Le Centre de Tunis pour la justice transitionnelle a organisé, vendredi le 2 septembre 2011, à l'hôtel Golden Tulip El Mechtel une première rencontre avec la presse, au cours de la quelle il a annoncé son programme et ses objectifs. L'association à pour objectifs « d'assurer les mécanismes de justice et d'équité, de dénoncer les violations commises dans le passé et de préparer un terrain propices à la réconciliation nationale ». Précise Mme Sihem Ben Sedrine, Le président du centre. Le Centre de Tunis pour la justice transitionnelle comporte six commissions: la commission des victimes, la commission politique, la commission économique, la commission des droits de l'Homme, la commission de l'information et la commission de rédaction. Il réunit un ensemble de défenseurs des droits de l'Homme, d'activistes tunisiens et de différents acteurs de la société civile. Il coopère avec d'autres associations et organismes de la place pour réaliser ses objectifs à l'exemple de la l'Association des magistrats tunisiens (AMT), de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l'Association internationale des prisonniers politiques et de l'Ordre des experts comptables. Le centre sera ouvert à la participation des partis politiques aussi.
Mme Ben Sedrine a mis l'accent sur l'importance de la réforme des systèmes judiciaire et sécuritaire, en tant que condition préalable à un processus de transition démocratique stable. Il s'agit de la sensibilisation, de demander des comptes et de juger les coupables pour assurer la réconciliation sans oublier l'indemnisation des victimes. a-t-elle dit. A ce sujet, M.Yassine Ayari, membre de l'association, explique « l'indemnisation des victimes de l'ancien régime est essentielle pour une meilleure réalisation de la réconciliation. « Il ne peut y avoir réconciliations que si la justice soit faite et que si tout coupable puisse être jugé, nul ne peut utiliser le principe de réconciliation comme échappatoire.». affirme Mme Zouhour Krarsi, membre de l'association. Les membres de l'association ont souligné le rôle des médias dans la réalisation de ses objectifs. En réponse à notre question sur les mécanismes, les procédures ainsi que les démarches à suivre lors de l'étude des dossiers sur les quels le centre se penchera, Mme Sihem Ben Sedrine nous a affirmé que cela sera très bientôt expliqué lors du forum qui sera organisé fin septembre 2011. Il reste à signaler que le centre de Tunis pour la justice transitionnelle, qui sera financé par des fonds publics, est le fruit d'une initiative de M.Abdellatif Ben Heddia, directeur du Journal L'Expert, concrétisée par ce dernier, Mme. Sihem Ben Sedrine, M. Yosri Deli, Dr Abdel Wahab Mahjoub et Mme Imen Triki.