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...Et que la fête continue !
SOCIETE
Publié dans Le Temps le 29 - 12 - 2008

Aïd-Ességhir, Aïd Elkébir, Le Mouled sont trois fêtes incontournables en Tunisie. Mais ce n'est pas tout ! Noël, Saint-Sylvestre (Réveillon) et Saint-Valentin sont également des rendez-vous que beaucoup de Tunisiens ne manquent jamais ! Et si on ajoute aux unes et aux autres, les fêtes familiales (anniversaires, fiançailles, mariages, réussites, fêtes des mères, des pères, des grands-mères...),
la vie des Tunisiens semble passer ainsi dans une euphorie permanente ; quoique ces fêtes leur coûtent les yeux de la tête. Mais il paraît que les Tunisiens ne lésinent pas sur les dépenses consacrées aux festivités. Ils en ont d'ailleurs une philosophie qu'ils puisent dans la sagesse populaire. On se rappelle toujours ce dicton bien de chez nous qui conseille de ne jamais troquer l'ambiance et la gaîté ni par le chagrin ni par la peine !
Donc, il n'y a ni gêne ni souci d'allonger encore la liste des fêtes chez nous ; si nos propres fêtes ne suffisent pas à nous divertir, il faut bien en créer d'autres ou tout simplement en importer, tout comme on importe des voitures dernier cri ou des fringues à la mode. L'ouverture des Tunisiens sur l'autre (Entendez l'Occident) est sans limite. Mondialisation oblige ! Y a- t- il de plus naturel que d'être au diapason du monde moderne, d'admirer tout ce qui est « in » et tout ce qui est distingué et raffiné? La célébration des fêtes occidentales dans nos contrées s'inscrit dans cette tendance irrésistible de certains concitoyens à imiter les autres. C'est ainsi que la célébration de la fête de Noël prend de l'ampleur non seulement chez certaines familles entachées de snobisme et de largeur d'esprit mais également par d'autres qui suivent tout simplement pour se donner une certaine
apparence auprès de l'entourage. Cela n'empêche que dans certaines familles ces fêtes passent inaperçues, n'ayant aucune signification.
Mais si, par conviction ou par atavisme, ces fêtes venues d'Occident ne sont pas bien appréciées par un bon nombre de Tunisiens, l'ambiance générale créée à l'occasion de ces fêtes que ce soit dans la rue, dans les boutiques ou même dans la publicité ne laisse personne indifférent. C'est que les commerces de cadeaux, de jouets, de parfums et de gâteaux ont pignon sur rue et font de sorte que même le plus réticent est tenté à profiter de certaines promotions accordées par ces commerçants pour offrir un cadeau à sa femme, sa fiancée, ses enfants... Quand les guirlandes se mettent à clignoter dans les vitrines des boutiques et que les sapins commencent à décorer les devantures des grands magasins et quand les affiches publicitaires envahissent nos rues et que les brochures pour cadeaux gagnent nos boîtes aux lettres, c'est qu'il y a fête à l'horizon. Même si les Tunisiens n'ont pas fini de savourer la dernière fête, celle de l'Aïd Elkébir, en consommant encore du mouton, certains ont acheté la dinde de Noël et l'ont bien fêté.

Une occasion pour se réunir en famille
A vrai dire, pas mal de familles tunisiennes célèbrent cette fête de Noël, non pour sa signification religieuse, loin s'en faut, mais la célébration de cette fête consiste pour eux à se réunir en famille (au foyer comme à l'extérieur) ou entre amis autour d'un repas pantagruélique, à se faire des cadeaux et se dire : «A bientôt !» C'est-à-dire, à la prochaine fête, tellement elles sont nombreuses, chez nous! D'ailleurs, aujourd'hui, pour une grande partie des occidentaux, même pour les enfants à qui cette fête est destinée, Noël n'est plus vécu comme un phénomène religieux, mais comme un phénomène traditionnel qui donne l'occasion à un rituel familial annuel. Il en est de même pour la célébration de cette fête de Noël ou celle de la Saint-Sylvestre (le Réveillon) en Tunisie, aucune signification religieuse n'est attribuée à ces fêtes, du moment que même les agnostiques et les athées les célèbrent, partout dans le monde.
Pour le Tunisien, une fête, c'est surtout une occasion pour se détendre, pour poser son sac et souffler un peu, dans la joie et la bonne humeur. Ni plus ni moins ! Ce n'est donc pas une question de confession. D'ailleurs, comme nous l'a confié un émigré tunisien en France : « Pour les Tunisiens en France, Noël est une occasion pour faire plaisir aux enfants ; car ils vont à l'école avec d'autres enfants français et chacun vante ses cadeaux qu'il a reçus à cette occasion. Nous sommes obligés d'acheter le sapin et les décorations nécessaires et leur offrir des cadeaux : c'est un effet de mode pour les familles ni plus ni moins... Cela ne veut pas dire qu'on y croit vraiment ! Evidemment, on ne fait jamais la messe de minuit ! »

Ambiance de compréhension et de tolérance
Ce qui se passe en France se passe également ici, au sein de plusieurs familles tunisiennes où les petits enfants regardent les chaînes de télévision françaises, découvrent les cadeaux de Noël et du Jour de l'An à travers la publicité et ils veulent en avoir de même ! Pourquoi les priver de ces cadeaux qui ne symbolisent pas forcément une religion bien particulière ! Une ligne de démarcation sépare donc entre l'aspect religieux et l'aspect purement traditionnel de ces deux fêtes. D'ailleurs, dans les pays arabes où cohabitent musulmans et chrétiens, le Liban et la Syrie en l'occurrence, toutes les fêtes sont célébrées par la population sans distinction de religion : les rites relatifs au mois du Ramadan et de l'Aïd Esseghir par exemple sont respectés et appliqués par les chrétiens à la manière des musulmans (veillées ramadanesques, achats de nouveaux costumes et de cadeaux pour l'Aïd, visites effectuées aux proches parents le jour de l'Aïd, des vœux échangés au Mouled comme au Jour de l'An ...) Quand on a le même état d'esprit, c'est une ambiance de compréhension et de tolérance qui règne, ce qui compte le plus!
Si la majorité des Tunisiens aiment les fêtes, les commerçants, eux, en raffolent. Ils guettent les occasions et n'en ratent aucune ! Rien qu'un petit tour du côté d'El Menzah, d'El Manar, à la Marsa ou aux Berges du Lac et même au centre-ville pour remarquer que les préparatifs vont bon train dans les boutiques, les grands magasins, les parfumeries et les pâtisseries. Tout est fin prêt pour la célébration de du réveillon 2009. Des milliers de produits méticuleusement exposés dans les vitrines des magasins présentent un grand choix à des prix concurrentiels, ce qui incite davantage les consommateurs à faire leurs emplettes nécessaires à la célébration du Jour de l'An. Une grande activité commerciale s'installe dans la capitale et les grandes villes dans cette période de fin d'année pour satisfaire une population férue de festivité, malgré tout !


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