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L'économie mondiale poursuit son redressement
Publié dans L'expert le 13 - 01 - 2010

La conjoncture économique, monétaire et financière mondiale enregistre au début de l'exercice 2010 la poursuite du trend ascendant de la reprise de l'économie mondiale abordé notamment au second semestre de l'année écoulée. Opportunément, la Banque des Règlements Internationaux (BRI) a réuni le 11 janvier courant les principaux responsables économiques et monétaires qui ont affirmé à l'occasion que l'économie mondiale poursuit son redressement après sa pire récession depuis 70 ans et des pays émergents "dynamiques" mènent la reprise. En outre, dans la Zone euro, l'Ifo, l'Insee et l'Isae, trois instituts de recherche, ont estimé le 8 janvier courant que la zone est sortie de la récession au troisième trimestre de 2009, avec une croissance de 0,4%, mais les trois instituts préviennent que la reprise sera poussive. Pour sa part, la Commission européenne a confirmé cette tendance et a indiqué le 7 janvier 2009 que l'indice du sentiment économique dans la zone euro s'est amélioré plus que prévu en décembre. Néanmoins, l'office statistique européen Eurostat a révélé le 5 janvier courant que l'inflation s'est accélérée en décembre, comme prévu, dans la zone euro et que le taux de chômage a augmenté davantage que prévu en novembre pour atteindre son plus haut niveau depuis 11 ans.
Du côté américain, l'économie américaine a, contre toute attente, supprimé 85.000 emplois en décembre. Sur l'ensemble de l'année 2009, l'économie américaine a détruit 4,2 millions d'emplois, a précisé le département du Travail. Au plan monétaire, une fois n'est pas coutume, la conjoncture est anecdotique. En effet, pour avoir rejeté la demande du gouvernement de débloquer une partie de ses réserves pour régler des dettes extérieures de l'Argentine, le gouverneur de la Banque centrale Martin Redrado a été limogé le 7 janvier 2009 par décret de la présidente Cristina Fernandez. Le gouverneur avait tenu tête à l'exécutif, déclarant qu'il attendrait que la mesure soit ratifiée par le Parlement et un juge argentin a ordonné le 8 janvier que le gouverneur soit réintégré dans ses fonctions.



BRI: L'économie mondiale continue son redressement
Au plan économique, l'année 2010 commence bien. En effet, les responsables économiques et monétaires réunis par la Banque des règlements internationaux (BRI) ont affirmé le 11 janvier courant que l'économie mondiale poursuit son redressement après sa pire récession depuis 70 ans et des pays émergents "dynamiques" mènent la reprise. Animant les débats, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a indiqué que la consolidation budgétaire était un élément essentiel d'une reprise durable et de la restauration de la confiance."Il y a une confirmation de la normalisation progressive de l'économie et du fait que, au niveau mondial, nous sommes en mode de reprise", a-t-il déclaré. Les plus grosses économies mondiales, à savoir l'Union européenne, les Etats-Unis et le Japon, sont sorties de la récession au troisième trimestre de l'an dernier. Mais de nombreux banquiers centraux et analystes ont exprimé des doutes sur la solidité de cette reprise et ont mis en garde contre la persistance de nombreux risques. Pour sa part Ewald Nowotny, le gouverneur de la banque centrale autrichienne, a déclaré que la croissance devrait être faible cette année et que les prévisions économiques présentées en décembre par la BCE restaient valables. "Il y aura une croissance positive en 2010 mais la reprise restera assez molle. Cela signifie qu'il faut rester assez prudent en ce qui concerne l'évolution de la situation économique", a-t-il annoncé en marge de la réunion de la BRI. Son homologue à la tête de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui préside le Conseil de stabilité financière, avait averti le 9 janvier courant que les banquiers devaient rester conscients de la fragilité de la reprise économique lorsqu'ils prenaient de nouveaux risques, le début de reprise économique étant dû en majeure partie à des mesures monétaires et budgétaires exceptionnelles.

Zone euro: Une reprise poussive
Dans la Zone euro, principal partenaire économique et commercial de la Tunisie, trois instituts de recherche ont estimé le 8 janvier courant dans leur "Euro-zone Economic Outlook" que le produit intérieur brut (PIB) de la zone devrait avoir progressé de 0,3% au quatrième trimestre 2009 et que la croissance n'accélérera pas sur les six premiers mois de 2010. Ils ont précisé que la zone euro est sortie de récession au troisième trimestre avec une croissance de 0,4% mais les trois instituts préviennent que la reprise sera poussive. "Les mesures de relance qui s'estompent, les conditions de crédit toujours restrictives et les difficultés du marché du travail freineront la croissance", expliquent l'Ifo, l'Insee et l'Isae. La production industrielle, en hausse de 2,0% au troisième trimestre, ne devrait avoir augmenté que de 0,2% sur les trois derniers mois de l'année et elle calerait ensuite (+0,1% au premier trimestre, 0,0% au deuxième), prévoient-ils. "L'environnement économique est toujours incertain et l'expiration des dispositifs de 'prime à la casse' et d'autres mesures de relance exercera probablement un effet négatif sur la production", expliquent les instituts. L'investissement pour sa part baisserait encore de 0,4% au quatrième trimestre, après un recul de 0,8% au troisième, et il faudrait attendre le deuxième trimestre 2010 pour le voir repartir très modérément à la hausse. Du côté des ménages, la hausse du chômage continuerait de favoriser des comportements d'épargne au détriment de la consommation, qui n'augmenterait que de 0,2% au premier trimestre et de 0,1% au deuxième après une hausse estimée à 0,1% au quatrième trimestre 2009. Dans l'hypothèse d'une stabilisation du baril de Brent autour de 75 dollars et d'une parité euro/dollar de l'ordre de 1,47 sur leur horizon de prévision, les trois instituts attendent une remontée du taux d'inflation à 1,1% à fin mars, contre 0,9% à fin décembre et -0,3% à la fin septembre 2009. Pour l'ensemble de 2009, les trois instituts ont révisé leur estimation de PIB à -3,9% au lieu de -4,1% dans la précédente publication du mois d'octobre.

Commission européenne: Le sentiment économique continue de s'améliorer
Dans ce contexte, la Commission européenne a indiqué le 7 janvier 2009 que l'indice du sentiment économique dans la zone euro s'est amélioré plus que prévu en décembre. Le sentiment des agents économiques des 16 pays de la zone euro a progressé à 91,3 points en décembre contre 88,8 points en novembre. Dans l'industrie, le sentiment s'est établi à -16 points contre -17 attendu et -19 points en novembre. Dans les services, il est ressorti à -3 contre -4 un mois plus tôt. Pour les ménages, leur moral est à -16 contre -17 en novembre et -18 en octobre. Le sentiment est à -10 dans le secteur de la distribution contre -11 en novembre. L'enquête de la Commission montre aussi que les anticipations d'inflation sur 12 mois chez les ménages se sont établies à -6 contre -11 en novembre. L'indice du climat des affaires s'est quant à lui établi à -1,22 contre -1,53 (chiffre révisé) en novembre.

Eurostat: Accélération de l'inflation en décembre
En ce qui concerne l'inflation, l'estimation préliminaire de l'office statistique européen Eurostat a indiqué le 5 janvier en cours qu'elle s'est accélérée comme prévu dans la zone euro en décembre, les prix de détail ayant augmenté en rythme annuel de 0,9% après une hausse de 0,5% en novembre, soit un chiffre qui demeure conforme aux attentes des économistes. Cette estimation "flash" ne décompose pas la hausse des prix par postes mais les économistes prévoyaient cette résurgence de l'inflation du fait de la hausse des prix pétroliers. En décembre 2008, les prix du baril de brut étaient inférieurs de moitié à ce qu'ils étaient le mois dernier. Le chiffre de l'inflation de décembre reste bien inférieur à l'objectif d'un peu moins de 2% que s'est fixé la Banque centrale européenne mais s'en rapproche sur le moyen terme. L'autorité monétaire ne devrait cependant pas relever ses taux d'intérêt à court terme.
Emploi: Le taux de chômage à son plus haut niveau
Au plan de l'emploi, le taux de chômage a augmenté davantage que prévu en novembre dans la zone euro pour atteindre son plus haut niveau depuis 11 ans. Selon les données publiées le 8 janvier 2009 par Eurostat, le nombre de demandeurs d'emplois a augmenté de 102 mille en novembre pour s'établir à 15,712 millions, soit 10% de la population active dans les 16 pays utilisant la monnaie unique, un plus haut niveau depuis août 1998. Les économistes tablaient sur une hausse de moindre ampleur, avec un taux de 9,9%. "Nous pensons que le taux de chômage continuera d'augmenter jusqu'au troisième trimestre de cette année avant de rester à des niveaux élevés tout au long de 2011", note Nick Kounis, économiste chez Fortis. "La conséquence, c'est que les dépenses de consommation vont rester faibles durant une période prolongée et que la reprise économique sera lente", ajoute-t-il. Le taux de chômage d'octobre a été révisé à la hausse à 9,9% après avoir été annoncé initialement à 9,8%. En France, le taux de chômage a atteint 10,0% en novembre, contre 9,9% en octobre et 9,7% en septembre et dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage a progressé à 9,5% contre 9,4% en octobre, a précisé Eurostat.

Etats Unis: Destruction de 4,2 millions d'emplois en 2009
L'économie américaine a contre toute attente supprimé 85.000 emplois en décembre, ce qui refroidit l'optimisme des économistes sur la reprise du marché du travail et maintient la pression sur le président Barack Obama. Le département du Travail a en revanche fortement révisé à la hausse le chiffre du mois de novembre. L'économie américaine a finalement créé 4.000 emplois ce mois-là, alors que 11.000 suppressions avaient été initialement estimées. Mais il a révisé à la baisse le chiffre d'octobre (127.000 suppressions au lieu de 111.000) et, au final, l'économie américaine a détruit 1.000 emplois de plus qu'annoncé auparavant sur la période octobre-novembre. Le taux de chômage est resté stable à 10,0% en décembre, alors que les analystes prévoyaient un taux de 10,1%. Mais il reflète le nombre étonnamment élevé de personnes n'ayant plus d'emploi. De fait, sur l'ensemble de l'année 2009, l'économie américaine a détruit 4,2 millions d'emplois, a précisé le département du Travail. Par ailleurs, la moyenne du nombre d'heures travaillées par semaine est restée stable à 33,2 heures, tandis que le salaire horaire est passé de 18,77 dollars en novembre à 18,80 dollars le mois dernier.
Barack Obama face à ses défis
Il faut dire que la lutte contre le chômage est l'un des défis majeurs de Barack Obama sur le plan intérieur, alors que sa cote de popularité est tombée à près de 50%. L'enquête du département du Travail montre en outre que 661.000 personnes ont quitté le marché du travail le mois dernier, un niveau d'une ampleur inhabituelle. Quant au nombre des "travailleurs découragés", c'est-à-dire ceux qui ont cessé de chercher un emploi, il est monté à 929.000, contre 642.000 un an auparavant. Un chiffre "tout simplement étonnant" pour l'économiste Chris Rupkey, qui estime que si on tenait compte de ces personnes, le taux de chômage grimperait à 10,5%". Selon la secrétaire d'Etat à l'emploi Hilda Solis, "le président va accorder plus de crédits d'impôt aux petites entreprises car elles sont les moteurs de la croissance".
Commerce extérieur: La Chine devance l'Allemagne
En matière de commerce extérieur, l'actualité est dominée par le fait que la Chine a ravi à l'Allemagne le titre de plus gros pays exportateur du monde grâce à une augmentation de 17,7% en décembre, qui a porté le total des exportations à 130,7 milliards de dollars (90,7 mds euros) pour le mois et à 1.200 milliards de dollars (833 mds euros) pour l'année 2009, selon les chiffres de l'Administration générale des douanes publiés le 10 janvier courant. L'Allemagne a exporté pour 816 milliards d'euros (1.170 milliards de dollars) l'an dernier, selon sa Fédération du commerce extérieur (BGA). Les résultats de la Chine reflètent la capacité de résistance de ses usines qui produisent à bas coût et continuent de vendre à l'étranger malgré le ralentissement de la demande mondiale dans le contexte actuel de crise financière. Les exportations pourraient aider le pays à se redresser après la chute de la demande de 2008 qui a entraîné la fermeture de milliers d'usines et le licenciement de millions d'ouvriers. Il est à relever que l'économie de la Chine, stimulée par un plan de relance de 4.000 milliards de yuans (406,5 mds euros; 586 mds dollars), a enregistré une croissance de 8,9% de son produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre 2009 et table sur 8,3% pour toute l'année dernière.
Chine: La suprématie se confirme par l'automobile
Le salon de l'automobile qui s'est ouvert le 11 janvier courant à Détroit, la principale ville de l'Etat du Michigan aux Etats Unis d'Amériques, est au devant de l'actualité mondiale. La vedette, c'est incontestablement la Chine qui, avec près de 10 millions de voitures particulières écoulées sur l'année, réaffirme son statut de premier marché automobile mondial et ravit le trône détenu jusqu'ici par les Etats-Unis. En effet, les constructeurs américains vont grincer des dents puisque d'après les chiffres rendus publics par l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), il s'est vendu 10,3 millions de voitures particulières en Chine en 2009, soit un bond de 52,9% en 2009 par rapport à 2008. Si l'on prend en compte tous les types de véhicules (bus, camions, voitures), ce chiffre s'élève à 13,64 millions, soit une hausse de 45% par rapport à l'an dernier. Pour le seul mois de décembre, les ventes ont augmenté de 88,7% à 1,1 million de voitures. L'annonce confirme la tendance pressentie en début d'année, affirmant que la Chine devient le premier marché automobile mondial devant celui, sinistré, des Etats-Unis. Face à ces chiffres, les ventes américaines font pâle figure En 2009, l'industrie américaine de l'automobile a accusé un recul du marché de 21,2% sur l'année. Le pire exercice depuis 1982, avec un repli de 40% par rapport aux années 2000. Il faut dire que la bonne santé du marché chinois s'explique en grande partie par les mesures d'aides gouvernementales lancées en 2009. Le secteur de l'automobile a bénéficié d'une baisse de 10% à 5% de la taxe à l'achat de véhicules neufs avec des moteurs égaux ou inférieurs à 1,6 litre. Le plan prévoyait également de débloquer 5 milliards de yuans (574 millions d'euros) de subventions à partir de mars et jusqu'à la fin de l'année 2009 pour encourager l'achat de véhicules dans les régions rurales. Adopté en janvier, les résultats du plan ne se sont pas fait attendre. Dès le premier mois de l'année 2009, l'industrie locale avait produit 659.000 automobiles et en avait vendu 735.000. Au cours de ce mois, les ventes d'automobiles en Chine ont surpassé celles réalisées aux Etats-Unis. Le potentiel du marché chinois joue aussi un rôle clé dans ces résultats. D'après les analystes du secteur, sur un milliard de chinois, 50% des acheteurs ont le permis depuis moins de 5 ans, ce qui constitue un potentiel énorme. Près de 5% des ménages chinois sont équipés d'une voiture contre 80% des ménages américains, une situation qui contraste avec celle des marchés occidentaux, déjà arrivés à maturité.

La Banque d'Angleterre maintient ses taux inchangés
Au plan monétaire, l'actualité est riche d'événements. C'est à ce titre que la Banque d'Angleterre (BoE) a, comme attendu, laissé au terme de la réunion de politique monétaire le 7 janvier 2009 sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à son plus bas niveau historique, à 0,5%. La Banque centrale a également décidé de ne pas modifier son programme de rachats d'emprunts sur les marchés d'un montant de 200 milliards de livres (222 milliards d'euros). Les analystes anticipaient un statu quo sur les taux comme sur l'assouplissement quantitatif à l'issue de cette réunion. D'autres analystes estiment que la BoE pourrait arrêter son programme de rachats d'emprunts le mois prochain si l'économie britannique consolide sa reprise, la BoE a indiqué qu'elle souhaitait attendre les nouvelles prévisions de février sur la croissance et l'inflation avant de se décider. Les taux pourraient en revanche rester inchangés jusqu'à la fin de l'année.

BCE: Les taux inchangés avant le 4ème trimestre
Du coté de la Banque centrale européenne (BCE), les analystes ont estimé le 5 janvier courant que la Banque ne modifiera pas ses taux d'intérêt avant le dernier trimestre de cette année et ont globalement apprécié sa gestion de la crise financière et de la récession en 2009. En effet, un panel de 80 économistes interrogés avant la réunion de politique monétaire du 14 janvier estime que celle-ci devrait se solder par une poursuite du statu quo sur les taux. Le principal d'entre eux, le taux de refinancement, devrait donc rester à son plus bas niveau historique, soit 1,0%. Et six seulement des experts sondés s'attendent à une modification des taux avant le second semestre. La médiane des estimations prédit un relèvement au dernier trimestre seulement, qui porterait le "refi" à 1,5% en décembre. Ce consensus est sans changement par rapport à celui établi le mois dernier. Les taux devraient poursuivre leur remontée en 2011 pour atteindre 2,0% en juin de cette année-là. "Il y a cependant un risque que la BCE entame légèrement plus tôt sa sortie de sa politique de taux bas", note Gref Fuzesi, de JP Morgan.
Une politique monétaire appropriée
Les statistiques révisées du PIB de la zone euro ont confirmé que la zone euro est sortie de la récession au troisième trimestre après cinq trimestres de contraction, avec un rebond de 0,4%. La gestion de cette crise a conduit la BCE à réduire considérablement ses taux mais aussi à s'engager dans des rachats d'obligations sécurisées sur les marchés et à offrir des liquidités illimitées aux banques pour des périodes allant jusqu'à un an au taux fixe de 1%. Les économistes se disent globalement satisfaits de la politique menée en 2009 et ils notent la BCE 8 sur 10 en moyenne, leurs notes s'échelonnant de cinq à 10. A titre de comparaison, la Banque d'Angleterre a été notée 7/10 en moyenne dans une enquête comparable le mois dernier. "La BCE a mis en oeuvre sa politique en douceur, en résistant à la tentation de s'engager dans un assouplissement quantitatif à grande échelle. Cela rendra la stratégie de sortie d'autant plus aisée à mettre en oeuvre", estime Stephen Lewis, de Monument Securities. Concernant la stratégie de sortie de crise, plus de la moitié des 47 économistes s'étant exprimée sur le sujet prédisent que la BCE cessera au deuxième trimestre de servir la totalité des demandes lors de ses opérations de refinancement. Un quart d'entre eux environ voient cette politique s'achever au troisième trimestre. La BCE a prêté 97 milliards d'euros aux banques lors de sa dernière opération de refinancement à un an mi-décembre, un montant nettement réduit par rapport à celui de 442 milliards alloué à l'issue de l'opération similaire en juin, mais néanmoins en hausse par rapport à septembre (75 milliards).

Argentine: Le bras de fer entre le gouverneur limogé de la Banque centrale et le gouvernement
Cela semble anecdotique mais en Argentine, le gouverneur de la Banque centrale Martin Redrado a été limogé le 7 janvier 2009 par décret de la présidente Cristina Fernandez, et ce, pour avoir rejeté la demande du gouvernement de débloquer une partie de ses réserves pour régler des dettes extérieures. Madame Fernandez avait demandé au gouverneur de la banque centrale de démissionner la veille mais ce dernier avait refusé, déclenchant une crise qui avait ébranlé les marchés financiers. Le gouverneur avait tenu tête à l'exécutif, déclarant qu'il attendrait que la mesure soit ratifiée par le Parlement. Volte face, un juge argentin a ordonné le 8 janvier que le gouverneur de la Banque centrale argentine Martin Redrado, soit réintégré dans ses fonctions. La décision prise par le juge Maria Jose Sarmiento suspend le décret qui destituait Martin Redrado. Dans une décision séparée rendue le 8 janvier, le juge a également bloqué la décision de la présidente argentine d'utiliser des réserves de la banque centrale pour régler une partie de la dette nationale. Le gouvernement a annoncé qu'il interjetterait appel.
Tokyo veut un yen moins fort
Au volet change, l'actualité est scrutée à travers les vœux du Japon d'un yen moins fort le 7 janvier en cours, provoquant un repli de la devise nippone face au dollar et la France a annoncé qu'elle ferait des déséquilibres monétaires une priorité de ses présidences du G8 et du G20 en 2011. Dans le même temps, la Chine, ignorant les pressions de ses principaux partenaires commerciaux concernant la faiblesse du yuan, a réaffirmé que la stabilité était dans l'intérêt de tout le monde. Ces déclarations soulignent l'incapacité des grandes puissances économiques à mettre fin aux tensions sur les changes, malgré les appels lancés lors du sommet du G20 à Pittsburgh, en septembre dernier, en vue de parvenir à une solution. Pour effacer ces déséquilibres, particulièrement criants au vu de l'excédent de la balance courante de la Chine et du déficit de celle des Etats-Unis, il faut un dollar plus faible et un raffermissement du yuan, jugent nombre d'économistes. Le nouveau ministre japonais des Finances, Naoto Kan, a déclaré le 7 janvier 2009 qu'il travaillerait en collaboration avec la Banque du Japon pour amener le yen à un niveau approprié compte tenu de l'importance de la devise japonaise pour ce pays exportateur, deuxième économie mondiale. Un yen faible est favorable aux exportations japonaises. Mais dirigeants et économistes craignent que ce type de politique ne débouche sur des dévaluations compétitives susceptibles à leurs yeux de saper la reprise économique.
La stabilité du yuan mise en cause
En outre, bien que Paris et Tokyo s'en prennent à la faiblesse du dollar, beaucoup de spécialistes jugent que le principal problème est le niveau du yuan, qui est de fait adossé à la devise américaine. Mais le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, a exclu le 7 janvier courant toute dévaluation ou réévaluation, jugeant qu'un mouvement serait nuisible à l'économie mondiale à l'heure où la reprise s'annonce. "La devise chinoise, le yuan, doit assurément conserver sa stabilité. C'est bon pour le monde également", a-t-il déclaré lors d'une visite à Ankara, en Turquie.


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