dévotion, l'Aïd El Idha, marquée par le sacrifice du mouton pour perpétuer le rituel symbolique du Prophète Ibrahim. Piété et dévotion aussi dans les lieux saints de l'Islam où comme chaque année plus de deux millions de pèlerins viennent à la source de leur foi pour se soumettre à la volonté de Dieu, telle qu'elle fut révélée par son Prophète Mohammad. C'est l'occasion inégalable de purification totale et le moment privilégié, notamment sur le Mont Arafa pour implorer longuement le pardon de Dieu et prier pour que la Oumma Islamique, retrouve sa force d'antan, son unité et les bases de sa renaissance et de son essor. Car, le monde musulman est, aujourd'hui, dans un piètre état et l'image qu'il offre au monde n'est guère reluisante. Ce n'est pas seulement de prières qu'il a besoin mais d'un réveil salutaire et d'un retour aux vrais préceptes de l'Islam qui prêchent l'ouverture, la tolérance, la quête des connaissances et sacralise les valeurs, le savoir, le travail, l'acharnement à la tâche et la solidarité. Voilà un mot qui manque au dictionnaire des Musulmans d'aujourd'hui, alors qu'il fait partie de l'essence même de la religion sublime. Et c'est justement pareilles occasions religieuses telle que l'Aïd El Idha qui doivent servir de stimulants pour un retour aux nobles valeurs de l'Islam et constituer à chaque fois un point de départ vers le progrès et le développement. Ce sont surtout les peuples musulmans qui souffrent le plus des vicissitudes de la conjoncture et de l'injustice mondiales. Ils appréhendent pareilles occasions avec des espoirs renouvelés de voir la solidarité islamique se concrétiser et la Oumma retrouver sa splendeur et sa gloire.