-5 % de l'énergie consommée en Europe sera produite sur l'autre rive de la Méditerranée -Dessertec : Plan solaire pharaonique.. -L'énergie : Défi de l'époque Les projets d'énergie alternative sur les rives de la Méditerranée se bousculent, sans que l'on puisse encore dire qui du nucléaire, solaire ou éolien va l'emporter, ou d'avouer tout simplement que tous ces projets sont finalement complémentaires pour satisfaire les besoins de demain. Les grands projets solaires au Maghreb la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, ont, pour l'instant, un avantage de positionnement évident, mais l'Egypte, la Jordanie ou la Syrie et d'autres pays demandent également à avoir droit à ce chapitre. Derrière les projets qui se profilent dans ces pays, il y a certes un grand souci écologique et environnemental, une urgence pour trouver dès aujourd'hui comment satisfaire les besoins de demain, mais aussi et, peut-être, surtout des grands intérêts économiques.
Au départ, chacun des pays concernés est guidé par des besoins domestiques de plus en plus croissants, à un moment où les réserves en énergies fossiles et étrangères risquent très vite de manquer et où la conscience écologique des peuples oblige les dirigeants à trouver des solutions propres et durables. Les rives de la Méditerranée ne sont pas avares en soleil ; c'est donc bien naturellement dans cette direction que tous les esprits se tournent.
C'est ainsi que le plan solaire tunisien (PTS) vise à faire de la Tunisie un centre régional de production industrielle et d'exportation dans le domaine de l'énergie solaire,compte pas moins de 40 projets devant être mis en oeuvre dans le cadre de partenariats publics-privés au cours de la période 2010-2016. Le secteur privé en réalisera 29, tandis que 5 autres projets relèveront de la responsabilité du secteur public, notamment de la STEG
L'Algérie, avec son Sahara et ses riches potentialités en gaz naturel, une énergie à accoupler avec le solaire pour aller vers la technologie de l'hydrogène pour des rendements supérieurs (jusqu'à 20 Mgw), il peut répondre à la crise de croissance du secteur de l'énergie photovoltaïque en Europe.
Au Maroc : un projet de 9 milliards de dollars vise à installer des unités de production d'une capacité totale de 2 000 MW d'ici 2020. Ce « chantier grandiose », tel que le qualifie le ministre de l'Energie et des Mines, devra concilier développement économique et social, préserver l'environnement et lutter contre les changements climatiques. Dessertec : coopération Nord -Sud Projet énergétique et pharaonique du siècle. Le projet Desertec est en train de mobiliser multinationales, ingénieurs, décideurs politiques, marché financier, banques. Il s'agit de centrales qui seront disposées autour et dans le Sahara, et qui serviront à produire, stocker et transporter l'énergie vers l'Europe. Ce projet d'implantation de panneaux solaires dans la zone du Maghreb, apporte moyennant un investissement de 400 milliards d'euros, il pourra fournir à terme 15 % de l'électricité européenne et une part notoire de l'énergie des pays concernés dans les 40 prochaines années. «Pour l'ensemble de la Méditerranée, une stratégie alternative efficace permettrait de ramener l'utilisation des énergies fossiles à 65 %, - avec 20 % d'énergie renouvelable et 15 % de nucléaire en 2030- contre 80 % actuellement. Le seuil de 50 % est réaliste à l'horizon 2050 à condition de le vouloir vraiment. L'idée de créer l'équivalent d'une Communauté économique du Charbon et de l'acier (CECA) ancêtre l'Europe, à l'échelon du bassin méditerranéen, est lancée. Lors du prochain sommet de l'Union pour la Méditerranée, en juin à Barcelone pourrait enclencher un cercle vertueux notamment dans le cadre du plan solaire Méditerranéen. Avec une idée en tête: fournir suffisamment d'énergie pour 520 millions de personnes vivront sur les bords de la Grande Bleue en 2025.