?//php echo do_shortcode('[elb_liveblog id="' . get_the_ID() . '"]'); ? Le siège de l'Union régionale de l'industrie, du commerce et de l'artisanat de Sfax a accueilli un jour d'information consacré au nouveau Code du travail, promulgué par la loi n°9 de l'année 2025. Cet événement a réuni de nombreux acteurs économiques, des responsables d'entreprises ainsi qu'une délégation du bureau exécutif de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). Un jour d'échange autour des implications de la réforme Dans son allocution d'ouverture, Anouar Triki, président de l'Union régionale de Sfax, a souligné l'importance du sujet, rappelant que cette réforme « aura des répercussions majeures sur la vie économique et sociale en Tunisie ». Le nouveau texte, a-t-il ajouté, impose une relecture des rapports entre employeurs et travailleurs dans un contexte marqué par la recherche d'un meilleur équilibre entre flexibilité et protection sociale. Le professeur Nouri Mzid, enseignant à la Faculté de droit et directeur de l'Ecole doctorale en sciences juridiques de Sfax, a présenté une analyse détaillée du contenu du Code. Il a précisé que la philosophie du texte repose sur deux axes principaux : la réduction de la flexibilité en matière d'embauche et le renforcement de la lutte contre la sous-traitance de main-d'œuvre. Selon lui, cette orientation confère au texte une forte dimension sociale, cherchant avant tout à protéger les travailleurs. Cependant, il s'interroge sur la pertinence économique de certaines dispositions : « L'absence d'étude d'impact préalable laisse planer des doutes sur l'efficacité réelle de ces mesures et sur leurs conséquences pour la liberté d'entreprendre et la capacité des entreprises à recruter ». Des interrogations sur la mise en œuvre et les textes d'application De son côté, Sami Sellini, directeur central des affaires sociales à l'UTICA, a insisté sur la nécessité d'un cadre d'application clair. Il a noté que l'absence d'arrêtés d'application détaillant les nouvelles dispositions du Code « rend difficile une mise en œuvre sereine et homogène ». Selon lui, les entreprises devront attendre la jurisprudence ou des circulaires explicatives pour adapter leurs pratiques en conformité avec la nouvelle législation. Le débat a ensuite donné lieu à un échange nourri entre les participants, qui ont exposé plusieurs cas concrets soulevant des difficultés d'interprétation, notamment dans le cadre du recrutement via la sous-traitance. Les intervenants ont appelé à distinguer clairement entre la sous-traitance abusive, souvent assimilée à une forme de précarisation de l'emploi, et les partenariats contractuels légitimes qui permettent de créer des postes de travail durables. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!