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L'actualité économique et financière internationale
Publié dans L'expert le 15 - 04 - 2010

● Pertinence de l'appel du Président Zine El Abidine BEN ALI d'élaborer un code de conduite, sous la forme d'une convention internationale, engageant, sous l'égide des Nations unies, toutes les instances de contrôle, en vue d'encadrer les systèmes financiers et d'assurer leur adéquation avec l'économie réelle
● En 2010 la croissance de l'économie mondiale pourrait dépasser 4% selon la FMI et l'OCDE
L'actualité économique mondiale continue d'être fortement marquée par les divers diagnostics et analyses se rapportant à l'issue de la crise financière internationale et l'appel à oeuvrer à coordonner davantage les actions de tous les gouvernements dans les domaines économique, financier et monétaire pour renforcer leurs aptitudes à anticiper les événements, à prévenir les risques et à préserver la stabilité des marchés financiers. Opportunément, l'appel du Président Zine El Abidine BEN ALI d'élaborer un code de conduite, sous la forme d'une convention internationale, engageant, sous l'égide des Nations unies, toutes les instances de contrôle, en vue d'encadrer les systèmes financiers et d'assurer leur adéquation avec l'économie réelle s'avère à ce titre la voie idéale pour prémunir et immuniser l'économie mondiale contre les crises.

Dans ce contexte, la conjoncture est à l'optimisme et le vent de reprise est en particulier mis en exergue par le Fonds monétaire international (FMI) qui a récemment affirmé que la croissance de l'économie mondiale pourrait atteindre 4,1% en 2010 contre des prévisions initiales de 3,9%. Même son de cloche du côté de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a affirmé, le 12 avril courant, que les indicateurs composites avancés pour le mois de février continuent de signaler une expansion de l'activité économique, notamment aux Etats-Unis et au Japon. Pour sa part, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy, a estimé le 12 avril 2010 qu'il faudra compter environ 18 mois entre la reprise économique mondiale et la relance du marché de l'emploi. Dans la zone euro, la conjoncture a notamment enregistré la mise en place d'un plan d'aide européen à la Grèce qui a 'désamorcé' la crise, avec la mise à la disposition de ce pays de quelque 30 milliards d'euros de prêts, décidée le week-end dernier par les pays de la zone. Par ailleurs, la conjoncture monétaire a connu le maintien de la Banque centrale européenne (BCE) de ses taux directeurs inchangés le 8 avril courant, comme le prévoyaient les observateurs. Au plan énergétique, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé le 13 avril courant dans son dernier rapport mensuel sur le marché pétrolier que la demande pétrolière mondiale devrait augmenter de 1,67 million de barils par jour (bpj) en 2010, soit de 100.000 bpj de plus que prévu jusqu'à présent. En ce qui concerne le sommet de Washington sur la prévention du terrorisme nucléaire, le président Barack Obama a obtenu le soutien des 46 autres pays participant à son projet de sécurisation des matières sensibles en quatre ans.

OCDE: l'expansion de l'activité économique se poursuit
La conjoncture économique mondiale est marquée par la poursuite de la reprise qui se confirme de jour en jour. Cette orientation a été confirmée le 12 avril courant par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a affirmé que les indicateurs composites avancés pour le mois de février continuent de signaler une expansion de l'activité économique, mais, nuance néanmoins l'Organisation, à des rythmes différents selon les pays et les régions. Elle révèle en substance que "Des signes plus forts de croissance de l'activité économique ont été enregistrés aux Etats-Unis et au Japon". L'OCDE précise "En même temps, des signes d'un possible affaiblissement du rythme de la croissance économique émergent en Chine. Des signes similaires apparaissent en France et en Italie, mais dans une moindre mesure". Il demeure que l'indicateur composite avancé pour la zone OCDE a augmenté de 0,7 point en février, à 103,6 contre 102,9 en janvier, et est désormais supérieur de 11,8 points à son niveau un an auparavant. Pour les Etats-Unis, l'indicateur a progressé de 0,9 point en février, à 102,7 et affiche une hausse de 12,2 points par rapport à son niveau de février 2009. L'indicateur composite avancé pour la zone euro a augmenté de 0,5 point à 104,6 et s'inscrit 12,5 points au-dessus de son niveau observé il y a un an. Pour la France, la progression est de 0,1 point à 105,2, en hausse de 10,6 points sur un an. En Allemagne, il augmente de 0,8 point à 105,0, en progression de 16,8 points par rapport à février 2009.


OMC: le décalage entre reprise et relance de l'emploi
Même son de cloche du coté de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dont le directeur général, Pascal Lamy, a estimé le 12 avril courant qu'il faudra compter environ 18 mois entre la reprise économique mondiale et la relance du marché de l'emploi. "Entre la reprise et l'amélioration du marché de l'emploi, il se passera du temps", a-t-il déclaré, évoquant une période "de l'ordre de 18 mois. Il est probable que la croissance de demain ne se fera pas avec les m&ecirLes actions européennes ont gagné 69% depuis les plus bas de mars 2009 mais elles manquent aujourd'hui d'éléments concrets leur permettant de poursuivre sur leur lancée, leurs valorisations étant proches des niveaux de 2007, avant le début de la crise, tandis que les difficultés budgétaires préoccupent les investisseurs. Les performances enregistrées par les sociétés américaines au quatrième trimestre de l'an dernier sont de bon augure pour l'Europe car les Etats-Unis ont généralement quelques mois d'avance sur le Vieux Continent en matière de cycle économique. Plus de 70% des entreprises américaines ont dépassé les estimations du marché sur octobre-décembre, selon des analystes, contre un peu plus de 50% seulement pour les européennes. Si le premier trimestre s'annonce donc solide, le second semestre risque d'être plus difficile car gouvernements et banques centrales vont commencer à retirer les liquidités injectées en masse sur les marchés au plus fort de la crise.

Etats-Unis-Chine: le dialogue continue
La position du yuan a été le 13 avril courant au centre des entretiens deBarack Obama avec le numéro un chinois Hu Jintao sur la question d'une réévaluation de cette monnaie. Barack Obama a déclaré à l'issue du sommet de Washington sur la prévention du terrorisme nucléaire que la Chine n'avait toujours pas présenté un calendrier de réforme de sa devise, le yuan, malgré les conversations "franches" qu'il a eues. "Concernant le dossier de la monnaie, le président Hu et moi-même avons eu un certain nombre de conversations franches", a dit Obama aux journalistes. "J'ai très clairement dit qu'à mes yeux, le yuan était sous-évalué, et que la décision qu'avait pris la Chine dans les années passées de commencer à le laisser fluctuer était la bonne". "Je n'ai pas de calendrier, mais j'ai espoir que la Chine prendra une décision qui, au bout du compte, servira au mieux ses intérêts". Pour bon nombre d'économistes, le yuan est à 40% en dessous de sa valeur réelle.

c;mes emplois que la croissance d'hier et ces ajustements prennent du temps", a-t-il souligné. En matière de relance, Pascal Lamy a dit noter "des différences importantes selon les continents. Evidemment, ça va plus vite et plus fort en Asie qu'aux Etats-Unis, et ça va probablement plus vite et plus fort aux Etats-Unis qu'en Europe", a-t-il résumé. Aux yeux du directeur général de l'OMC, l'Europe "a de gros efforts à faire en matière d'innovation, d'éducation de formation. L'avenir de l'Europe dans la division internationale du travail, c'est la qualité, c'est la valeur ajoutée, la technologie, ce sont des choses qui impliquent un substrat de compétence de qualification qui, à mon avis, est encore un peu problématique", a-t-il estimé.


Zone euro: progression modeste du PIB
Dans la zone euro, plusieurs instituts, à savoir l'institut de recherche allemand Ifo, le français Insee et l'italien Isae, ont relevé récemment que le produit intérieur brut (PIB) de la zone devrait avoir progressé de 0,2% au premier trimestre et la croissance resterait modeste lors des deux trimestres suivants. Dans leur "Euro-zone Economic Outlook", les trois instituts anticipent une hausse du produit intérieur brut de 0,3% au deuxième trimestre puis de 0,2% au troisième. "Les mesures de relance budgétaire qui s'estompent, les conditions de crédit toujours restrictives et les difficultés du marché du travail freineront la croissance", expliquent-ils. Dans le précédent "Outlook" publié le 8 janvier, les trois instituts prévoyaient déjà une croissance de 0,2% au premier trimestre, et également au deuxième. L'économie de la zone euro est sortie de récession au troisième trimestre 2009, avec une croissance de 0,4%, mais le PIB a stagné au quatrième trimestre, selon les chiffres révisés d'Eurostat publiés le 7 avril courant. La demande intérieure n'a que faiblement progressé, avec une consommation des ménages étalée et un recul de 1,3% de l'investissement, tandis que les exportations ont apporté une contribution positive. L'Ifo, l'Insee et l'Isae voient la consommation stagner encore au premier trimestre avant une hausse timide (0,1%) aux deux trimestres suivants. S'agissant de l'investissement, et après un recul de 1,3% au dernier trimestre 2009, il reculerait encore de 0,5% début 2010, affecté par l'impact de l'hiver sur des projets de construction dans le Nord de l'Europe, mais redémarrerait timidement au deuxième trimestre (+0,3%). "Cette tendance pourrait être contrebalancée par une croissance toujours modérée des dépenses d'équipement, freinées par la faible utilisation des capacités et les restrictions persistantes sur le marché du crédit", soulignent les instituts.
Grèce: La crise est 'désamorcée'
Longtemps sous les feux brûlants de l'actualité mondiale, la Grèce vient d'enregistrer une avancée significative pour sortir la tête de l'eau. En effet, un plan d'aide européen à ce pays vient de 'désamorcer' la crise et devrait, comme l'a affirmé le 13 avril le chef de la Banque centrale autrichienne, Ewald Nowotny, également membre du conseil des gouverneurs de la BCE, empêcher qu'Athènes ne devienne la cible de spéculateurs. La mise à disposition de quelque 30 milliards d'euros de prêts, décidée par les pays de la zone euro, 'a clairement désamorcé une situation particulièrement difficile'. Du point de vue de la BCE, la décision des Etats européens doit permettre 'd'aider la Grèce à s'aider', a estimé le banquier central, en empêchant notamment des attaques spéculatives. 'Nous sommes convaincus que cet objectif peut être atteint', a assuré M. Nowotny. Signe d'un retour de confiance des marchés envers la Grèce, le pays a émis avec succès le 13 avril 2010 des bons du Trésor à court terme pour 1,56 milliard d'euros, un montant supérieur à l'objectif de 1,2 milliard d'euros prévu, après des jours d'incertitude marqués par la pression des marchés. Le coût d'emprunt pour la Grèce a été cependant plus élevé que lors de la dernière émission du même type en janvier: le rendement était alors ressorti à 2,2 % pour les titres à un an et à 1,38 % pour ceux à six mois. Et la Grèce paie 10 fois plus cher que l'Allemagne pour des bons de cette maturité. L'émission à six mois a suscité une demande sept fois supérieure au montant effectivement à vendre, selon la banque HSBC, qui faisait partie des établissements agréés pour l'opération. Quant à l'émission à un an, les offres ont dépassé six fois le montant alloué. "C'est un très grand succès", a estimé le responsable de la dette souveraine européenne sur les marchés primaires au sein de la HSBC. Pour certains analystes, "le marché a réagi de manière favorable et c'est un signe que les investisseurs traitent la Grèce sur des bases plus normales".
FMI: l'appel à la déflation
Pour sa part, le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a affirmé le 13 avril courant que la déflation est la seule solution s'offrant à la Grèce pour qu'elle résorbe son endettement. La déflation s'observe à partir du moment où les prix à la consommation reculent sur plusieurs périodes consécutives. Souvent présentée comme un danger, car elle incite les ménages à reporter l'investissement et faire ainsi baisser la consommation, elle serait, selon Dominique Strauss-Kahn, adéquate au regard de la crise grecque. "Le seul remède efficace qui reste est la déflation et c'est exactement ce que la Commission européenne a très justement recommandé", a-t-il dit.

BCE: maintien des taux directeurs inchangés
Au chapitre monétaire, l'actualité est dominée par le statu quo du côté de la Banque centrale européenne (BCE) qui n'a pas modifié ses taux directeurs lors de sa dernière réunion du 8 avril dernier. Cette attitude est conforme aux attentes des observateurs qui attendent surtout que l'institution monétaire précise ce qu'elle est prête à faire pour venir en aide à la Grèce. Le taux de refinancement reste à 1,0%, le taux de facilité de dépôt à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a décidé de prolonger en 2011 l'assouplissement des règles en vigueur en matière de collatéraux, les titres que la BCE accepte en garantie pour ses opérations de prêt aux banques. Cette décision permettra notamment aux banques de proposer au moins jusqu'à l'an prochain des obligations souveraines grecques comme collatéral. Sans cette prolongation, les établissements financiers couraient le risque de se voir refuser ces titres comme garantie, un risque qui s'accroissait au rythme des déclassements de la dette grecque. Jean-Claude Trichet a également évoqué le mois dernier une échelle progressive des décotes ("haircuts") appliquées aux actifs présentés en garantie à la banque centrale pour pouvoir bénéficier des opérations de refinancement. Une source de banque centrale de la zone euro avait annoncé fin mars qu'il y aurait une décote différente pour chaque échelle de notation des agences de rating.

BCE: un rôle actif auprès des marchés financiers
En outre, la Banque centrale européenne a estimé le 12 avril courant qu'elle devait encore jouer un rôle actif auprès des marchés financiers, même si leur situation s'améliore. "Les conditions du marché sont progressivement retournées à la normale en 2009 et particulièrement en 2010. Les marchés qui ont souffert le plus de la crise commencent également à retrouver leur niveau d'avant crise" explique la BCE dans son rapport sur l'intégration financière en Europe. "Cependant, comme la fonctionnalité des marchés financiers européens n'est pas encore complètement rétablie, la vigilance et la présence active de la BCE auprès des marchés reste encore indispensable", ajoute la banque centrale. "Il est vrai que les effets limités des mesures prises concernant les quantités, comparées aux prix, indiquent que l'impact de la crise sur l'intégration des marchés monétaires est encore loin d'être terminé." Si, de manière générale, l'intégration des marchés financiers génère la stabilité, elle peut également, sous certaines conditions, augmenter le risque de déséquilibre, car les problèmes peuvent se propager d'un pays à l'autre, surtout si la transparence des marchés n'est pas suffisante, affirme la BCE. "La crise a touché les marchés financiers à des niveaux très différents. Les plus intégrés, comme par exemple le marché monétaire, ont montré des signes clairs de retranchement à l'intérieur des frontières nationales", ajoute-t-elle. "Les marchés obligataires et les banques de détail ont été au contraire moins touchés, et les marchés de capitaux ne se sont pas soustraits de façon significative à l'intégration internationale". La crise a également prouvé que les chambres de compensation étaient essentielles au maintien de la stabilité financière. Le rapport démontre enfin que les banques étrangères ont été les plus enclines à diminuer les crédits accordés car leur priorité était de conserver de bonnes relations avec leurs clients nationaux.

Change: l'effet sur les résultats des entreprises
Au plan change, il convient de souligner que la dépréciation des devises européennes et le maintien de taux d'intérêt bas devraient permettre aux entreprises européennes de présenter des résultats en hausse au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2009, ce qui pourrait favoriser la poursuite de la remontée des Bourses. Energie: Obama obtient le soutien de 46 pays sur la sécurité nucléaire
Au plan de la conjoncture énergétique, le président Barack Obama a obtenu le 13 avril courant le soutien des 46 autres pays participant au sommet de Washington sur la prévention du terrorisme nucléaire à son projet de sécurisation des matières sensibles en quatre ans. Selon le projet de communiqué final, les Etats-Unis et leurs 46 partenaires, dont les principales puissances du monde, conviennent que le terrorisme nucléaire est une des menaces internationales les plus redoutables. En conséquence, les participants s'engagent à renforcer la sécurité nucléaire et à réduire cette menace par des actions nationales "responsables" et une coopération internationale "soutenue et efficace". "Nous saluons et rejoignons l'appel du président Barack Obama en vue de sécuriser en quatre ans toutes les matières nucléaires vulnérables en oeuvrant ensemble à améliorer la sécurité nucléaire", lit-on dans ce texte de trois pages.
Les points forts du sommet de Washington
Les participants au sommet de Washington réaffirment ainsi la responsabilité fondamentale des Etats dans la sécurisation effective de toutes les matières nucléaires utilisées dans les armes ou dans les installations sous leur contrôle. Il est également de la responsabilité des Etats "d'empêcher des acteurs non étatiques d'obtenir les informations ou les technologies nécessaires pour utiliser ces matières à des fins malveillantes", ajoutent-ils. Ils reconnaissent que l'uranium hautement enrichi et le plutonium exigent des précautions spéciales et conviennent de prendre des mesures pour sécuriser et comptabiliser ces matériaux. Ils encouragent par ailleurs la conversion des réacteurs utilisant de l'uranium hautement enrichi au combustible faiblement enrichi. Ils réaffirment le "rôle essentiel" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et promettent de veiller à ce qu'elle continue à être dotée des moyens ad hoc. Ils reconnaissent la nécessité d'une coopération entre Etats pour prévenir les trafics nucléaires illicites et conviennent de partager les informations et l'expertise nécessaires. Ils affirment enfin soutenir la mise en oeuvre de "solides pratiques de sécurité nucléaire qui n'empièteront pas sur le droit des Etats de développer et d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins et pour des technologies pacifiques."

AIEE: relèvement de la prévision de la demande de brut
Egalement, l'actualité énergétique a enregistréla révision à la hausse de la demande pétrolière mondiale par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), affirmant que celle-ci devrait augmenter de 1,67 million de barils par jour (bpj) en 2010, soit de 100.000 bpj de plus que prévu jusqu'à présent. L'organisation explique dans son dernier rapport mensuel sur le marché pétrolier que la demande mondiale d'or noir devrait atteindre 86,60 millions de bpj cette année, contre 84,93 millions en 2009. La croissance de la demande, ajoute-t-elle, devrait être en majeure partie satisfaite par des producteurs extérieurs à l'Organisation des pays exportateurs: l'AIE a relevé sa prévision de la production non-Opep de 220.000 bpj pour la porter à environ 52,0 millions de bpj, pour prendre en compte la croissance des pompages de pays de l'OCDE. A l'inverse, la demande pour le brut et les stocks de l'Opep devrait diminuer de 200.000 bpj sur l'année, à 29,1 millions de bpj. L'AIE précise que la production totale de l'Opep a baissé en mars, un recul imputable pour l'essentiel à l'Irak, qui n'est pas soumis aux quotas du cartel. Les 11 pays de l'organisation soumis à des quotas, eux, ont augmenté légèrement leur production, de 30.000 bpj, poursuit-elle. Elle estime que les réductions de production décidées par l'Opep étaient respectées à hauteur d'environ 55% en mars, contre une estimation de 56% fin février.

Etats-Unis:creusement du déficit commercial
En ce qui concerne l'évolution du commerce mondial, il y a lieu de noter que le déficit commercial américain s'est creusé en février à 39,70 milliards de dollars, mais le déficit avec la Chine est au plus bas depuis plus d'un an. En effet, les statistiques du département du Commerce publiées le 13 avril 2010 montrent que les importations américaines ont augmenté de 1,7% en février et ont représenté 182,9 milliards de dollars. En revanche, les exportations n'ont augmenté que de 0,2% à 143,2 milliards de dollars, ce qui représente tout de même la plus forte hausse des exportations américaines depuis octobre 2008. Les économistes anticipaient en moyenne un déficit 38,5 milliards et le département du Commerce avait révisé ses estimations à 37,0 milliards. Certaines importations connaissent leur plus forte hausse depuis octobre 2008, comme les produits pharmaceutiques, l'électronique, les jouets, les vêtements. Les importations dans le secteur de l'industrie ont, quant à elles, atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2008. Les importations en provenance de Chine ont baissé de 7,2% en février, à 23,4 milliards de dollars, soit leur montant le plus bas depuis mai 2009, réduisant le déficit commercial américain envers la Chine à son plus bas depuis mars 2009, à 16,5 milliards de dollars.


Chine: premier déficit commercial depuis six ans
Du coté de la Chine, l'agence Chine nouvelle a annoncé le 10 avril courant un premier déficit commercial depuis six ans, soulignant que le déficit de la balance commerciale chinoise en mars s'est établi à 7,2 milliards de dollars. Il s'agit du premier déficit depuis avril 2004, qui devrait cependant être un phénomène de courte durée. Les exportations chinoises en mars 2010 ont atteint 112,1 milliards de dollars, soit une hausse de 24,3 % par rapport au même mois de 2009, tandis que les importations sur le même mois grimpaient de 66 % par rapport à mars 2009, à 119,3 milliards de dollars. L'annonce du déficit doit cependant être relativisée: il intervient après un excédent commercial de 7,61 milliards de dollars, enregistré en février, mois qui avait confirmé la reprise de croissance des exportations. Le ministre du Commerce, Chen Deming, avait prévenu dès le mois dernier de la probabilité que la Chine, dont l'économie dépend largement de ses exportations, connaisse un déficit commercial en mars. Il avait cependant affirmé que ce serait un phénomène de courte durée. Il avait néanmoins estimé qu'un retour des exportations aux niveaux d'avant la crise financière pourrait prendre jusqu'à trois ans.


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