La soirée du vendredi 23 mai 2025 a marqué la clôture du projet « Trace Enda » à Gabès, mis en œuvre par l'organisation mère Enda inter-arabe en partenariat avec la Banque mondiale. Cette clôture intervient après une série d'interventions de développement ayant touché l'ensemble des délégations du gouvernorat, ciblant les porteurs de projets et les entrepreneurs dans divers secteurs clés. Soutien global à l'entrepreneuriat et création d'emplois Mohamed Ali Atig, chef du projet « Trace Enda » à Gabès, a précisé que le projet a été porté par Enda inter-arabe, une organisation de développement disposant de plus de 35 ans d'expérience dans l'accompagnement des entrepreneurs. Le projet a couvert presque toutes les délégations du gouvernorat de Gabès, bénéficiant à 104 personnes, entre créateurs d'entreprises et porteurs d'idées innovantes. Le projet a permis de financer aussi bien des projets en cours de réalisation que des idées de nouvelles entreprises, dans des secteurs variés tels que l'agriculture biologique, la valorisation des déchets agricoles, les industries alimentaires et artisanales, les services ou encore l'innovation, à l'instar du margoum de Oudhref. Approche durable et évaluation multidimensionnelle Atig a souligné que le projet « Trace Enda » s'est appuyé sur une approche globale visant à garantir la durabilité des projets et leur résilience. Chaque projet a été évalué selon ses impacts environnementaux, sociaux et techniques, dans le but de respecter les normes écologiques et de contribuer au développement durable à l'échelle régionale. L'objectif initial était de créer 1000 emplois, mais le projet a permis de générer 1111 postes permanents, que ce soit directement par les entrepreneurs ou par l'emploi de main-d'œuvre locale. Ces résultats témoignent, selon lui, du succès du projet dans le soutien au tissu économique local et la stabilisation des opportunités d'emploi dans des zones nécessitant un développement ciblé. Des modèles de réussite prometteurs Parmi les expériences soutenues, on distingue le projet d'unité industrielle de valorisation des produits du figuier de Barbarie et de la grenade, dirigé par l'ingénieur Marouane Jendoubi, diplômé de l'Ecole nationale d'ingénieurs de Gabès. Ce projet vise à produire des huiles végétales et du vinaigre biologique destinés à l'exportation vers l'Union européenne, les pays du Golfe et les Etats-Unis. Jendoubi a indiqué que ses produits commencent à pénétrer les marchés étrangers, notamment l'huile de pépins de grenade, connue pour ses vertus médicinales et cosmétiques. Le soutien du projet « Trace Enda » lui a permis de lancer une seconde unité spécialisée dans la valorisation de la grenade à Gabès, Testour et Kairouan. Autre bénéficiaire du projet : l'ingénieure Rebh Dabbaghi, dont l'entreprise spécialisée en cosmétiques œuvre au développement de produits naturels respectueux de l'environnement. Elle s'attache à réduire l'usage du plastique en le remplaçant par des matériaux biodégradables, inscrivant ainsi sa démarche dans une vision durable conforme aux exigences des marchés internationaux. Elle a précisé que grâce au programme Trace Enda Gabès, elle a pu obtenir un financement pour moderniser son laboratoire et bénéficier de formations et d'un accompagnement par des experts de divers domaines. Equipements, formation et nouveau souffle pour les initiatives locales Ridha Kocht, a également bénéficié du projet. Il a rapporté que son groupement agricole a été équipé d'infrastructures et de matériel d'entretien moderne, assorti d'une formation spécialisée, pour une valeur d'environ 56 000 dinars. Il a qualifié cette intervention de « rêve devenu réalité » ayant permis de dynamiser l'initiative et d'améliorer sa performance agricole et économique. Une vision intégrée pour l'avenir Le projet « Trace Enda » s'affirme comme une expérience réussie en matière de soutien à l'entrepreneuriat local, à travers une approche participative combinant formation, autonomisation, financement et accompagnement technique. Il contribue à forger de nouveaux partenariats et à anticiper de futures interventions de développement, notamment dans les régions qui requièrent un appui constant à leurs initiatives économiques et sociales. Ainsi, l'expérience « Trace Enda » à Gabès illustre concrètement l'efficacité de la coordination entre les ONG et les bailleurs de fonds internationaux pour promouvoir un développement équitable et durable en Tunisie. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!