Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, visé par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, a réitéré dimanche son déni de toute responsabilité dans un génocide ou une famine à Gaza, tout en accusant les médias internationaux de « mensonge » et de diffusion d'images « truquées ». Lors d'une conférence de presse présentée comme visant à « démentir les mensonges contre Israël », Netanyahou a rejeté toute implication dans les violences et la crise alimentaire, pointant du doigt le Hamas qu'il accuse de détourner l'aide humanitaire, ainsi que l'ONU, accusée de refuser la distribution de cargaisons entrées par le point de passage de Kerem Shalom. Des accusations que le Hamas et l'ONU démentent fermement. Alors que les médias internationaux diffusent des images d'enfants mourant de faim dans les bras de leurs mères, le dirigeant israélien a affirmé que « la presse mondiale relaie les mensonges du Hamas ». Il a présenté une série de clichés sur lesquels figurait la mention « faux », allant jusqu'à évoquer une possible action judiciaire contre le New York Times pour publication de « photos truquées » concernant Gaza. Interrogé sur la nouvelle stratégie israélienne, approuvée vendredi par le cabinet de sécurité (kabinett), visant à occuper progressivement la bande de Gaza, Netanyahou s'est refusé à fournir un calendrier précis, préférant parler d'un « délai le plus court possible ». Selon lui, l'objectif est de « terminer le travail » après le refus du Hamas de déposer les armes, et de mettre en place « une administration civile non israélienne » qui ne soit dirigée ni par le Hamas, ni par l'Autorité palestinienne. Le Premier ministre a également affirmé que le Hamas ne disposerait plus que de deux bastions dans le territoire : la ville de Gaza et les camps du centre de la bande. Il a assuré que l'armée israélienne s'emploierait à les « éradiquer », malgré la poursuite des opérations de résistance palestinienne dans l'ensemble du territoire. En cas de succès militaire, il envisage la mise en place d'une « autorité transitoire » pour gouverner Gaza. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée israélienne, soutenue par les Etats-Unis, mène une offensive dévastatrice contre la population de Gaza. Selon les autorités locales, le bilan s'élève à plus de 61 000 morts, 153 000 blessés, et presque la totalité des habitants déplacés. Le territoire, décrit par les organisations internationales comme en proie à une catastrophe humanitaire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, est ravagé par les bombardements, la faim et la destruction massive de ses infrastructures. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!