Le ministre de l'Intérieur Ali Laarayedh a affirmé que les événements de Bir Ali Ben Khalifa ont dévoilé un plan “visant à établir un émirat islamique en Tunisie”, notant que 12 personnes directement impliquées dans l'affaire ont été arrêtées alors que 9 personnes sont toujours en fuite. S'exprimant, lundi 13 février 2012 dans une conférence de presse, M. Ali Laarayedh a indiqué qu'il est “probable que ces fugitifs soient pour la plupart en Libye “. Il n'a pas exclu que ce “groupe impliqué dans ces événements soit en rapport avec des organisations extrémistes en Libye,” surtout que les renseignements préliminaires indiquent que ce groupe «a participé au renversement du régime de Kadhafi”. Laarayedh a annoncé qu'à ce jour 34 kalachnikovs et de 2278 balles ont été saisis ainsi qu'un pistolet silencieux en plus de 62 mille dollars américains, 1250 dinars libyens et 3 mille dinars tunisiens, estimant probable que le trafic de ces armes et de l'argent a été effectué à travers les zones adjacentes à traverser à la frontière commune du côté de Dhehiba. Il n'a pas non plus exclu que certaines quantités de ces armes et monnaies ait pu être introduites via le portail officiel du point de passage frontalier. Il a souligné que les enquêtes sont toujours en cours avec les jeunes qui ont été arrêtés et dont l'âge de la plupart ne dépasse guère les trente ans. Le ministre de l'Intérieur a souligné que les droits de l'Homme seront respectés pendant l'enquête en cours avec le groupe qui a été arrêté, ajoutant que son département prendra toutes les mesures de sécurité “contre tous ceux qui menacent la sécurité des Tunisiens et leur quiétude.” Il a appelé, à ce sujet, tout celui qui détient une arme illégalement à la remettre aux autorités compétentes et cela dans un délai ne dépassant pas 15 jours à compter du lundi 13 Février 2012. Evoquant, par ailleurs, la vague de froid qui a frappé de nombreuses régions du pays, Laarayedh a indiqué que le ministère de l'Intérieur travaille en coordination avec le Comité national de prévention des catastrophes pour assurer le suivi du développement des conditions climatiques et fournir les secours à ceux qui en ont besoin. Il a d'autre part, passé en revue le résultat des pertes subies au niveau des installations de sécurité depuis la Révolution. Il a signalé que selon des données, 400 sièges des gardes de sécurité et de police ont été visés, 800 moyens de transport de différentes tailles ont été incendiés ayant conduit au martyr d'un grand nombre de cadres et des agents de sécurité ainsi que la fuite de 12 mille prisonniers et la propagation du phénomène de la construction anarchiques dans nombreuses localités. Il a souligné que le ministère de l'Intérieur déploiera tous les efforts pour imposer la paix sociale selon des normes respectant les droits de l'homme, notant que les forces de sécurité ont été en mesure, à la date du 12 février d'arrêter 12 mille personnes accusées de vol qualifié, de violences et de tentatives d'assassinat. Il a salué le rôle important joué par l'armée nationale dans la défense des intérêts du pays, en particulier les militaires en exercice dans les zones frontalières.