Appel pour entamer le travail M. Jalloul Ayed, ministre des Finances, a appelé les jeunes tunisiens à penser grand et réagir grand, « parce qu'on est grand », a-t-il noté, lors d'un petit déjeuner-débat, organisé par le Centre de jeunes dirigeants d'entreprises (CJD), tenu samedi dernier autour du thème : « Le jeune dirigeant d'entreprise et la relance économique ». Passant en revue les grandes les lignes du programme de développement économique et social, le ministre a souligné que la prospérité est un facteur important pour la consolidation de la démocratie et un objectif majeur du programme du développement. Il a expliqué que c'est un cercle vertueux où la démocratie favorisera la prospérité, qui à son tour encouragera la consolidation démocratique. Pour réaliser cette prospérité le gouvernement a réservé environ 172,5 milliards de dinars pour des investissements à court et à long termes. Notant que ce programme est incapable de donner ses fruits dans l'immédiat, et qu'il faut savoir gérer cette phase d'attente. Le ministre a souligné que toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour réussir cette phase de transition avec la possibilité de tomber dans un cycle malsain pire que dans le passé. Ce qui fait du programme proposé par le gouvernement un programme d'urgence, qui nécessite la réunion de tous les efforts, notamment les jeunes, pour entamer le travail, « parce que la Tunisie ne peut pas attendre », a expliqué M. Ayed qui a appelé les jeunes à montrer que ce pays leur appartient, et ce, à travers différents types de projets, notamment ceux d'infrastructure et autoroutiers qui favoriseront le développement régional. Dans ce contexte, il a rappelé que les priorités sont actuellement l'emploi et le développement, estimant que quelque soit l'orientation politique du prochain Gouvernement élu, les priorités demeureront les mêmes. Il a ajouté que le système financier et bancaire nécessite des réformes de fond au niveau législatif, outre la promotion des mécanismes du capital-risque qui constituent un appui pour la création d'entreprises et les mécanismes de financement des PME. Pour avoir un système financier et bancaire beaucoup plus fort. Soulignant qu'un cadre réglementaire relatif à toute la chaîne de création de valeurs est en cours de préparation par le Gouvernement de transition, mettant l'accent sur l'importance de l'investissement, considéré le moteur de la création d'emplois. Il a noté, qu'en Tunisie, nous n'avons pas depuis l'indépendance bénéficié de moteurs d'investissement. Le ministre des Finances a mis l'accent sur la nécessité de créer une caisse des dépôts et consignations consacrée au financement des projets d'infrastructure, et un fonds d'amorçage pour l'autofinancement des projets créateurs d'emplois. Dans une situation de crise caractérisée par l'accroissement du chômage, estimé à 700 mille chômeurs actuellement. « Il faut veiller à créer de projets d'investissement d'une valeur variant entre 35 et 45 milliards de dinars, d'où la nécessité de confier le financement de ces projets à un «fonds d'investissement pour les générations», pour absorber ce nombre important de chômeurs. », a souligné M. Ayed.