La Tunisie, située dans un étage bioclimatique plus ou moins aride, œuvre depuis plusieurs années à rationnaliser l'exploitation de la nappe hydraulique du pays, outre la mise en place de divers mécanismes capables de résoudre les différents problèmes en la matière, notamment l'épuration et le traitement des eaux usées, des outils qui ont prouvé leur performance et leur forte utilité dans le secteur agricole. Le volume des eaux traitées s'élève actuellement à l'équivalent de 235 millions de mètres cubes. 63 millions de m3 sont utilisés dont 37 millions de m3 dans les zones irriguées, 15 millions de m3 pour l'arrosage des terrains de golf et les espaces verts et 11 millions de m3 pour des usages indirects aux fins d'alimenter la nappe souterraine et la sauvegarde des zones humides. Quant aux superficies irriguées par les eaux traitées, elles s'élèvent actuellement à 9.555 hectares. Dans ce cadre, le ministère de l'Environnement et du Développement durable et celui de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques viennent d'annoncer la création d'un groupe de travail mixte afin de valoriser l'exploitation des eaux traitées. Ce groupe sera chargé non seulement de l'élaboration d'études et de rapports périodiques mais aussi du suivi des étapes de concrétisation des objectifs du nouveau programme présidentiel, en particulier ceux relatifs à l'accroissement du taux d'exploitation des eaux traitées dans les activités agricoles. Ce faisant, le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» prévoit l'augmentation du taux d'exploitation des eaux traitées dans les secteurs agricole, industriel et touristique, de 30% actuellement à 50% en 2014. Des superficies d'environ 8.500 ha de cultures irriguées par les eaux traitées seront aménagées, dans ce cadre, dans les régions du Grand Tunis, Zaghouan, Béja, Sousse, Kairouan, Sfax, Gafsa, Kébili, Gabès, Médenine et Tataouine. Parallèlement, les autorités concernées vont se pencher sur l'étude des potentialités offertes pour l'alimentation, par des ressources non conventionnelles, des nappes phréatiques, notamment celles qui sont excessivement exploitées. Les deux ministères (de l'Environnement et celui de l'Agriculture) ont convenu, à cet égard, de coordonner avec les structures de tutelle pour présenter les programmes arrêtés à cette fin aux organismes de coopération internationale, notamment ceux chargés des actions d'adaptation avec les changements climatiques, la lutte contre la désertification et la préservation des ressources hydrauliques. Et dans le but de réaliser les objectifs escomptés dans le domaine d'exploitation des eaux traitées, les deux parties ont insisté sur la nécessité de doubler les quantités d'eaux usées traitées et utilisées pour l'irrigation des activités agricoles, et ce, pour atténuer les impacts des changements climatiques sur les ressources en eaux. Elles ont appelé également à l'élaboration d'un programme de sensibilisation destiné aux exploitants de ces eaux, la mise à leur disposition des techniques adaptées pour rationaliser l'exploitation des ressources disponibles ainsi que la promotion des projets adaptés et à s'orienter, dans ce cadre, vers l'aménagement, au profit des diplômés du supérieur, d'exploitations agricoles irriguées par les eaux traitées. Par ailleurs, le bilan actuel affiche, aujourd'hui, près de 235 millions de mètres cubes de quantités d'eaux traitées chaque année en Tunisie. Ainsi, 63 millions de mètres cubes sont utilisés chaque année, dont 37 millions de mètres cubes destinés aux périmètres irrigués, 15 millions de mètres cubes aux terrains de golf et les zones vertes et 11 millions de mètres cubes destinées à l'alimentation de la nappe phréatique et la préservation des zones humides. Quant aux superficies irriguées par les eaux traitées sont estimées actuellement à 9.555 hectares, dont 8.065 hectares de périmètres irriguées agricoles, 1.040 hectares de terrains de golf et 450 hectares de zones vertes. Il est à signaler que ces eaux traitées sont utilisées dans le secteur agricole pour l'irrigation notamment des cultures fourragères et céréalières. Etendue à l'horizon 2017, la première phase de ce programme permettra d'irriguer environ 13 mille hectares, outre la perspective de lancer un projet similaire visant la réutilisation des eaux traitées dans les régions arides et semi-arides du Centre et Sud tunisiens, notamment à Gabès, Tataouine, Kairouan et Kébili…