Sous le slogan «l'Union du Maghreb Arabe entre les mains du secteur privé », le 2e Forum des hommes d'affaires maghrébins (FHAM) aura lieu les 10 et 11 mai prochain, en Tunisie. Le forum discutera de la situation de l'intégration du Maghreb, après plus de 20 ans de la création de l'Union du Maghreb arabe. Cet événement maghrébin permettra de jeter la lumière sur le rôle des hommes d'affaires Maghrébins (HAM), dans la promotion de la coopération et de l'intégration économique ainsi que dans la promotion des échanges commerciaux intra maghrébins. Le 2e FHAM, organisé par l'Union maghrébine des employeurs et l'Uanion tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, en collaboration avec le groupe « Al-Iktissad wal-Aamal » se veut en outre, un espace de plus pour l'édification du Grand Maghreb arabe uni sur des bases économiques. C'est ainsi qu'il est attendu une forte participation de près de 1000 hommes d'affaires des pays du Maghreb ainsi que des ministres et hauts fonctionnaires, personnalités du monde arabe et occidental et investisseurs dans la région. L'invitation est également adressée aux dirigeants des groupes arabes qui ont investi en Afrique du Nord et aux investisseurs étrangers intéressés par la région. Le programme prévoit des thèmes relatifs au « rôle des investisseurs et hommes d'affaires dans les paris sur l'avenir du Maghreb » et « contraintes de l'intégration du Maghreb » ainsi qu'à « la recherche constante de support politique ». Les organisateurs ont en outre inclus, lors de ce deuxième FHAM, «le rôle des banques dans le financement des investissements et des entreprises et le soutien des hommes d'affaires». Le programme du Forum réservera une session pour la présentation de projets d'investissement au Maghreb et un débat avec les ministres du Commerce et de l'Investissement de la région. Au menu, la complémentarité économique entre les pays
LE coût du non-Maghreb est l'équivalent de 2 à 3% de croissance annuelle. Soit près de 150.000 postes d'emploi. Une perte due essentiellement au blocage politique et à la non-complémentarité économique entre les différents pays.
Cependant, les hommes d'affaires maghrébins semblent déterminés à changer cette donne. Les thèmes se rapportent essentiellement au développement de la région dans le sens de la complémentarité économique de la région et de l'intégration des économies magrébines dans le processus de la mondialisation. La rencontre entre chefs d'entreprise maghrébins offrira par ailleurs l'occasion aux participants, qui le désirent, de tenir des réunions et rencontres bilatérales organisées préalablement. Plusieurs thèmes seront débattus. Ils porteront essentiellement sur le développement de la région, de la complémentarité économique et sur le processus d'intégration des économies maghrébines dans le cadre de la mondialisation.
Le forum débattra aussi de la situation du Maghreb après la création de l'UMA (plus de 20 ans), ainsi que de la recherche constante de support politique et des contraintes des échanges commerciaux dans la zone. Sur ce dernier point, il faut rappeler les accords de libre-échange entre les différents pays. C'est le cas notamment de celui signé entre la Tunisie et le Maroc. Mais, même dans le cadre de cet accord, les échanges commerciaux sont encore en deçà des aspirations du monde des affaires.
A titre d'exemple, les importations du Maroc en provenance de la Tunisie ont enregistré, à fin novembre 2009, une baisse de 3,71% par rapport à la même date une année auparavant. Quant aux exportations, elles ont réculé de 12,63% durant la même période. Parmi les raisons de cette faible performance des échanges entre les deux pays, «figurent des problèmes d'ordre technique, notamment au niveau des taux d'intégration qui diffèrent d'un pays à l'autre ». Quant au bilan de la première édition qui s'est déroulée en Algérie, il s'est résumé à des recommandations parmi lesquelles la nécessité de construire une autoroute maghrébine. Celle-ci aura pour objectif de booster les échanges commerciaux entre les pays. Or, ce projet risque de se heurter à la fermeture des frontières entre l'Algérie et le Maroc. Pour cette édition, et contrairement à la première, les hommes d'affaires maghrébins ambitionnent d'aboutir «à des projets et des solutions concrets et pratiques».