Pour la période 2010-2012, des contrats-objectifs ont été conclus entre le ministère de l'Industrie et de la Technologie et les centres techniques sectoriels. Ces contrats ont fixés comme principaux objectifs de promouvoir le rendement de ces structures d'appui et de développer leur rôle dans l'accompagnement des entreprises industrielles, notamment, au niveau de l'assistance technique, l'installation des systèmes de qualité, la formation complémentaire et la réalisation des analyses et expérimentations. Les contrats-objectifs ciblent, généralement, le développement technologique industriel et la promotion des secteurs porteurs et innovants qui constituent une composante essentielle du programme présidentiel quinquennal « Ensemble, relevons les défis ». Ils portent, également, sur le développement des systèmes de gestion au sein des centres techniques, et ce, à travers l'identification de leurs stratégies futures en matière de gestion des ressources humaines et des fonds destinés à l'investissement, outre l'évaluation des résultats enregistrés et la mise en place de mécanismes de suivi. Selon M.Hamdi Kazkaz, directeur de l'environnement industriel au sein du ministère de l'Industrie et de la Technologie, la réalisation des objectifs assignés à ces contrats ne manquera pas de renforcer les performances déjà réalisées au cours des dernières années (2007-2009), de conférer davantage d'efficience aux actions des structures techniques et de concrétiser les objectifs de l'étude stratégique sur l'industrie tunisienne à l'horizon 2016. Il s'agit de l'accroissement de la part des activités porteuses et à haute valeur ajoutée dans les exportations, de 25% en 2007 à 50% à l'horizon 2016. Toutefois, les actions menées au cours des trois dernières années, avaient pour buts de s'adapter aux exigences des secteurs industriels et aux évolutions technologiques, de se préparer, comme il se doit, aux plus grandes échéances économiques, telles que l'accès à la zone de libre échange avec l'Europe et son corollaire, l'amélioration de la qualité des produits industriels nationaux et le développement des laboratoires d'évaluation. D'ailleurs, la plupart de ces objectifs ont été réalisés. Ainsi, l'ensemble des laboratoires nationaux ont été modernisés et dotés d'équipements de pointe, ce qui a permis d'augmenter leur capacité d'analyse à 1800 par an actuellement, soit l'équivalent de 70% du total des analyses effectuées par les laboratoires sous tutelle du ministère de l'Industrie et de la Technologie et destinées au secteur industriel. Ainsi, lors d'une conférence avec le Premier ministre concernant le renforcement des interventions de ces structures, il a été décidé de renforcer les investissements dans les domaines cités précédemment, par une enveloppe de 29 millions de dinars. Ces fonds sont destinés à l'aménagement de laboratoires techniques relevant des centres, l'objectif étant de garantir la conformité aux normes internationales et d'appuyer les efforts des entreprises pour la maîtrise des nouvelles technologies et le développement de la qualité des produits. Augmentation du nombre des projets dans un proche avenir. La Tunisie prévoit d'augmenter le nombre des laboratoires accrédités de 36 sur un total de 67 actuellement, à 50 laboratoires destinés aux secteurs industriels à l'horizon 2014. La plupart de ces laboratoires seront créés dans le cadre du projet du complexe technologique de Tunis au cours de réalisation dans la délégation d'El Agba. De plus 27 laboratoires modernes relevant du laboratoire central des analyses et expérimentations, du centre technique des industries agroalimentaires et du centre technique de la chimie, seront créés dans le cadre de ce projet, dont le parachèvement est prévu pour fin 2012. D'autre part, l'Etat consacre des investissements estimés à 6,4 millions de dinars dédiés à la promotion de la recherche technologique. Ces investissements permettront aux centres techniques de réaliser environ 40 projets de recherches et de développement, en collaboration avec les entreprises concernées. Les projets à créer dans ce cadre concernent les secteurs porteurs, tels que les industries électriques et électroniques et les industries agroalimentaires. Trois centres de ressources technologiques seront, de même, crées dans les secteurs de la mécanique-électronique au technolopôle de Sousse, les industries agroalimentaires au technopôle de Bizerte et le textile au technopôle d'El Fejja- Monastir. Ces nouveaux centres auront pour mission de valoriser les résultats des recherches technologiques et de les rapprocher des entreprises industrielles, et ce, avec l'appui des centres techniques spécialisés dans les domaines de l'innovation technologique. Dans la même optique, les nouveaux contrats-objectifs prévoient l'augmentation du nombre d'experts au sein des centres techniques en vue de répondre à la demande croissante du secteur industriel. A titre indicatif, ces centres emploient 520 agents, dont 250 ingénieurs et techniciens supérieurs. L'Etat a, aussi, mis en place un système d'encouragement au profit des centres ayant concrétisé leurs contrats-objectifs et des primes pour les ressources humaines qui se sont distinguées au sein de ces centres. En somme, ces projets œuvrent dans le cadre d'un réseau pour accompagner les entreprises nationales et les aider à maîtriser les nouvelles technologies, à réduire les coûts et améliorer la compétitivité des produits industriels.