Le mouvement de résistance Hamas a annoncé, vendredi 3 octobre, qu'il acceptait de libérer l'ensemble des otages israéliens — vivants comme dépouilles — dans le cadre du plan en 20 points présenté par le président américain Donald Trump. Dans une déclaration écrite, le mouvement dit « apprécier les efforts arabes, islamiques et internationaux, ainsi que ceux du président Donald Trump », et se dit prêt à entrer immédiatement en négociations par l'intermédiaire de médiateurs pour arrêter les détails opérationnels. Cette position intervient alors que la Maison-Blanche et Israël soutiennent la feuille de route, et que Donald Trump a fixé une date butoir à dimanche 18h (heure de Washington) pour une réponse complète, en promettant des « conséquences » si l'accord n'est pas conclu. Ce que prévoit le plan Trump Le document américain, rendu public cette semaine, comporte plusieurs volets : * Cessez-le-feu immédiat ; * Echange de tous les otages détenus par le Hamas contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël ; * Retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza ; * Désarmement du Hamas ; * Administration transitoire de Gaza confiée à une instance internationale, avant un transfert à une autorité palestinienne de technocrates indépendants. Les lignes rouges et les « détails » à négocier Dans son texte, le Hamas ne confirme pas accepter la condition de désarmement, réclamée par Washington et par la force d'occupation israélienne — un point que le mouvement a déjà rejeté par le passé. Le mouvement précise toutefois être prêt à remettre l'administration de la bande de Gaza à un organisme palestinien composé de personnalités indépendantes (technocrates), sur la base d'un consensus national et avec un appui arabe et islamique. Autant d'éléments qui devront être arbitrés lors de pourparlers encadrés par des médiateurs. Réactions et prochaines étapes Côté américain, la fenêtre de négociation reste courte : l'ultimatum présidentiel court jusqu'à dimanche 18h (Washington), avec l'objectif affiché d'arracher un accord total sur le cessez-le-feu, l'échange de prisonniers et le schéma de gouvernance transitoire. Benyamin Netanyahou a publiquement soutenu la proposition lors de son passage à la Maison-Blanche, tandis que des canaux indirects — notamment via le Qatar et des pays arabes — poussent le Hamas à formaliser son acceptation. Au-delà de l'annonce d'intention, le cœur de l'équation — sécurité, accusations de génocide, reconstruction, calendrier de retrait et garanties de mise en œuvre — se déplacera désormais à la table des médiations. L'issue dépendra de la capacité des parties à transformer une adhésion de principe en dispositions vérifiables et séquencées sur le terrain. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!