Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu dans l'après-midi du mercredi 8 octobre 2025, Sarra Zaâfrani Zenzri, cheffe du gouvernement. Cette rencontre a porté sur le projet de loi de finances et la balance économique pour l'année prochaine, d'après un communiqué publié vers 1h du matin. Le chef de l'Etat a insisté, dans ce cadre, sur la nécessité de mettre l'accent en premier lieu sur l'aspect social et d'introduire des réformes structurelles dans les finances publiques, soulignant que l'héritage est lourd dans plusieurs domaines et que le devoir impose de relever tous les défis avec de nouvelles approches et une pensée renouvelée. Il a précisé que les équilibres ne sont pas uniquement des chiffres et des calculs abstraits, mais qu'ils doivent être ressentis par le citoyen dans sa vie quotidienne, dans toutes les régions de la République. Le président de la République a rappelé que la Tunisie, qui a choisi de compter sur elle-même et de rembourser toutes ses dettes dans les délais impartis, alors même que le peuple n'en a pas bénéficié comme il se devait, a ainsi démenti ceux qui, aujourd'hui, regrettent la Commission financière internationale et appellent à une intervention étrangère. Le chef de l'Etat a également évoqué le fonctionnement anormal de nombreux services publics, réaffirmant que ceux qui ont failli à leurs responsabilités et qui considèrent la responsabilité comme des banquets et des privilèges doivent assumer les conséquences de leurs manquements, souvent délibérés. Une telle situation ne peut perdurer. L'administration qualifiée de « profonde » est désormais visible au grand jour, et il n'y a plus de place pour des centres de pouvoir ni pour les restes des lobbies au sein des institutions de l'Etat, dont le peuple a choisi la voie de la justice, de la liberté et payé le prix du sang pour l'indépendance et la libération. Le président de la République a conclu en soulignant que l'avenir appartient à la jeunesse, à qui il faut ouvrir la voie dans les plus brefs délais afin qu'elle contribue, avec tout son enthousiasme et un engagement illimité, à bâtir la Tunisie telle qu'elle la veut : une Tunisie de justice, une Tunisie de liberté, une Tunisie de dignité nationale. « Ce ne sont pas des chimères comme celles des comploteurs, mais des espoirs qui se réaliseront et des attentes qui ne seront pas déçues », ajoute le communiqué.