Le sait-on? Le cancer du sein est une des pathologies qui frappent, avec le cancer de l'utérus, les femmes. Il est aussi une des plus mutilantes puisque certains cas exigent l'ablation de l'organe mammaire. Sans parler des effets inesthétiques de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Peu de familles sont épargnées par ce mal insidieux. Que de jeunes filles se sont affolées, quand par hasard, leurs mains tombaient sur un nodule enraciné dans leur sein. A cet âge là, elles vivent le plus atroce des drames tant cette partie du corps, dont le destin sacré est de nourrir les bébés de ce précieux liquide, le lait, et aussi d'être un des vecteurs privilégiés des ondes érogènes. Mais ce mal terrible touche aussi les femmes plus âgées, celles de 50 à 60 ans, c'est-à-dire celles qui vivent déjà le crépuscule de leur vie et qui ressentent la désespérante morsure de la ménopause. C'est pour cela que le Président Ben Ali, homme de compassion face à la douleur humaine et de sollicitude à l'égard de ceux qui endurent ce genre de tourments, avait décidé de faire de 2010, année de lutte contre les maladies cancéreuses. Dans ce contexte, une marche pour la sensibilisation au cancer du sein vient d'être organisée en prélude à cette lutte sans merci contre cette pathologie sournoise et, souvent, porteuse de mort. Le chiffre est là, brutal comme un couperet: en Tunisie, le cancer du sein touche chaque année environ 2.000 femmes nouvelles. Il faut y mettre le holà, en améliorant bien entendu les techniques de son traitement, mais aussi en le traquant avant que les premiers symptômes ne se manifestent avec netteté, c'est-à-dire en mettant l'accent sur le diagnostic précoce. C'est d'ailleurs l'objectif prioritaire de la marche de sensibilisation organisée par des médecins, des représentants du tissu associatif. Un objectif à la réalisation duquel s'associent les structures de la santé publique.