Les tensions diplomatiques entre Washington et Ramallah ont franchi un nouveau seuil ce jeudi. Le département d'Etat américain a annoncé l'imposition de sanctions ciblées contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Les mesures prises incluent le refus de visa à plusieurs membres de ces entités, accusés d'avoir voulu « internationaliser leur conflit avec Israël ». Dans son communiqué officiel, le gouvernement américain déclare que l'Autorité palestinienne poursuit un agenda diplomatique jugé hostile, en mobilisant les instances internationales pour porter le dossier du conflit israélo-palestinien sur la scène juridique mondiale. Une référence implicite aux recours engagés par la Palestine devant la Cour pénale internationale (CPI) ou à l'Assemblée générale des Nations unies. Washington affirme par ailleurs que les responsables visés « continuent de soutenir le terrorisme », en pointant du doigt des discours qualifiés d'incitatifs à la violence. Le communiqué mentionne la « glorification d'actes violents » et une rhétorique jugée incompatible avec les efforts de paix. Aucun nom n'a été officiellement divulgué, mais les restrictions de visa pourraient concerner des figures diplomatiques de premier plan. Ces sanctions interviennent dans un contexte particulièrement tendu, où la diplomatie américaine semble se repositionner fermement aux côtés d'Israël, malgré les critiques croissantes au sein même de l'opinion internationale quant à la disproportion de la riposte israélienne dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Gaza et en Cisjordanie. Une ligne politique américaine de plus en plus alignée sur Israël Alors que la Palestine multiplie les initiatives diplomatiques pour faire reconnaître ses droits sur la scène internationale, l'administration américaine, elle, semble réagir en resserrant l'étau sur ses représentants, au lieu de favoriser un dialogue équilibré. L'accusation portée contre l'OLP de chercher à « internationaliser le conflit » semble paradoxale, au regard de l'impasse persistante dans les négociations bilatérales et du refus récurrent d'Israël d'accepter une médiation neutre. Une injustice persistante contre le peuple palestinien Cette nouvelle décision de Washington s'ajoute à une longue série de mesures qui fragilisent davantage les efforts diplomatiques de la Palestine et isolent ses représentants légitimes. Pendant ce temps, les tueries et la famine sur le terrain se poursuivent, les colonies israéliennes s'étendent, et les droits fondamentaux des Palestiniens sont bafoués chaque jour un peu plus, dans un silence international préoccupant. Le duo Etats-Unis–Israël continue ainsi de jouer un rôle profondément déséquilibré, voire maléfique, dans la gestion du conflit. En soutenant inconditionnellement l'Etat israélien et en criminalisant les voies diplomatiques empruntées par la Palestine, il contribue à enliser toute perspective de paix et à perpétuer une injustice historique qui frappe un peuple privé depuis des décennies de ses droits, de sa terre et de sa souveraineté. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!