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La croissance mondiale poursuit sa marche sur un sentier de reprise
Publié dans L'expert le 17 - 03 - 2010

Dans la zone euro, la BCE affirme vouloir maintenir plus longtemps ses taux d'intérêt à leur niveau actuel pour soutenir une reprise encore timide
Dans son analyse du cas de la Grèce, le Fonds monétaire international (FMI) a récemment affirmé qu'il est peu probable que la crise de la dette grecque se propage à d'autres pays de la zone euro
Les derniers développements économiques, monétaires et financiers sur la scène mondiale attestent que la croissance mondiale poursuit sa marche assurément sur un sentier de reprise. Dernière manifestation en date, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a récemment révélé que les indicateurs composites avancés pour le mois de janvier 2010 signalent une amélioration légèrement meilleure que le mois précédent de l'activité économique pour les sept pays les plus industrialisés (G7). Dans la zone euuro, la Banque centrale européenne (BCE) a estimé le 10 mars courant que l'économie de cette région devrait bénéficier d'un rebond de l'activité plus rapide que prévu jusqu'à présent. L'institution monétaire souligne toutefois qu'elle sera obligée de maintenir plus longtemps ses taux d'intérêt à leur niveau actuel pour soutenir une reprise encore timide.

Pour sa part, l'Office européen des statistiques Eurostat a annoncé le 12 mars courant que la production industrielle de la zone euro a enregistré une hausse mensuelle record et a bondi de 1,7% en janvier, soit un rythme de croissance inédit depuis la création de la série statistique en janvier 1990. Du coté des Etats Unis, les données d'une enquête publiées le 10 mars courant révèlent qu'après une accélération observée sur la fin de 2009, la croissance de l'économie américaine devrait ralentir dans les mois à venir. En outre, le déficit budgétaire a atteint un niveau record de 220 milliards de dollars. S'agissant de la conjoncture énergétique, l'agence internationale de l'énergie (AIE) a affirmé le 12 mars courant que la demande mondiale de pétrole, qui repart actuellement à la hausse après deux années consécutives de baisse, devrait être légèrement plus importante que prévu cette année en raison de la croissance des pays en développement. En particulier, l'agence souligne dans son rapport mensuel sur les marchés pétroliers que la demande de la Chine a augmenté de 28% en janvier 2010 par rapport à janvier 2009.

OCDE: Poursuite de la reprise économique
L'embellie de la conjoncture économique mondiale enregistrée en 2009 se poursuit durant les premiers mois de l'exercice actuel. Opportunément, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a récemment affirmé que les indicateurs composites avancés pour le mois de janvier 2010 signalent une amélioration légèrement meilleure que le mois précédent de l'activité économique pour les sept pays les plus industrialisés (G7). L'OCDE précise que les indicateurs composites avancés pour le Brésil et l'Inde indiquent une reprise, qui perd néanmoins de son élan. "A l'inverse, l'activité économique pour la Chine et la Russie est amenée à continuer de croître", ajoute l'OCDE. L'indicateur composite avancé pour la zone OCDE a augmenté de 0,8 point en janvier à 103,6 contre 102,8 en décembre, et est désormais supérieur de 11,3 points à son niveau un an avant. Pour les Etats-Unis, l'indicateur a progressé de 0,9 point janvier, à 102,3 et affiche une hausse de 11,0 points sur son niveau de janvier 2009. L'indicateur composite avancé pour la zone euro a augmenté de 0,6 point à 104,8, et s'inscrit à 12,5 points au-dessus de son niveau observé il y a un an. Pour la France, la progression est de 0,3 point à 105,9, en hausse de 11,6 points sur un an. En Allemagne, il augmente de 0,9 point à 104,7, en progression de 16,0 points par rapport à janvier 2009.

Zone euro: La BCE annonce une reprise économique lente et progressive
Dans ce décor, la Banque centrale européenne (BCE) a estimé le 10 mars courant que l'économie de la zone euro devrait bénéficier d'un rebond de l'activité plus rapide que prévu jusqu'à présent. L'institution monétaire souligne toutefois qu'elle sera obligée de maintenir plus longtemps ses taux d'intérêt à leur niveau actuel pour soutenir une reprise encore timide. C'est que les prévisions médianes tirées d'une récente enquête réalisée entre le 5 et le 10 mars, montrent que l'économie des Seize serait actuellement en croissance de 0,2%.Mais à partir du deuxième trimestre la reprise pourrait s'accélérer à +0,4% et maintenir ensuite ce rythme jusqu'aux premiers trimestres de 2011, voire au-delà, alors que les prévisions rassemblées le mois dernier la donnait entre 0,3% et 0,4%. La zone euro pourrait ainsi croître de 1,2% sur l'ensemble de cette année et de 1,5% en 2011, alors que les anticipations de février donnaient 1,3% et 1,5% respectivement. La croissance prévue en 2010 dans la zone euro est la même que celle anticipée pour la Grande-Bretagne, mais reste loin derrière celle de 2,9% attendue pour les Etats-Unis. Les économistes interrogés ne s'attendent pas à d'importantes fluctuations de l'euro durant l'année à venir après les plus bas de neuf mois touchés récemment, en raison des craintes d'une contagion éventuelle des difficultés de la Grèce à d'autres pays de la zone. "La croissance reste fortement dépendante des exportations", précise Kenneth Wattret, de BNP Paribas.
La BCE acculée au statuquo jusqu'à janvier 2011
Les perspectives pour la zone euro ne devraient pas inciter la BCE à modifier ses taux d'intérêt avant janvier 2011 au plus tôt, soit trois mois plus tard qu'anticipé le mois dernier. Son principal taux devrait ainsi remonter à 1,25% dans les trois premiers mois de 2011, puis atteindre 1,5% en juin. "Comme la BCE, nous nous attendons à une reprise graduelle de l'activité avec une inflation faible. Il nous semble que la crise financière aura laissé son empreinte sur la capacité de réaction de la banque centrale", analyse Nick Kounis de Fortis, qui a révisé à la baisse ses prévisions. L'inflation est attendue à 1,2% cette année puis à 1,4% en 2011, c'est-à-dire bien en dessous de la cible de 2% maximum de la BCE. Les chiffres provisoires de l'inflation dévoilés la semaine dernière ont montré que les prix ont augmenté de 0,9% en février en rythme annuel, soit moins que prévu, contre 1,0% en janvier.

La BCE ne croit pas à une reprise rapide de l'inflation
Opportunément, la BCE a annoncé début mars courant qu'elle maintenait ses taux à 1%. La Banque d'Angleterre (BoE) a aussi maintenu ses taux à 0,5% et son programme d'assouplissement quantitatif à 200 milliards de livres ainsi que la suspension des rachats d'actifs. Le président de la BCE a indiqué ne pas croire à une forte reprise de l'inflation: "l'analyse monétaire confirme l'évaluation d'une pression inflationniste basse sur le moyen terme". Selon les gouverneurs de la BCE dont il est le porte-parole, la stabilité des prix devrait être maintenue à moyen terme. Même si pour 2011, ils s'attendent désormais à une inflation dans une fourchette de 0,9% à 2,1% contre 0,8% à 2% dans l'estimation de décembre. Il souligne que la zone euro devrait connaître une croissance modérée en 2010. Mais "les dernières in formations confirment que la reprise est en cours". D'ailleurs, la BCE porte de 1,2% à 1,5% sa prévision de croissance pour 2011, laissant inchangée à 0,8% sa prévision pour 2010. Les taux d'intérêt sont donc à un niveau approprié. Dans ces conditions, il a indiqué que l'appel d'offres de mars à six mois sera indexé sur le taux refi (1%). Il a indiqué que la BCE poursuivait "le retrait progressif et en temps opportun des mesures non conventionnelles". Il a aussi incité les banques à gérer l'ajustement de leur bilan tout en maintenant le crédit au secteur privé. Par ailleurs, l'environnement économique était resté morose à la veille de la réunion du conseil de la BCE, mais l'horizon politique s'est dégagé. Sur fond de défiance des consommateurs, les ventes au détail de la zone euro se sont contractées de 0,3% en janvier, une mauvaise nouvelle pour la croissance, tandis que l'indice PMI des directeurs d'achats du secteur des services reculait de 52,5 points en janvier à 51,8 points en février. En revanche, sur le front grec, les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement pour combattre la crise financière devraient convaincre ses partenaires européens de jouer la carte de la solidarité. Le président de la BCE a salué les mesures d'austérité décidées par Athènes, estimant avoir fait passer des messages au gouvernement hellénique. Il a au passage qualifié d'absurde l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Du coup, les taux helléniques à 10 ans ont fléchi pour s'inscrire en dessous de 6% pour la première fois depuis trois semaines, à 5,93%au plus bas, contre 6,25% auparavant. Mais ils sont remontés après l'annonce de l'émission obligataire grecque de 5 milliards d'euros.

Eurostat: Production industrielle en hausse record
Coté bonnes nouvelles, l'Office européen des statistiques Eurostat a annoncé le 12 mars courant que la production industrielle de la zone euro a enregistré une hausse mensuelle record en janvier alors que les données du mois de décembre ont été revues en forte hausse, dressant ainsi le tableau d'une reprise économique plus marquée que prévu. Sur un mois, la production industrielle de la zone a bondi de 1,7% en janvier, soit un rythme de croissance inédit depuis la création de la série statistique en janvier 1990. En rythme annuel, cette production augmente de 1,4%, soit sa première hausse sur 12 mois depuis avril 2008. Les économistes interrogés anticipaient en moyenne une hausse de 0,7% par rapport à décembre et une baisse de 1,9% sur un an. "Cela signifie que la reprise est toujours d'actualité", note Giada Giani, analyste chez Citigroup. "Cela signifie également que la faiblesse de la reprise au quatrième trimestre n'était que temporaire" renchérit Carsten Brzeski, économiste chez ING. Après la publication de ces chiffres rassurants, l'euro s'est renforcé face au dollar pour atteindre un plus haut d'un mois, à 1,3794 dollar. Eurostat a révisé les chiffres du mois de décembre qui montrent désormais une hausse de 0,6% sur un mois, contre -1,7% annoncé initialement, et une baisse de 4,1% sur un an contre -5,0% auparavant. La Commission européenne prévoyait le mois dernier une croissance de 0,7% du PIB de la zone euro après une contraction de 4,0% l'année dernière. De tels chiffres pourraient encourager les gouvernements à alléger les mesures fiscales censées soutenir la croissance mais qui grèvent lourdement les finances publiques.

FMI: La crise grecque est avant tout européenne
Dans son analyse du cas de la Grèce, le Fonds monétaire international (FMI) a récemment affirmé qu'il est peu probable que la crise de la dette grecque se propage à d'autres pays de la zone euro connaissant également des déficits publics élevés. Son directeur général, Dominique Strauss-Kahn, a minimisé le risque d'un défaut au sein de la zone euro parmi les pays endettés comme le Portugal, l'Espagne ou l'Irlande. "Vous pouvez énumérer tous les pays de la zone euro pour tenter de faire peur aux gens sur tout mais je ne pense pas que cela va se produire", a-t-il dit. "Nous avons un problème avec la Grèce. Nous n'avons pas encore de problème avec l'Espagne pour le moment", a-t-il ajouté. "La zone euro doit gérer le problème grec. Ils sont en train de le faire. Personne ne sait ce qui va arriver demain matin mais il n'y a aucune raison qu'une propagation au Portugal ou à l'Espagne se produise". Le directeur général du FMI, qui effectue une tournée au Kenya, en Afrique du Sud et en Zambie pour voir comment le continent africain se remet de la crise, a exprimé sa confiance dans la capacité des Européens à gérer l'épineux dossier grec. Le Premier ministre grec George Papandréou a déclaré la semaine dernière que la Grèce pourrait faire appel au FMI pour faire face à ses échéances en matière de dette en avril si l'Union européenne refusait de débloquer des fonds. Dominique Strauss-Kahn a toutefois estimé qu'une aide du FMI ne serait pas nécessaire au-delà de l'assistance technique qui a déjà été proposée à Athènes.

Etats-Unis: La croissance ralentie au 1er trimestre 2010
Du coté des Etats Unis, les données d'une enquête publiées le 10 mars courant révèlent qu'après une accélération observée sur la fin de 2009, la croissance de l'économie américaine devrait ralentir dans les mois à venir, ce qui devrait inciter la Réserve fédérale à ne pas relever ses taux avant le dernier trimestre 2010. Menée auprès de 70 économistes, l'enquête montre que le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis devrait croître de 2,9% en taux annualisé sur le premier trimestre 2010, soit deux fois moins qu'au dernier trimestre 2009, lorsque le PIB avait augmenté de 5,9%. Sur l'ensemble de l'année 2009, la première économie mondiale s'est contractée de 2,4%. Selon l'enquête, elle devrait croître de 2,9% en 2010. Dans ce contexte de croissance plus limitée sur les trois premiers mois de l'année, les économistes s'attendent au premier trimestre à une hausse de 1,4% de l'indice "core" des prix à la consommation. L'indice devrait atteindre en moyenne 1,3% sur l'ensemble de l'année 2010 avant de monter à 1,6% en 2011. La Fed ne devrait donc pas avoir à relever ses taux directeurs, principaux leviers de sa politique monétaire, avant le dernier trimestre 2010. Le taux des fed funds est actuellement fixé à entre 0% et 0,25%. Les prévisions médianes des personnes interrogées tablent sur une hausse de 50 points de base entre octobre et décembre, suivi d'une lente progression, jusqu'à atteindre 1,5% d'ici le premier semestre 2011.
Un déficit budgétaire record de 220 milliards de dollars
Au demeurant, l'actualité est marquée par le déficit budgétaire record en février de l'Etat fédéral américain, son dix-septième mois consécutif dans le rouge, malgré une reprise des recettes fiscales, selon les chiffres publiés le 10 mars par le département du Trésor à Washington. Le déficit a atteint 220,909 milliards de dollars en février, soit 14 % de plus qu'un an plus tôt et plus que ce qui a jamais été constaté pour aucun autre mois. Les Etats-Unis ont en outre battu un nouveau record de durée dans le rouge. Ce chiffre est cependant légèrement moins mauvais que ce que pensaient les analystes, qui tablaient sur un déficit de 222 milliards de dollars. Le déficit de février a été tiré par une hausse des dépenses de l'Etat de 17%, avec 328,429 milliards de dollars, ce qui est un record pour un mois de février, indiquent les chiffres du Trésor. En données cumulées depuis le début de l'exercice budgétaire en octobre 2009, les recettes restent néanmoins en baisse. Le déficit cumulé pour les cinq premiers mois de l'année fiscale atteignait la somme record de 651,602 milliards de dollars fin février. La Maison Blanche prévoit que le déficit pour l'ensemble de l'année 2009-2010 atteindra la somme inouïe de plus de 1 555 milliards de dollars, effaçant le record de plus de 1 415 milliards de dollars constaté l'année précédente, du fait des efforts de relance économique du gouvernement.

Japon: La croissance japonaise revue en baisse au 4e trimestre 2009
Au pays du soleil levant, la croissance de l'économie japonaise a été revue au dernier trimestre 2009 en baisse par rapport aux trois mois précédents tandis que l'indicateur important de l'évolution des prix atteignait un chiffre négatif record. En effet, la croissance sur la période octobre-décembre s'élève finalement à 0,9% contre 1,1% initialement annoncé. Cette révision à la baisse s'explique notamment par une hausse plus faible que prévu des investissements, +0,9% contre +1,0% en première estimation. En outre, la contribution de la demande intérieure a également été révisée à la baisse à cause notamment du recul des stocks. La demande intérieure n'a ainsi participé qu'à hauteur de 0,4 point de pourcentage à la croissance contre 0,6 point de pourcentage en précédente estimation. Celle de la demande extérieure est, pour sa part, restée inchangée à 0,5 point de pourcentage. En rythme annualisé, la croissance du PIB japonais ressort à 3,8%, contre 4,6% initialement annoncé le 15 février et alors que le marché attendait 4,1%. L'économie japonaise, qui a bénéficié fin 2009 d'un vaste plan de relance du gouvernement, reste soutenue par un niveau solide d'exportations vers les marchés asiatiques.
L'assouplissement de la politique monétaire
La conjoncture monétaire est marquée par le niveau du déflateur du PIB qui reste à un niveau historiquement bas, à -2,8%, signe que les pressions déflationnistes ne s'atténuent pas. En première estimation il était toutefois ressorti à -3,0%, sachant que la déflation est un facteur défavorable à la croissance économique car elle incite les entreprises et les ménages à reporter leurs dépenses, ces derniers espérant de nouvelles baisses de prix. Elle peut également affecter le marché du crédit, les taux d'intérêt réels étant alors supérieurs au taux nominaux. Evoquant la situation déflationniste dans laquelle est plongé l'archipel, le chef économiste chez Nomura Securities, estime qu'"il n'y aucune solution immédiate, mais un nouvel assouplissement de la politique monétaire par la banque centrale affaiblirait au moins le yen, et cela pourrait aider à réduire la déflation". De sources proches de la BoJ, on indique que la banque centrale pourrait décider d'assouplir sa politique monétaire lors de sa prochaine réunion.

Chine: La crainte d'un surchauffe économique
La conjoncture économique chinoise connaît actuellement une hausse des prix à la consommation qui a atteint 2,7% sur un an en février, son plus haut niveau depuis 16 mois. Plusieurs autres indicateurs nourrissent les craintes d'une surchauffe de la troisième économie mondiale, ce qui pourrait conduire les autorités à accélérer le resserrement du crédit. Même si le montant des nouveaux prêts accordés par les banques a été divisé par deux le mois dernier par rapport à janvier, certains économistes estiment que la banque centrale n'attendra plus très longtemps avant de relever pour la troisième fois cette année les réserves obligatoires imposées aux établissements bancaires, voire d'augmenter ses taux d'intérêt ou de favoriser l'appréciation du yuan pour freiner les exportations. "Au vu du rythme de la croissance de l'activité réelle, bien supérieur au potentiel, et du taux d'inflation déjà proche de 3%, nous pensons qu'il est vital pour le gouvernement de prendre des mesures plus décisives pour ralentir l'économie afin d'empêcher une surchauffe", estiment des économistes. La Banque populaire de Chine a toutefois relativisé le chiffre des prix à la consommation et son gouverneur Zhou Xiachuan a déclaré que l'inflation était conforme aux prévisions.

AIE: Relèvement de la demande de pétrole pour 2010
En ce qui concerne la conjoncture énergétique, l'agence internationale de l'énergie (AIE) a affirmé le 12 mars courant que la demande mondiale de pétrole, qui repart actuellement à la hausse après deux années consécutives de baisse, devrait être légèrement plus importante que prévu cette année en raison de la croissance des pays en développement. L'agence s'attend désormais à ce que la demande mondiale se situe en moyenne à 86,57 millions de barils par jour (bpj). Elle a relevé ses estimations de la demande pour 2009 et pour 2010 de 70.000 bpj par rapport au mois dernier. Par conséquent, la croissance de la demande entre 2009 et 2010 serait donc toujours de 1,57 million de bpj, a indiqué l'institution basée à Paris. "Nous avons révisé à la hausse nos chiffres pour 2009 et 2010 en nous fondant sur une forte demande de la part des pays hors OCDE", a déclaré David Fyfe, chef de la division Industrie pétrolière et marchés pétroliers de l'AIE. "Pour la croissance de la demande, la tendance est très semblable à celle du mois dernier". L'AIE demeure, parmi les trois principaux observateurs du marché pétrolier, le plus optimiste en ce qui concerne les perspectives de croissance de la demande de pétrole cette année. De son côté, l'Opep s'attend à une croissance de 880.000 bpj, tandis que les prévisionnistes du gouvernement américain prévoient une hausse de 1,5 million de bpj.
La locomotive chinoise progresse
L'agence écrit dans son rapport mensuel sur les marchés pétroliers que la demande de la Chine a augmenté de 28% en janvier 2010 par rapport à janvier 2009. Elle a aussi revu à la hausse ses prévisions pour la demande chinoise de produits pétroliers de 130.000 bpj par rapport à sa prévision précédente, à neuf millions de bpj, après une forte augmentation de 510.000 bpj pour le seul premier trimestre (+6,2% sur un an). Cependant, les fortes perspectives de croissance pour l'Asie sont tempérées par les prévisions à la baisse pour les pays d'Europe de l'Ouest, l'accroissement de l'offre de brut et le restockage. Selon l'AIE, la demande en Europe a diminué de 8% en janvier dernier par rapport à janvier 2009 et les prévisions pour 2010 pour la zone ont été abaissées de 150.000 bpj par rapport à l'estimation précédente. L'agence indique que la production des pays extérieurs à l'Opep devrait augmenter de 300.000 bpj cette année à 51,8 millions de bpj, soit une révision à la hausse de 200 000 bpj par rapport à sa prévision du mois dernier. En raison d'une demande plus forte et des prévisions pour les pays hors Opep, l'AIE a réduit de 100.000 bpj son estimation de la demande de brut produit par l'Opep, à 29,3 millions de bpj.
O.G.

Pavés

Le président de la BCE a indiqué ne pas croire à une forte reprise de l'inflation: "l'analyse monétaire confirme l'évaluation d'une pression inflationniste basse sur le moyen terme". Selon les gouverneurs de la BCE dont il est le porte-parole, la stabilité des prix devrait être maintenue à moyen terme

Coté bonnes nouvelles, l'Office européen des statistiques Eurostat a annoncé le 12 mars courant que la production industrielle de la zone euro a enregistré une hausse mensuelle record en janvier


"Nous avons un problème avec la Grèce. Nous n'avons pas encore de problème avec l'Espagne pour le moment", a-t-il ajouté. "La zone euro doit gérer le problème grec. Ils sont en train de le faire. Personne ne sait ce qui va arriver demain matin mais il n'y a aucune raison qu'une propagation au Portugal ou à l'Espagne se produise"


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