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Conjoncture internationale:Les pays développés restent sous la menace d'un retour de la récession
Publié dans L'expert le 21 - 01 - 2010

A la lumière des derniers développements des premiers jours de la nouvelle année 2010, le retour de la croissance mondiale opéré en 2009 s'avère fragile. En effet, aussi bien le Fonds Monétaire International (FMI) que la Banque Centrale Européenne (BCE) ont appelé le 18 janvier courant à la vigilance. Ils ont particulier clamé l'urgence de préserver les mesures de soutien à l'économie des pays développés et de ne les retirer qu'en cas de reprise confirmée de la demande privée et de l'emploi. En outre, aux Etats Unis d'Amériques, l'actualité est marquée par l'accroissement sans précédent du nombre de procédures de saisies immobilières engagées aux Etats-Unis qui a dépassé tous les records en 2009 et qui devrait encore augmenter cette année, compte tenu du niveau du chômage et de la baisse des salaires.
Par ailleurs, l'année 2010 commence avec l'une des pires catastrophes humanitaires dans l'histoire du continent américain puisque le séisme dévastateur qui a frappé le 14 janvier la ville du Port-au-Prince en Haïti, de magnitude 7, la plus forte dans ce pays depuis plus de deux siècles, a laissé derrière lui d'innombrables cadavres, faisant craindre un bilan humain terrifiant. Au plan monétaire, la BCE a décidé au terme de sa réunion mensuelle du 14 janvier courant de ne pas modifier ses taux directeurs. Pour sa part, la Banque du Japon (BoJ) s'est engagé le 18 janvier à maintenir une politique monétaire accommodante afin de permettre au pays de sortir de la déflation, donnant ainsi des garanties au gouvernement sur sa volonté de soutenir la reprise. Du coté de la Chine, la Banque centrale a relevé le 13 janvier la part des dépôts que les banques doivent conserver en réserve, signe le plus clair à ce jour de sa volonté de durcir progressivement sa politique monétaire pour éviter une surchauffe économique. En Argentine, en pleine crise institutionnelle, un juge américain a gelé les comptes de la Banque centrale argentine auprès de la Réserve fédérale américaine. Au plan touristique, l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) a annoncé le 18 janvier 2010 une reprise du tourisme mondial en 2010 après une année 2009 très difficile. En ce qui concerne le commerce mondial, le directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) Pascal Lamy espère voir les négociations commerciales du cycle de Doha aboutir en 2010 et prône aussi une réglementation financière plus attentive aux spécificités du commerce international.

FMI: Un appel à la vigilance
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a affirmé le 18 janvier courant que les pays développés restent sous la menace d'un retour de la récession s'ils prennent trop tôt des mesures de sortie de crise. La reprise de la demande privée et de l'emploi sont des conditions préalables au retrait des mesures de soutien à l'économie. Le calendrier du retrait de ces mesures est en outre différent selon les pays. "La reprise dans les pays développés est apathique", a-t-il déclaré. "Il faut être prudent car la reprise est fragile." Dominique Strauss-Kahn s'est appuyé sur l'exemple japonais, qui a subi sa propre crise financière à partir de la fin des années 1990, pour dire que cela montrait que la reprise ne démarre qu'à partir du moment où les entreprises et les banques assainissent leur bilan. A ce sujet, il a ajouté qu'à l'échelle mondiale un grand nombre d'actifs dépréciés n'avaient pas encore été dévoilés. La lutte contre l'endettement public, auquel de nombreux Etats ont eu recours pour juguler la crise, sera bientôt la priorité numéro un de nombreux pays, a poursuivi le directeur général du FMI. Chercher à sortir trop tôt des mesures de soutien aurait un coût énorme car les pays manqueraient d'outils pour lutter contre un nouveau retournement de l'économie. Pour sa part, Marek Belka, directeur du département Europe du FMI, estime que les mesures budgétaires et monétaires prises pour sortir le continent de la crise doivent être maintenues car l'économie reste fragile. Il juge que l'Europe a subi une crise très grave et que le continent devra mettre en place des mesures de restructuration et d'assainissement de ses finances publiques qui prendront du temps.

BCE: La reprise va être difficile
Dans ce contexte, le président de la Banque Centrale Européenne (BCE), Jean-Claude Trichet a, pour sa part, déclaré le 14 janvier courant que la reprise économique va être difficile, "Nous avons eu une récession très grave, nous l'avons surmontée maintenant. Mais la reprise est une reprise qui va être difficile, chaotique", a-t-il affirmé. "Il faut tout faire pour que la confiance accélère", a-t-il ajouté. "Il faut rester en alerte en permanence, flexibles, prêts à changer". En ce qui concerne les actifs toxiques des banques, en partie à l'origine de la crise financière qui secoue le monde depuis plus d'un an, Jean-Claude Trichet a révélé en substance: "Aujourd'hui c'est un problème qui demeure, ce n'est pas le problème principal". "Le problème principal, c'est que la récession elle-même a provoqué un certain nombre de pertes supplémentaires ou de provisionnements nécessaires supplémentaires sur les prêts qui avaient été consentis à l'ensemble du secteur productif", a-t-il expliqué. "Mais tout ceci doit pouvoir être absorbé par le secteur financier compte tenu de l'ensemble des mesures qui ont été prises", a conclu Jean-Claude Trichet.

Etats-Unis: Record du nombre de saisies immobilières en 2009
Du coté des Etats-Unis, le nombre de procédures de saisies immobilières engagées a dépassé tous les records en 2009 et devrait encore augmenter cette année, compte tenu du niveau du chômage et de la baisse des salaires. annonce. La société californienne RealtyTrac spécialisée dans les statistiques sur le marché immobilier a comptabilisé un nombre record de 2,8 millions de logements financés par un prêt hypothécaire ayant fait l'objet d'une procédure de saisie l'an dernier, soit 21% de plus qu'en 2008 et 120% de plus qu'en 2007. Un logement sur 45 a été l'objet d'au moins une procédure de saisie l'an dernier, une proportion multipliée par près de quatre par rapport à 2006. Sur l'ensemble de l'année, le nombre a dépassé la barre des 3,9 millions, un record. Le taux de défaut de crédit, et donc ses répercussions sur les prix de l'immobilier et l'économie, aurait toutefois été plus important sans les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics et les banques pour éviter les saisies immobilières et les retards de traitements des prêts liés à leur volume élevé, précise RealtyTrac. Le cabinet s'attend néanmoins à un nouveau record cette année, pour laquelle il prévoit qu'au moins trois millions de procédures de saisies immobilières seront lancées. Il est à noter enfin que les banques ont saisi plus de 918.000 logements l'an dernier, un chiffre record en hausse de 6,5%, par rapport à 2008.


Haïti: Un bilan humain terrifiant.
A Haïti, le séisme dévastateur du 14 janvier qui a frappé la capitale Port-au-Prince constitue l'une des pires catastrophes humanitaires dans l'histoire du continent américain, avec plus de 3 millions de sinistrés. Les bâtiments officiels broyéspar la secousse, dont le palais présidentiel et des ministères, trahissent l'état d'impuissance dans lequel se trouvent les institutions haïtiennes, alors que plusieurs membres du gouvernement sont morts et que d'autres sont toujours portés disparus. D'énormes moyens militaires ont déjà été déployés sur place, et la communauté internationale se mobilise pour aider les victimes. Le président américain Barack Obama a annoncé le déblocage d'une aide de 100 millions de dollars. La même somme a été promise par le FMI. De son côté, la France a demandé la tenue d'une "grande conférence" internationale pour "la reconstruction et le développement" d'Haïti. La secousse, de magnitude 7, la plus forte dans ce pays depuis plus de deux siècles, a laissé derrière elle d'innombrables cadavres dont le nombre a dépassé à ce jour les 70 mille, faisant craindre un bilan humain terrifiant.

Zone euro: Production industrielle en hausse
Dans la Zone euro, l'office européen des statistiques Eurostat a annoncé le 15 janvier que la production industrielle a augmenté de 1,0% en novembre, deux fois plus qu'attendu, grâce à la reprise de l'activité dans les biens intermédiaires et les biens de consommation durables. En rythme annuel, l'activité du secteur est en recul de 7,1%. Les économistes anticipaient en moyenne une hausse de 0,5% par rapport à octobre et une baisse de 8,5% sur un an. Eurostat a révisé les chiffres d'octobre, qui montrent désormais une baisse de 0,3% sur un mois, contre -0,6% annoncé initialement, et de 10,9% sur un an contre -11,1%. Dans ce contexte, l'Union des Banques Suisses (UBS) s'est montrée le 13 janvier optimiste en tablant sur une croissance de 2,4% dans la zone euro cette année, qui serait rendue possible par la reprise mondiale, le redressement de l'investissement et le maintien d'une politique monétaire accommodant.

Grèce: Les marchés sceptiques et la BCE appelle à l'effort
La conjoncture demeure morose du coté de la Grèce qui a présenté le 14 janvier 2010 les grandes lignes de son plan d'assainissement des finances publiques sans parvenir à convaincre les marchés alors que la BCE a souligné l'ampleur des efforts à réaliser. En effet, le programme triennal de stabilité et de croissance qu'Athènes transmettra à la Commission européenne prévoit de ramener le déficit budgétaire à 2,8% du produit intérieur brut (PIB) en 2012, a annoncé le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou. "Selon le plan, le déficit en 2010 sera réduit de quatre points de pourcentage et ramené de 12,7% à 8,7% du PIB", a-il annoncé. "En 2011, il sera réduit de trois points de pourcentage de plus à 5,6% du PIB. En 2012, il sera réduit de 2,8 points de pourcentage, pour tomber à 2,8% du PIB." Le ministre des Finances a également indiqué que la dette du pays commencerait à baisser en 2012 et représenterait 113,4% du PIB en 2013. Selon des chiffres d'Eurostat, le chômage est au plus haut depuis 11 ans en Grèce. Le cadrage macroéconomique sur lequel est fondé le programme grec prévoit un taux de croissance de 1,9% en 2012 et de 2,5% en 2013. Au passage, de nombreux économistes trouvent les objectifs d'Athènes "assez ambitieux".

BCE: Maintien des taux directeurs inchangés
Au plan monétaire, la conjoncture est dominée par la décision de la Banque centrale européenne (BCE) du 14 janvier 2010 de ne pas modifier, comme prévu, ses taux directeurs. Son président, Jean-Claude Trichet, a redit que la reprise serait inégale et modérée en 2010. Le taux de refinancement de la BCE reste donc à un plus bas sans précédent de 1,0%, niveau qui n'a plus varié depuis le 7 mai 2009. Le taux de facilité de dépôt demeure à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. La totalité des 80 économistes interrogés avaient pronostiqué un statu quo sur les taux pour le 8ème mois d'affilée et ils sont une grande majorité à anticiper un maintien des taux actuels jusqu'au dernier trimestre 2010. Jean-Claude Trichet a par ailleurs exclu une intervention de la BCE en cas de graves difficultés d'un membre de la zone euro, en prévenant qu'il n'y aurait pas de "traitement spécial". La décision de la BCE a eu un impact limité sur les marchés mais la fermeté affichée par son président concernant les pays en difficulté a fait bondir le coût de la protection contre un risque de défaut de la Grèce sur sa dette à un niveau record. "Le Conseil des gouverneurs estime que l'économie de la zone euro devrait croître à un rythme modéré en 2010, reconnaissant que la reprise sera probablement inégale et que les perspectives restent soumises à des incertitudes", a déclaré Jean-Claude Trichet lors de la conférence de presse qui suit traditionnellement l'annonce de la décision de la BCE. Il anticipe à moyen terme de faibles tensions inflationnistes.
Japon: La BoJ s'engage à combattre la déflation
Au Japon, le gouverneur de la Banque du centrale (BoJ) Masaaki Shirakawa s'est engagé le 18 janvier 2010 à maintenir une politique monétaire accommodante afin de permettre au pays de sortir de la déflation, donnant ainsi des garanties au gouvernement sur sa volonté de soutenir la reprise. En effet, lors de sa première apparition publique depuis la prise de fonction du nouveau ministre des Finances Naoto Kan, Masaaki Shirakawa s'est conformé à la ligne officielle définie par la banque centrale japonaise sans donner beaucoup d'éléments permettant de dire si de nouvelles mesures d'assouplissement étaient à l'horizon. Il a toutefois réaffirmé la détermination de la BoJ à combattre l'inflation en maintenant les taux d'intérêt à de très bas niveaux. Cette position lui a récemment valu les compliments de Naoto Kan. "La BoJ reconnaît qu'il est très important pour l'économie japonaise de sortir de la déflation et de revenir à une croissance viable avec des prix stables", a déclaré Masaaki Shirakawa dans un discours prononcé devant les dirigeants des branches régionales de la BoJ. Il s'est également conformé au diagnostic de la BoJ sur l'économie, soulignant qu'elle reprenait et que les exportations s'inscrivaient en hausse bien que la demande intérieure peine toujours à prendre son élan. La BoJ devrait maintenir ses taux à leurs niveaux actuels proches de zéro au cours de sa prochaine réunion de politique monétaire programmée les 25 et 26 janvier.

Chine: Relèvement des réserves obligatoires des banques
En Chine, la Banque centrale a relevé le 12 janvier courant la part des dépôts que les banques doivent conserver en réserve, signe le plus clair à ce jour de sa volonté de durcir progressivement sa politique monétaire pour éviter une surchauffe économique. C'est la première fois que la banque centrale modifie ce ratio de réserves depuis la baisse décidée en décembre 2008, dans le cadre à l'époque d'un cycle d'assouplissement des conditions du crédit face à la crise économique mondiale. De nombreux observateurs s'attendaient à ce que Pékin relève ce seuil avant de s'engager dans une phase de hausse des taux d'intérêt mais la décision est intervenue plus tôt que prévu. Il semble que les autorités chinoises craignent une arrivée trop forte de liquidités dans l'économie en raison d'un bond de l'activité bancaire avec la reprise, ce qui pourrait déboucher sur une surchauffe et une forte hausse de l'inflation. L'annonce a fait reculer les marchés boursiers et les devises liées aux matières premières comme les dollars australien et canadien car elle alimente les craintes d'un ralentissement de la croissance de l'économie chinoise, principal moteur de la reprise mondiale ces derniers mois.

Etats-Unis: Record des rémunérations en 2009 dans la finance Aux Etats Unis, le total des rémunérations versées par les principales banques et institutions financières américaines a bondi de près de 18% en 2009 pour atteindre le record de 145 milliards de dollars (100 milliards d'euros). Une enquête publiée le 14 janvier 2010 révèle que les traders, banquiers d'affaires et gestionnaires de fortune peuvent s'attendre à voir leurs revenus dépasser légèrement les records qui avaient été atteints en 2007. Dans ce contexte, le président américain Barack Obama, a proposé que les principaux établissements financiers des Etats-Unis s'acquittent d'une nouvelle taxe pour rembourser aux contribuables jusqu'à 117 milliards de dollars et il a dénoncé les bénéfices colossaux et les bonus indécents des banques. Son projet de taxation d'une cinquantaine de grandes banques ambitionne de récupérer les fonds publics dépensés lors du sauvetage du système financier, dénonçant au passage les primes "obscènes" que s'octroierait Wall Street. "Je suis déterminé a récupérer chaque centime dû au peuple américain, et ma détermination ne peut être que renforcée lorsque je vois les profits énormes et les bonus obscènes dans les sociétés mêmes qui doivent leur survie au peuple américain", a-t-il déclaré. La cotisation envisagée est intitulée sans ambiguïté "taxe sur la responsabilité de la crise financière", une façon de souligner que les banques ont joué un rôle déterminant dans la tourmente qui a failli emporter le système financier du pays. Censé s'appliquer pendant dix ans ou aussi longtemps que nécessaire pour un remboursement intégral de l'argent public engagé, cet impôt doit permettre à l'Etat de récupérer jusqu'à 117 milliards de dollars, somme qui correspond au montant maximal des pertes envisagées par le Trésor sur le plan de sauvetage du système financier. La taxe devrait figurer en février dans le projet de budget fédéral pour l'exercice 2010-2011 qui commencera en octobre, et devra obtenir l'aval du Congrès, ce qui n'a rien d'acquis. Les banques ont déjà indiqué qu'elles feraient tout pour s'y opposer, laissant présager des batailles de couloir au Capitole.
Europe: Pas d'accord
Première réaction, les principales économies européennes ne semblent pas vouloir imiter le projet de taxation des banques de Barack Obama mais ont promis de faire pression à leur façon sur les établissements financiers. Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, a déclaré que le président des Etats-Unis avait raison de proposer que les principaux établissements financiers de Wall Street s'acquittent d'une nouvelle taxe pour rembourser les contribuables. "Je n'ai pas d'idée préconçue mais je trouverais cela difficile d'adopter une approche commune alors que les problématiques fiscales sont décidées au niveau national", a-t-il ajouté. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a déclaré que les Etats-Unis "avaient mené le sauvetage du secteur bancaire dans un cadre beaucoup plus important. Nous avons également des taxes importantes liées aux avantages que nous avons accordés aux banques". Elle a ajouté qu'elle attendait une discussion au niveau international sur ce dossier et était favorable à une taxe sur les transactions financières. En France, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a jugé approprié le projet de Barack Obama pour les Etats-Unis alors que les mesures françaises ont été prises pour sa propre situation. Le Trésor britannique a de son côté annoncé que les Etats-Unis avait eu des problèmes qui leurs étaient propres et avaient exigé une réponse différente.
Argentine: La crise s'amplifie
Nouveau coup dur pour une Argentine en pleine crise institutionnelle. En effet, un juge américain a gelé les comptes de la Banque centrale argentine auprès de la Réserve fédérale américaine, a annoncé le 12 janvier le ministre de l'Economie Amado Boudou. Cette mauvaise nouvelle intervient en pleine querelle autour du fait de savoir si le gouvernement de la présidente Cristina Fernandez a le droit de piocher dans les réserves de la banque centrale pour payer les dettes de l'Etat. L'affaire est entre les mains de la justice argentine, depuis que la présidente a été empêchée la semaine dernière de limoger le président de la Banque centrale, Martin Redrado, qui lui avait refusé l'accès aux réserves de change. La juge fédérale Maria Jose Sarmiento avait expliqué qu'elle pourrait prendre tout son temps pour examiner la légalité des décrets d'urgence pris par la présidente et suspendus. Le Congrès devrait se pencher sur la situation en mars lorsqu'il sera à nouveau en session. Ce délai est une mauvaise nouvelle pour la présidente. Côté américain, a expliqué Amado Boudou, le juge américain Thomas Griesa a pour l'instant gelé 1,7 millions de dollars. Les montants saisis pourraient augmenter, mais absolument pas dépasser les 15 millions, a-t-il ajouté, cherchant à rassurer les Argentins. Le ministre a estimé que cette décision avait peut-être été prise à la demande de créanciers "exigeants" de l'Argentine.

OMT: prévoit une reprise du tourisme mondial en 2010
La conjoncture touristique est marquée par l'annonce le 18 janvier en cours de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) à Madrid affirmant que le tourisme mondial devrait reprendre en 2010 après une année 2009 très difficile. "Les perspectives se sont améliorées, avec une prévision d'augmentation des arrivées de touristes internationaux comprise entre 3% et 4% pour 2010", précise l'OMT. L'organisme a estimé que les arrivées de touristes internationaux avaient baissé d'environ 4% en 2009, pour s'établir à 880 millions, selon ses premières estimations. "Le tourisme international est sur la voie de la reprise après une année 2009 extraordinairement difficile et la crise économique mondiale, aggravée par l'incertitude sur la pandémie de grippe H1N1 a fait de 2009 l'une des années les plus difficiles pour le secteur du tourisme", a déclaré le secrétaire général de l'OMT.

OMC: L'espoir pour le cycle de Doha en 2010
Au plan du commerce mondial, Pascal Lamy, le directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), a annoncé le 18 janvier courant que la crise a fortement affecté le commerce mondial mais ne remet pas en cause le processus de mondialisation, même si la vigilance reste de mise face à la tentation du protectionnisme. Pour lutter contre des "pulsions protectionnistes" exacerbées par la montée du chômage, Pascal Lamy espère voir les négociations commerciales du cycle de Doha aboutir enfin cette année et prône aussi une réglementation financière plus attentive aux spécificités du commerce international. Au plus fort de la crise, début 2009, le commerce mondial s'était effondré de 30% en valeur et de 20% en volume, a-t-il rappelé lors d'un colloque organisé par l'assureur-crédit Coface à Paris. Au final, la baisse sur l'ensemble de 2009 devrait être de 10% en volume. "Notre hypothèse n'est pas une hypothèse de déglobalisation, la crise n'a pas provoqué de changement notable des opinions publiques à l'égard de la globalisation même si cette moyenne est faite d'opinions plus nuancées dans les pays riches et d'un enthousiasme sans cesse croissant dans les pays émergents", a souligné Pascal Lamy. "Le commerce international va retrouver son dynamisme mais avec une certaine décélération", a-t-il prédit. Le patron français de l'OMC a mis en garde contre la tentation de fermer les frontières et l'excès de zèle des régulateurs financiers.


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