Fidèle à ses engagements, la Tunisie continue à réserver annuellement environ 1,2% de son PIB pour la préservation de l'environnement, en accordant un intérêt particulier à la conservation de ses ressources naturelles et leur exploitation rationnelle et durable assurant, à la fois une meilleure contribution au développement économique et social de la Tunisie et garantissant leur durabilité pour les générations actuelles et futures. Après avoir ratifié la convention des Nations –unies sur la diversité biologique en 1993, la Tunisie a mis en place depuis, des années, une stratégie nationale et un plan d'action visant la préservation et l'utilisation de la biodiversité. A ce sujet, la direction générale de l'environnement et de la qualité de la vie a préparé le 4ème rapport national sur la diversité biologique, avec une concentration et contribution importante des différents acteurs. Ce rapport a permis de mettre en exergue les efforts louables engagés et les résultats atteints dans ce domaine. En effet, et dans le domaine de la préservation in-situ de la biodiversité, le nombre des aires protégées est passé à 24 actuellement, permettant ainsi une amélioration nette du taux de couverture des aires protégées d'environ 2,5%. Ce taux de couverture atteindra 7% suite au démarrage d'un projet de création et d'aménagement de 20 aires protégées supplémentaires, permettant ainsi une nette progression vers la réalisation des objectifs internationaux relatifs à la représentativité spatiale des aires protégées. Tenant compte du développement urbain et économique en Tunisie, une attention particulière a été accordée, également, à la préservation des écosystèmes humides et forestiers. A cet égard, le nombre des sites inscrits sur la convention de Ramsar relative aux zones humides d'importance internationale est passé à 20 sites actuellement.
Ces sites naturels remarquables, offrant une diversité de paysages et une richesse biologique exceptionnelle, s'apprêtant parfaitement aux activités de découverte, de sensibilisation et de tourisme, permettant, à la fois, de renforcer la conservation de ces espaces et s'assurer une meilleure valorisation et intégration de la population locale, promouvant, ce faisant, le développement régional, dans toutes les parties de la Tunisie. En termes de conservation des espèces animales et végétales. La Tunisie a entamé en 2009 l'élaboration du Registre National des espèces sauvages. Le statut d'environ 400 espèces, végétales et animales, fera l'objet d'une évolution en fonction des menaces auxquelles elles font face. D'autre part, une attention particulière a été accordée à la préservation et la valorisation de la diversité générique. La création de la banque nationale des gènes, en novembre 2007, d'une capacité de conservation de 200 mille accessions et opérant en réseaux composés d'éminents chercheurs et spécialistes dans les différentes thématiques de la diversité biologique, a permis la collecte de plus de 16 mille accessions de variétés locales, parfaitement adaptées aux conditions géo-climatiques des zones arides et semi –arides. Par ailleurs, deux stratégies décennales de conservation des eaux et des sols ont été engagées et mises en œuvre en vue d'assurer une meilleure protection du sol, de promouvoir le couvert végétal et de contribuer au développement intégré dans les régions les plus sensibles à la désertification. Des plans d'action régionaux et locaux de lutte contre la désertification ont été également élaborés, conformément aux spécificités socio-climatiques et des priorités de chaque région et localité en Tunisie.