Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, mercredi 8 octobre 2025, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, pour une réunion consacrée au projet de loi de finances et au budget économique pour l'année 2026. Ce rendez-vous s'inscrit dans le cadre des discussions finales avant la présentation officielle du texte, dans un contexte où la situation économique et sociale du pays reste particulièrement délicate. Un appel à placer le social au cœur du budget Le chef de l'Etat a souligné la nécessité absolue de placer la dimension sociale au premier plan des priorités du gouvernement, insistant sur le fait que les équilibres financiers ne doivent pas se limiter à des chiffres, mais se traduire concrètement dans la vie quotidienne des citoyens. Selon lui, « les équilibres économiques n'ont de sens que s'ils se ressentent dans les foyers, dans toutes les régions du pays ». Kaïs Saïed a également insisté sur l'importance d'introduire des réformes structurelles dans les finances publiques, estimant que "l'héritage est lourd dans de nombreux secteurs" et que la Tunisie doit désormais adopter "de nouvelles approches fondées sur une pensée différente". Le président a rappelé que la Tunisie, malgré les difficultés économiques, a honoré tous ses engagements financiers internationaux et remboursé ses dettes à temps, sans pour autant que le peuple en tire un bénéfice direct. Il a dénoncé ceux qui "regrettent aujourd'hui l'époque du contrôle étranger et appellent à nouveau à l'ingérence", affirmant que la souveraineté économique et le recours à soi demeurent des principes intangibles de la politique nationale. Dysfonctionnements administratifs et responsabilité publique Kaïs Saïed a également abordé le mauvais fonctionnement de certains services publics, évoquant des comportements qu'il a qualifiés d'"anormaux". Il a rappelé que les responsabilités publiques ne sont ni des privilèges ni des banquets, mais des charges à assumer avec rigueur et loyauté. Le président a averti que ceux qui ont failli à leur mission devront répondre de leurs manquements, ajoutant que "l'administration dite profonde est désormais visible au grand jour" et qu'il n'y aura "ni centres de pouvoir parallèles ni lobbies" au sein de l'Etat. Le futur appartient à la jeunesse En conclusion, Kaïs Saïed a réaffirmé sa confiance dans la jeunesse tunisienne, qu'il considère comme la véritable force de reconstruction du pays. Il a appelé à ouvrir rapidement la voie aux jeunes, pour leur permettre de contribuer avec enthousiasme et détermination à la construction d'une Tunisie juste, libre et souveraine. « Le futur appartient à la jeunesse. Ce ne sont pas des rêves vains, mais des espoirs réels qui verront le jour », a-t-il déclaré, concluant sur une note d'optimisme et de défiance envers les "comploteurs" qui, selon lui, ne croient pas en la réussite du pays. Ainsi, lors de cette rencontre, Kaïs Saïed a fixé les lignes directrices du futur budget : une priorité sociale claire, des réformes structurelles urgentes et un appel à la responsabilité publique. Le message est sans équivoque : l'Etat doit redevenir un instrument de justice, d'équité et de souveraineté nationale. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!