Les auteurs de ces actes peuvent être des élèves, des parents, des employés ou encore des étrangers à l'établissement. A l'appel du Syndicat général de l'enseignement secondaire relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), des professeurs de lycées et collèges, dans plusieurs régions du pays, ont observé, mercredi, un sit-in de 20 minutes, pour dénoncer la violence dont font l'objet les établissements scolaires et le corps enseignant, de la part d'intrus ou même de certains élèves. Le ministère de l'Education se penche, actuellement, sur la mise en œuvre d'une stratégie cohérente visant à circonscrire la violence dans le milieu scolaire. Stratégie qui sera insérée dans la loi d'orientation sur l'éducation et l'enseignement ainsi que dans le décret organisant la vie scolaire et le Code des droits de l'enfant. Elle comporte les volets prévention, détection des comportements violents et accompagnement psychologique des victimes de violence. La stratégie est destinée aux élèves et parents ainsi qu'aux corps administratif et enseignant. Elle s'adresse, aussi, aux associations concernées par l'éducation, aux structures gouvernementales et aux médias. Les chercheurs ont procédé au recensement de 138566 cas d'élèves exclus des écoles et lycées entre 2000 et 2003. Ils ont mené une enquête par sondage auprès de 5096 élèves (filles et garçons), 174 enseignantes et enseignants, 116 encadreurs et 68 directrices et directeurs et étudié les rapports des conseils d'établissements scolaires sur des cas de violence.