« Depuis 2006, la STIP a passé par des moments difficiles. Aujourd'hui la société a trouvé le bon chemin suite au cycle de redressement de l'exploitation qui a démarré en 2007 ». C'est ce qu'a précisé M. Mohamed Hédi Dridi, président directeur général de la Société tunisienne des industries pneumatiques. Lors de la communication financière, mercredi 15 juin 2011, M. Dridi a dévoilé les résultats de l'année 2010, a fait le point de la situation de la STIP et a évoqué les perspectives d'avenir de la société. En termes de chiffre d'affaires hors taxes, la STIP a réalisé 101 millions de dinars en 2010 contre 94 millions de dinars en 2009. Quant aux résultats bruts d'exploitation hors amortissements et provisions, ils ont connu également une évolution de 12 millions de dinars en 2010, contre 10 millions de dinars en 2009. L'exercice 2010 s'est soldé par un résultat net de 15 169 044 dinars, en dégradation par rapport à celui de 2009 malgré l'amélioration du CA et du R.B.E. Cette baisse traduit les raisons inhérentes des pertes accumulées avant 2007. Pour les perspectives : « la maîtrise acquise de l'exploitation, de la technologie, du risque client ainsi que le nettoyage des comptes à travers une politique rigoureuse de provisionnement des créances constituent le meilleur socle pour un assainissement financier. Cela permettra de passer rapidement à un cycle de rentabilité et de prospérité ». M. Dridi a souligné les atouts de la société. La STIP dispose d'un nom commercial « AMINE » apprécié sur le marché régional (le Maghreb) et au Moyen Orient. Il s'agit également d'une demande actuelle exprimée supérieure à l'offre de la STIP. L'entreprise dispose d'un personnel qualifié ayant un fort sentiment d'appartenance à la société. S'ajoute à cela la disparition des fournisseurs vulnérables du marché parallèle. La STIP a effectué des contacts avec les banques pour le blocage de ses anciennes dettes dans des comptes non rémunérés. Le but est de réconcilier une partie de ses dettes à partir du second trimestre de l'année 2011. « Nous voulons incité les banques à financer l'exploitation grâce à une majoration de chaque échéance de remboursement du crédit d'exploitation par un coefficient croissant avec le niveau d'engagement de la banque », a expliqué M. Dridi Ainsi la société tente d'affiner le besoin d'augmentation de capital dans préjuger de la nature des investissements à solliciter (institution, privés, publics, bourse…). La STIP prépare aujourd'hui la restructuration de ses dettes en concertation avec les banques. Ces dernières se disent favorables à la discussion. « Notre objectif est de garantir l'attractivité pour l'apport en augmentation de capital », a conclu M. Dridi.