La tension est montée d'un cran en Europe de l'Est. Mardi 9 septembre au soir, les autorités polonaises ont ordonné la fermeture temporaire de quatre aéroports, dont l'aéroport international de Varsovie-Chopin, à la suite d'une « activité militaire imprévue liée à la sécurité de l'Etat ». Les plateformes de Rzeszów-Jasionka, Varsovie-Modlin et Lublin ont également suspendu leurs opérations, selon des avis relayés par la FAA et confirmés par Reuters. Dans un communiqué, le commandement opérationnel des forces armées polonaises a indiqué avoir déclenché « toutes les procédures nécessaires » pour sécuriser l'espace aérien. Des avions polonais et alliés ont été déployés, tandis que les systèmes de défense aérienne et de reconnaissance radar ont été placés en état d'alerte maximale. Les autorités précisent que ces mesures sont « préventives » et visent à protéger les citoyens, en particulier dans les zones proches de la frontière menacée. Des drones signalés à proximité de la frontière Un peu plus tôt, l'armée de l'air ukrainienne avait signalé via Telegram la présence de drones russes se dirigeant vers l'ouest et menaçant la ville polonaise de Zamosc. Le message a ensuite été supprimé, mais des médias ukrainiens affirment qu'au moins un drone se serait dirigé vers Rzeszów, ville située à proximité de la frontière ukrainienne et considérée comme un point logistique crucial pour l'aide militaire occidentale. Ces informations n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. En déplacement en Finlande, le président polonais Karol Nawrocki a alerté sur les ambitions militaires du Kremlin. « Nous pensons que Vladimir Poutine est prêt à envahir d'autres pays », a-t-il affirmé, appelant à renforcer la coopération avec les alliés. Elu récemment sur un programme nationaliste et sécuritaire, Nawrocki a souligné que la Pologne développe rapidement ses forces armées et son partenariat avec l'OTAN pour faire face à une menace qu'il juge « existentielle ». La fermeture des aéroports, inédite par son ampleur depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, illustre la fragilité sécuritaire croissante en Europe de l'Est. La Pologne, membre de l'OTAN et soutien militaire majeur de Kiev, se trouve en première ligne d'une confrontation qui dépasse largement ses frontières. Entre renforcement militaire, menaces hybrides et incertitudes stratégiques, Varsovie se prépare désormais à un scénario de crise prolongée. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!