Chaque Lundi, le journal L'Expert vous présente quelques ouvrages qu'il souhaite que, par leurs contenus et leurs variétés, vous offriront un outil de travail utile La Dynamique BOURSIERE Les fondements
Cet ouvrage propose une analyse des phénomènes boursiers et de leur dynamique. Depuis le travail original de Louis Bachelier au début du XXe siècle, dont certaines intuitions fondamentales semblent contredites par l'observation, jusqu'à la théorie des fractales, la compréhension de la Bourse reste un enjeu majeur de la recherche. Cet ouvrage montre qu'il existe un référentiel d'espace-temps propre à l'univers boursier, de nature psychologique et qui structure un imaginaire financier. Dans ce référentiel, le temps n'est pas celui des horloges et les phénomènes de mémoire, d'oubli, de persistance et de rupture déterminent l'énergie fondamentale de la Bourse et la vitesse du prix des actifs. On se déplace dans cet espace-temps comme on se souvient et on oublie. La dynamique boursière met en branle trois éléments. La valeur boursière est une fonction d'événements, faits et variables mémorisés et assortis d'un coefficient d'oubli. Les préférences conduisent, à tout moment, à un arbitrage entre la Bourse et le reste - actifs, biens et tout ce qui n 'est pas la Bouse. Enfin, parce que la Bourse reflète le Inonde bien au-delà des seules sociétés qui la constituent, il existe une prime de risque globale. Les ressources de l'industrie, financière, souvent consacrées au seul suivi de l'immédiat et des seules composantes directes de la Bourse, ne sont pas suffisamment orientées vers la compréhension des véritables enjeux. L'auteur Pascal Blanqué, a débuté sa carrière professionnelle à la banque Paribas en 1991, au sein de la Gestion instutionnelle et privée. Ensuite il a occupé des fonctions de stratégiste en allocation d'actifs de Paribas Asset Management à Londres (1992-1996). Il est ensuite nommé directeur adjoint de la recherche économique de Paribas (1997-2000). Il rejoint le Crédit Agricole en mai 2000. Il devient alors directeur des études économiques du groupe Crédit Agricole. Le 1er mars 2005, il est nommé directeur de la gestion (Chief Investment Officer) de Crédit Agricole Asset Management et membre du comité exécutif de Crédit Agricole Asset Management, en remplacement de Pascal Voisin. En janvier 2010, il est nommé directeur métier institutionnels et distributeurs tiers et Chief Investment Officer groupe de Amundi (société de gestion d'actifs co-filiale Crédit Agricole et Société Générale). Pascal Blanqué est l'auteur de différents ouvrages parus chez Economica en 2008 et 2009 : Histoire du Musicien à l' Age Moderne, La Dynamique Boursière, Valeur et temps : Essais économiques, Théorie globale de l'intérêt, du cycle et de la mémoire, Carnets monétaires, Généalogie de l'économique, Tractatus economico-philosophicus.
Economie D'entreprise Organisation, Stratégie et Territoire à l'Aube de la Nouvelle Economie Ce manuel s'inscrit résolument dans la perspective d'une nouvelle économie d'entreprise. Outre les notions et théories classiques (théorie des marchés, théorie de la firme, théorie des conventions, théorie des organisations, modèles d'analyse stratégique...), de nouveaux concepts sont exposés : la croissance rapide, le reengineering, l'ingénierie concourante, le yield management, les business models, les écosystèmes d'affaires, le principe de coévolution, les régions apprenantes, les small worlds... Toutes ces nouvelles notions sont illustrées à l'aide de nombreux exemples (Amazon, Benetton, Dell, France Télécom, Linux, Microsoft, Silicon Valley...) en précisant les nouveaux auteurs et théories de référence en management (Argyris, Bartlett et Ghoshal, Florida, Granovetter, Hamel et Prahalad, Moore...). Le double profil de cet ouvrage (bilan et perspectives) en fait un manuel de base pour les étudiants de premier cycle (DUT, DEUG, BTS, Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles...), mais aussi un outil original pour préparer l'épreuve n° 3 du DECF (OGE) et les concours de l'enseignement (CAPES, CAPET et agrégation en économie-gestion...). L'auteur :Olivier Torrès-Blay, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan, agrégé en économie et docteur en gestion, est Maître de Conférences à l'Université Paul Valéry - Montpellier III (ERFI-GREG) et chercheur associé à l'E.M.LYON. Il a enseigné l'économie d'entreprise à divers publics (DEUG AES et Sciences Economiques, DUT, DECF, IUFM, Préparation à l'agrégation, EMSAM...). Il co-dirige actuellement le Master Management International des PME, Entrepreneuriat et Territoires . Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles en management des PME et entrepreneuriat.
LA FINANCE ISLAMIQUE Une solution à la crise ? Ce livre qui fait suite à un rapport remis à Paris Europlace, est le premier à mettre la finance islamique au coeur de la sortie de crise, en démystifiant toutes les idées reçues sur cette forme de "finance participative", et à définir les moyens, pour la place financière de Paris, de devenir un des principaux centres de gestion de la finance islamique. L'ouvrage accepte la thèse objectiviste pour déterminer la loi (nationale) applicable à un contrat. Pour déterminer le rôle de la monnaie, l'ouvrage adopte une démarche se centrant sur le sujet, une démarche subjective qui, à l'instar d'Héraclite (décédé 480 avant JC), ne voit dans le réel que multiplicité et mouvement. Un agent accepte de la monnaie en échange d'un bien qu'il cède parce qu'il sait que les autres agents l'accepteront en échange d'un bien qu'il souhaite acquérir. La philosophie musulmane condamne tout taux d'intérêt, qu'il soit usuraire ou non. La finance islamique est une invention des années 1970 et qui consiste à élaborer des constructions juridiques pour contourner les prohibitions sacrées. Pour démontrer qu'en finance islamique, la monnaie est un simple instrument nécessaire pour créer de la valeur réelle et ne remplit pas le rôle de transfert inter temporel de valeur, mais permet de transférer le risque d'une partie au contrat à l'autre, permet à une partie au contrat de dévorer les biens de l'autre, l'ouvrage se base sur un rapport de juin 2000 de Mahmoud Amin El Gamal, professeur d'économie et de statistiques à Rice University à Houston au Texas, "A Basic Guide to Contemporary Islamic Banking and Finance", où selon nos auteurs, El Gamal enseigne que ce n'est que comme garant, tout au plus, des échanges et de la tradition réciproque [que la monnaie] a été [appelée] dans le monde. Ce rapport El Gamal ne contient ce que nos auteurs prétendent. Il y a moyen de chercher le rapport pour "money" et cela donne: " [the] notion that there is no time-value for wealth in Islam is false, [...]. The notion that money is sterile (does not grow by itself) and has no time value is 'in fact' part of the traditional doctrine of the Catholic Church, and rather alien to Islam ". Le droit français est tributaire du droit romain. La conclusion de l'ouvrage nous dit que le droit romain est plus proche du droit islamique que ne l'est le droit anglo-saxon. Le droit est l'inclination constante et perpétuelle d'accorder à chacun son droit, disait Ulpien (décédé 228 après JC), selon la transposition de saint Thomas. Lorsque l'une des parties doit travailler pour fournir à l'autre un produit ou un service et que l'autre partie offre une chose sans valeur en paiement, l'autre s'accapare injustement des biens d'autrui, ce que le Saint Coran interdit au Verset 161 de la Sourate An-Nisaa. L'ouvrage mentionne les différences d'interprétation entre les systèmes juridiques des différents états musulmans. Une des constructions juridiques les plus répandues pour contourner les prohibitions sacrées est le contrat de Mourabaha. La Mourabaha est une transaction qui suppose que le créancier (la banque) achète un actif donné pour le compte d'un client (le débiteur). Par la suite, le créancier revend cet actif au débiteur moyennant un (des) paiement(s) (échelonnés ou non sur une période donnée) à un prix convenu d'avance entre les deux. L'ouvrage reconnait, que certains spécialistes contestent le caractère islamique des opérations de Mourabaha. Les auteurs Elyès JOUINI est Professeur à l'Université de Paris IX-Dauphine et Directeur Scientifique de l'Institut Europlace de Finance. Olivier PASTRE est Professeur à l'Université de Paris VIII-Saint-Denis et Président d'IM Bank (Tunis). Les rapporteurs du groupe de travail qui a donné lieu à ce rapport sont Krassimira GECHEVA (Université Paris-Dauphine) et Guillaume GILKES (Actuaria).
Histoire de la bureaucratie Vérités et Fictions
Les auteurs cherchent à établir une histoire de la bureaucratie. Ils étudient la psychologie du bureaucrate (ses passions, son quotidien, ses rituels...) et tentent de comprendre les coutumes, les désordres, les fictions de la bureaucratie. L'histoire de la bureaucratie est une histoire méconnue, peu pratiquée et incertaine de ses méthodes. Elle est souvent confondue avec une histoire juridique, une histoire formelle des institutions et des règles administratives. Or un bureaucrate est un être qui vit, rêve, souffre, a du plaisir, des ambitions ; on ne peut le réduire à une simple mécanique impersonnelle. L'historien de la bureaucratie doit chercher à pénétrer les choses par le dedans, s'attacher à la psychologie du bureaucrate, à ses passions, à son quotidien, à ses rituels, tenter de poser les bonnes questions, de comprendre les désordres, les coutumes, les fictions de la bureaucratie. Les auteurs montrent, à travers ces seize chapitres, que c'est là une histoire difficile, une histoire probabiliste. Il faut multiplier les explorations à travers les archives et, à l'évidence, on ne peut jamais savoir que des choses limitées, douteuses. Ce livre - qui est le complément nécessaire d'Administration, Vérités et Fictions - est destiné aux historiens des facultés des lettres et du droit, aux bureaucrates qui cherchent à saisir ce que pourrait être leur histoire, aux archivistes chargés de collecter et de trier les archives administratives et aux historiens étrangers qui s'intéressent à l'histoire de leur propre bureaucratie. Les auteurs : François Monnier, historien des institutions, est ancien président de la Section des Sciences historiques et philologiques de l'Ecole pratique des hautes études, où il occupe la chaire d'histoire du droit public. Il est directeur-rédacteur en chef de la Revue administrative. Outre ses travaux d'histoire administrative, il est également l'auteur de plusieurs études et ouvrages consacrés à la ville de Paris. Guy Thuillier, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, est directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (chaire d'histoire de l'administration). Il est rédacteur en chef adjoint de la Revue administrative, auteur de nombreux ouvrages et articles de science administrative et d'histoire de l'administration, il a publié également des travaux en histoire politique, en histoire sociale et en histoire économique. Ces livres sont en vente à la librairie « l'Univers du livre » (www.univers-livre.com).