La Tunisie célèbrera, vendredi prochain, avec le reste du monde la Journée mondiale de la diversité biologique sur le thème «les espèces locales et exotiques envahissantes». Les programmes adoptés et les résultats accomplis dans le pays témoignent de la pertinence de l'approche nationale en la matière et sa réussite en matière de préservation de la diversité biologique ce qui a permis de porter le nombre des réserves naturelles à 24 couvrant 3,5% de la superficie du pays contre seulement 6 réserves en 1987. Il s'agit également de l'aménagement de 20 autres réserves de manière à garantir la préservation de la diversité biologique. Actuellement, une loi visant à renforcer les réserves maritimes et côtières est en cours de promulgation. En ce qui concerne les zones humides, l'action a été axée sur l'adoption d'un programme d'aménagement et de valorisation de ces zones ce qui a donné lieu à des plans de gestion intégré de 7 sebkha prioritaires en l'occurrence, Sejoumi, Korba, Ariana, Beni Ghiadha, Moknine, Rades et Kelibia. Ces efforts ont permis l'intégration de 19 zones humides nationales parmi les zones humides protégées conformément à la convention de RAMSAR outre le développement de la couverture végétale portée à plus de 12% de la superficie nationale contre 7% en 1987 et la consolidation de la protection des forêts situées près des villes et la préservation de la diversité biologique. Une stratégie nationale de valorisation et de promotion des parcours et circuits ecotouristiques a été arrêtée. Son objectif est de préserver la biodiversité et promouvoir les richesses naturelles du pays. Cette stratégie porte sur des parcours à thèmes tels que celui de « la mémoire de la terre, du Sahara et des oasis » « le parcours de l'eau de Zaghouan à Carthage », ainsi que les parcours « les îles », « l'olivier », « les villes andalouses » et « les forets ». L'accent a été mis, dans le même cadre, sur la préservation des eco-systèmes maritimes et côtiers à travers l'organisation des activités urbaines et économiques concernant les domaines publics maritimes et la réalisation de nombreuses études prospectives pour déterminer les éventuels impacts du réchauffement climatique sur les ressources naturelles, les systèmes et les activités économiques. La Tunisie a également déployé des efforts considérables dans le domaine de la lutte contre la désertification, la préservation et le développement durable des ressources naturelles et la promotion des programmes d'exploitation des ressources hydrauliques non conventionnelles, notamment les eaux traitées et leur valorisation dans le secteur agricole. Ces ressources seront utilisées dans l'irrigation d'environ 15 000 hectares de cultures à l'horizon 2017 et la mobilisation de ressources hydrauliques supplémentaires. La banque nationale des gênes (BNG)s'est employée, depuis sa création en 2007, à répertorier, à évaluer le patrimoine génétique national et à récupérer auprès de banques de gènes étrangères certaines variétés génétiques locales. Jusqu'à ce jour, 1600 échantillons de gènes ont été récupérés illustrant notamment la biodiversité des régions du centre, du sud et des oasis. Le ministère de l'environnement et du développement durable se penche actuellement avec le concours d'experts et universitaires sur l'élaboration du quatrième rapport national sur la biodiversité. Ce rapport met en exergue les résultats enregistrés par la Tunisie dans le domaine de préservation de la biodiversité, la promotion de la plantation forestière et pastorale, la protection du patrimoine génétique, des écosystèmes maritimes et des zones côtières.