M. Khaled Moumni Vice-Président du conseil de surveillance de SMT Pneus Amine s.a.
M. Khaled Moumni est un homme d'affaires marocain. C'est le président de la société MAAP, associé de la Société Maroco-Tunisienne Pneus Amine au Maroc. MAAP fut l'importateur exclusif des pneus Amine au Maroc depuis 1992 et jusqu'à 2003. MAAP et la STIP (société Tunisienne des industries de pneumatiques) ont créé la société mixte SMT Pneus Amine en détenant respectivement 35 % et 65 % des parts de la société. La société mixte a bien démarré en affichant des bénéfices dès son premier exercice. Avec des pneus de bonne qualité et l'expérience managériale de M. Khaled Moumni, MAAP est parvenu à classer, de 1992 à 2003, le pneu Amine au podium sur le marché marocain. Le partenariat MAAP- STIP était un bon exemple de partenariat bilatéral entre le Maroc et la Tunisie toutefois, la bonne affaire n'a pas duré.
« On voulait préparer la STIP sur un plateau d'argent » à un groupe influent en Tunisie. C'est ce que M. Khaled Moumni a pu le deviner un peu plus tard. Les parts de marché de la SMT ont subi un fléchissement. En 2010, elle a affiché une part de 7,05% alors que c'était de 14,64% en 2004.
« Ça m'a été dit par le président de la STIP, Hédi Dridi, qu'on a trouvé l'aubaine pour la STIP ; c'est qu'elle va être privatisée par un groupe tellement puissant qu'il va avoir l'argent qu'il faut. Il va développer la STIP», nous a révélé M. Khaled Moumni. Cela a été à peu près en fin 2008 ou au courant 2009, nous a indiqué M. Moumni.
Pour l'associé de la STIP, c'était une bonne affaire étant donné que c'était dans l'intérêt de la société et de son développement, et, par conséquent, dans l'intérêt de ses affaires au Maroc.
« Qui dit STIP en bonne santé, l'entreprise au Maroc serait aussi en bonne santé. Je défends aussi mes intérêts », précise-t-il.
Cependant, pour M. Khaled Moumni la réalité est encore autre. Il nous raconte : « J'ai vu le préjudice qui m'était porté à titre d'associé marocain et j'ai vu que la trajectoire que traverse la STIP est dans le bas. On l'avait fait perdre tous les ans pour qu'elle perde sa valeur marchande et je commençais à subir cela au Maroc. J'ai commencé à voir les chiffres de l'entreprise au Maroc en train de dégringoler et les parts de marché aussi. Je me suis fait de la peine parce que j'ai préparé un terrain propice ; La première année de l'association, on a gagné de l'argent. J'ai préparé le terrain pour remettre le pneu Amine sur le podium. Aujourd'hui on m'appelle monsieur Amine au Maroc. J'ai vu qu'on a commencé à faire des pertes et des pertes, dues à la gestion préméditée de Hédi Dridi. Depuis qu'il est venu, il a voulu préparer une entité très faible pour qu'elle soit vendue à un prix dérisoire. Dans son bureau à la STIP, il m'avait annoncé çà. Il m'avait dit c'est une aubaine. C'est-à-dire que la STIP n'aurait pas pris de repreneur s'il n'y aurait pas ces gens-là qui allaient venir la sauver. Çà ce n'est pas fait, dieu merci peut-être. Aujourd'hui, je suis venu dire pourquoi M. Hédi Dridi qui, après avoir été remercié il y a une année et quelque et quand le gouvernement s'est installé et que le ministre de l'industrie est resté, celui-ci qui est son ami le reprend et le remet à la STIP. Pourquoi ? A-t-il donné de bons résultats dans l'entreprise? Est-il indispensable à cette entreprise ? N'y a –t-il pas de jeunes technocrates tunisiens capables de gérer la STIP ? Pourquoi ? Et non c'est l'ami du groupe centralien ». « Nous étions les premiers en Maroc en 2005 avec 19 % de part de marché aujourd'hui, on n'a que 7% sur un marché qui a fait des croissances entre 2003 et 2010 d'au moins 60 à 70 %. C'est des milliards perdus pour la STIP en tant qu'exportateur vers le Maroc, parce que nous même on est 90 à 95 % tributaires de la STIP. Pourquoi Amine a perdu au tant de chiffres ? Parce que c'était voulu. Le chiffre d'affaire de la société a connu une perte vertigineuse. Aujourd'hui la STIP se porte mal et nous aussi à cause de cette politique qui a voulu faire descendre la STIP au plus bas niveau pour la faire vendre au plus bas prix.
Aujourd'hui si la STIP continu à être gérée de la même façon qu'elle le fut, elle est vouée à l'échec et moi aussi je serais voué à l'échec ».
Aujourd'hui, M. Khaled Moumni a engagé une procédure contre la STIP devant les tribunaux. Il se doit de l'argent depuis 2003. assoc 2003 2007marginalisations mesures
Concernant M. Hédi Dridi, M. Khaled Moumni ajoute :« Qu'est ce qu'il est venu faire à la STIP. Il faut que les entités compétentes mettent des gens valables. Pour mes problèmes avec la justice, il y a la justice qui s'en charge . la justice en maroc s'en charge et la justice en tunisie s'en charge. j'ai confiance en la justice. Je n'ai rien contre lui sa présence nui à mon pain et à ceux qui travaillent à Msaken et Menzel Bourguiba ».