Le journal britannique The Times a révélé que, selon les dernières données des Nations Unies basées sur des images satellites prises entre le 22 et le 23 septembre dernier, environ 83 % des bâtiments de la ville de Gaza ont été endommagés, dont environ 17 734 bâtiments totalement détruits. Le journal britannique indique que le président américain Donald Trump avait initialement imaginé un projet de réaménagement radical de style « Riviera » pour la bande côtière de Gaza, longue de 25 miles, la transformant en une zone de complexes hôteliers et d'hôtels de luxe, et offrant de l'argent à ses habitants pour qu'ils partent vivre ailleurs. Cependant, il a adopté par la suite un plan moins extrême, soutenu par l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, basé sur la reconstruction de Gaza pour ses propres habitants. Andreas Krieg, professeur associé au King's College de Londres, à l'Ecole des études de sécurité, et fellow à l'Institut d'études sur le Moyen-Orient, estime que cette reconstruction « ne ressemblera à aucune autre dans l'histoire moderne ». L'ONU a estimé qu'il y a 54 millions de tonnes de décombres à enlever à Gaza. À titre de comparaison, la destruction de la ville de Mossoul en Irak n'a laissé que huit millions de tonnes. Un grand sommet devrait avoir lieu en Egypte, en présence du président Trump et de dirigeants arabes et européens, afin d'élaborer un plan de reconstruction et d'assurer le financement, qui pourrait nécessiter au moins 50 milliards de dollars selon les estimations de la Banque mondiale. Le journal britannique prévoit que le Qatar investira des sommes importantes, que ce soit par le biais d'institutions publiques ou de fonds d'investissement privés, et pourrait exécuter ses projets avec ses entreprises locales ou en coopération avec des entrepreneurs turcs. Un ancien diplomate s'attend à ce que les investisseurs émiratis utilisent leurs partenaires égyptiens pour mettre en œuvre des projets à Gaza. Il est également probable, ajoute-t-il, que le président turc Recep Tayyip Erdoğan fasse pression pour une forte implication des entreprises de construction turques, comme ce fut le cas pour la reconstruction de Sarajevo.