Tristane Banon est revenue sur la plainte qu'elle a déposée contre DSK pour tentative de viol. Au lendemain de l'interview de DSK au 20 heures de TF1, Tristane Banon était invitée au Grand Journal de Canal +. Pour la première fois, elle a détaillé ses accusations et dit regretter ses propos sur le plateau d'Ardisson. "Pourquoi j'en voudrais à Dominique Strauss-Kahn?" Sur le plateau du Grand Journal de Canal +, Tristane Banon est revenue sur la plainte qu'elle a déposée contre DSK pour tentative de viol. "Ce monsieur [DSK, ndlr] m'a fait venir dans un appartement sans me dire que c'était une garçonnière - l'appartement était vide. (...) Quand je suis arrivée, il a fermé à double tour et a laissé les clés sur la porte. (...) Très vite, on s'est battus. Ca a mal tourné, et si je n'avais pas eu beaucoup de chance, ça aurait fini par un viol", explique-t-elle au lendemain de l'interview de DSK sur TF1. Les faits reprochés à l'ancien directeur du FMI remontent à 2003. Or, Tristane Banon n'a porté plainte qu'en juillet 2011. "Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps. On a beaucoup tapé sur ma mère [Anne Mansouret, ndlr] qui m'a conseillée de ne pas porter plainte. Mais à l'époque, tout le monde me conseillait de ne pas porter plainte!" "J'étais là pour faire la blonde qui parle de politique" Il y a deux ans, lorsqu'elle fait la connaissance de son avocat, Tristane Banon dit avoir envisager de porter plainte - comme le lui recommande alors son conseil. Mais elle y renonce. "Je m'en sentais incapable. DSK était le premier des sondages... J'avais peur du pouvoir", confie-t-elle encore. Son seul regret: avoir avoir raconté son histoire à la télévision. "J'en ai parlé une fois, à tort, d'une façon beaucoup trop légère chez Ardisson. (...) J'étais là pour faire la blonde qui parle de politique et c'est seulement 2 ou 3 minutes avant l'antenne qu'on m'a prévenue qu'on allait parler de Dominique Strauss-Kahn", commente-t-elle encore. Banon veut se constituer partie civile Le parquet, en charge de l'enquête préliminaire va décider d'ouvrir ou non une information judiciaire. Dans le cas où il ne donnerait pas suite, la journaliste entend se "constituer partie civile". "Parce que le dossier n'est pas si vide que ça. Ce n'est pas que parole contre parole. Pourquoi par principe, le doute profite à l'accusé et pas à la victime? On a au moins une certitude: il a menti plusieurs fois, aux Etats-Unis et en France!" "Broyée médiatiquement" et "dans sa vie privée", Tristane Banon a appelé à une mobilisation contre "le viol et la violence faite aux femmes", samedi prochain, devant le palais de Justice de Paris. "J'ai appelé à se rassembler car j'ai découvert qu'il y avait un vrai problème en France sur la façon dont on traite les violences faites aux femmes et les victimes d'agressions sexuelles. Ce n'est pas normal." Source: LEXPRESS.fr