Malgré leur importance numérique et le rôle qui leur est dévolu dans le cadre de la stratégie de promotion du secteur privé au pays, les petites et moyennes entreprises (PME) ne répondent souvent pas aux exigences du système financier afin de satisfaire leur besoin, à cet effet. Plusieurs modèles empiriques montrent que la demande de financement n'est pas déterminée par les facteurs endogènes, tels que le niveau d'activité et les ressources internes disponibles des entreprises, mais plutôt par des facteurs exogènes, tels que le coût de financement et les garanties exigées par les banques. Faisant écho à la Journée mondiale des Petites et Moyennes Entreprises, la Banque européenne d'investissement (BEI) a dévoilé récemment une nouvelle enquête intitulée Enquête BEI / UE : Les défis des PME en Tunisie en 2025, réalisée dans le cadre du Trade & Competitiveness Programme (TCP) cofinancé par l'Union européenne. Concernent le volet du financement considéré comme le carburant manquant pour accélérer l'ouverture des PME tunisiennes à l'international, la BEI indique que derrière chaque ambition se cache un besoin fondamental : celui des ressources. Pour 48% des dirigeant.e.s interrogé.e.s au niveau de l'enquête, le manque de financement est un frein principal à toute velléité d'internationalisation. Malgré le fait que 88% d'entre elles exportent déjà, seulement la moitié le fait de manière régulière, tandis que 1 PME sur 10 reste entièrement absente des circuits d'exportation, faute de moyens pour investir dans l'innovation, la mise aux normes, ou la prospection commerciale. Cependant, les PME sont souvent considérées comme le moteur de l'économie. Elles génèrent plus de 70% des emplois dans le secteur privé et sont essentielles à la création d'innovations et d'opportunités économiques mais ces entreprises souffrent d'un accès limité au financement, un problème qui s'est aggravé ces dernières années. Selon les données de la Banque mondiale, la proportion d'entreprises signalant le manque de financement comme un obstacle majeur a presque doublé entre 2013 et 2020. Cette situation a conduit à une augmentation alarmante du nombre de faillites, mettant en péril non seulement les entreprises elles-mêmes, mais aussi les emplois qu'elles créent. Les petites et moyennes entreprises (PME) en Tunisie jouent un rôle fondamental dans l'économie nationale. Elles représentent plus de 95% du tissu entrepreneurial et contribuant à environ 50% du produit intérieur brut (PIB). Pourtant et malgré leur importance, ces entreprises font face à des obstacles considérables qui entravent leur développement et leur pérennité.
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