* voilà comment le dragon coréen, fait un modèle de développement pour les pays ascendantes… S'il y'a un pays qui fait rêver le Maghreb, c'est bien la Corée du Sud. Ce pays, présidera dans sa capitale, Séoul, le G20, qui se tiendra, en novembre, pour la première fois en Asie. (en juillet dernier elle tenu, une conférence -avec le (FMI)- afin de comprendre pourquoi l'Asie se tire si vite de la crise)…Cette consécration n'est que justice, tant son développement a été époustouflant. La Corée du Sud, (Rappelons-nous), en 1950 : juste après la guerre, qui a fait 2,5 millions de morts, les Coréens étaient à 70 % des ruraux. Leurs villes composées de bidonvilles bourbeux. Le produit national par tête est à 70 dollars). Avec une volonté farouche, ils s'attellent à la reconstruction, truelle à la main, transforment d'abord leur pays en « dragon », puis aujourd'hui en pays développé. La comparaison de son évolution avec celle des pays du Maghreb est saisissante. En 1980, le classement était le suivant : l'Algérie avait le plus important produit national par tête (2251 dollars), devant la Corée (1704 dollars), la Tunisie (1354 dollars) et le Maroc (1075 dollars). En 2008, la Corée – qui est passée en tête dès 1990 – est à 17591 dollars par habitant (environ 12000 euros à l'époque), l'Algérie à 4900 dollars, la Tunisie à 3966 dollars et le Maroc à 2673 dollars. Sans ressources naturelles, elle a pourtant décuplé sa richesse. Aucune des trois crises traversées ne lui a fait remettre en cause son option libérale : ni le choc pétrolier de 1979, ni la crise de la dette asiatique de 1997, ni celle des subprimes de 2008. Désormais, Samsung et Hyundai taillent des croupières à leurs concurrents nippons Sony et Nissan, et c'est le consortium coréen Kepco qui a vendu des réacteurs nucléaires aux Emirats arabes unis, à la barbe du numéro un mondial du secteur, le groupe français Areva. Ces performances s'expliquent par la volonté des Coréens de rattraper leur ancien colonisateur (japonais). Il y'a aussi d'autres « ingrédients » : - Le goût de l'ordre: la pensée « confucéenne » venue de Chine magnifie la hiérarchie et la famille, ce qui a donné ces grands conglomérats familiaux d'entreprises ultracompétitives, dont le plus bel exemple est Samsung. - Le goût du futur: seul le Japon fait plus en matière de recherche-développement; et la nécessité de se prémunir contre une invasion par la Corée du Nord a poussé le pays à investir massivement dans les technologies de l'information. - Le goût de l'ouverture et de la modernité: les Coréens sont des « éponges » culturelles ; ils ont mélangé les religions, confucianisme et bouddhisme traditionnels. Depuis vingt ans, ils copient la technologie de l'Occident pour en tirer le meilleur parti. - Le goût du savoir : le taux de scolarisation dans l'enseignement supérieur dépasse celui du Japon. La main-d'œuvre coréenne est l'une des mieux formées du monde. - Le sens de l'adaptation : quand ils ont perdu, pour cause d'élévation de leur niveau de vie, l'avantage de leurs très bas coûts salariaux, ils ont abandonné leur modèle exportateur bas de gamme pour se tourner vers des produits à haute valeur ajoutée, (les chantiers navals, la construction automobile ou l'informatique). Si le Maghreb devait retenir quelques leçons de cette success story menée tambour battant, on lui conseillerait de choisir la rage de réussir, la valorisation de l'initiative individuelle et le refus de se replier sur soi-même en cas de crise, attitude d'autant plus remarquable que les Coréens sont d'un patriotisme ombrageux.