The liveblog has ended. No liveblog updates yet. La séance générale conjointe entre l'Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts, tenue le jeudi 20 novembre 2025, a été consacrée à l'examen de la mission des affaires culturelles dans le cadre du projet de budget de l'Etat 2026. La réunion s'est déroulée en présence du président de l'ARP Brahim Bouderbala, du président du Conseil national Imed Derbeli, ainsi que de la ministre des Affaires culturelles Amina Srarfi et de son équipe. Dans son allocution d'ouverture, Brahim Bouderbala a rappelé la place centrale de la culture dans la consolidation des sociétés, en soulignant son rôle dans la transmission de la mémoire nationale, la cohésion sociale et la lutte contre les formes de pensée extrémiste. Il a insisté sur la richesse du patrimoine tunisien et l'importance de remettre l'action culturelle à son niveau naturel, en tant que levier fondamental de la transformation sociale, de l'innovation et de l'épanouissement humain. Selon lui, la réussite de ce projet suppose une mobilisation collective de tous les acteurs, publics comme privés, afin d'intégrer la dimension culturelle à l'ensemble des politiques publiques. Les priorités soulevées par les députés et les représentants régionaux Les interventions ont été nombreuses et ont mis en lumière des enjeux variés touchant l'ensemble du territoire. Parmi les points principaux évoqués : * Création de nouvelles bibliothèques publiques dans plusieurs régions. * Renforcement des bibliothèques régionales et mobiles, avec une demande d'élargir leurs services. * Questions sur l'état d'avancement du projet de bibliothèque numérique et de son calendrier. * Amélioration de la situation des centres d'arts dramatiques et scéniques et financement accru pour leur fonctionnement. * Interrogations sur les mécanismes de soutien aux artistes et acteurs du théâtre, et sur l'encouragement de la créativité régionale. * Constats de détérioration des salles de cinéma, notamment dans la capitale, et demande de réouverture ou de création de salles dans les régions dépourvues. * Appels à la réforme du cadre légal du secteur cinématographique pour mieux soutenir sa relance. * Interrogations sur les critères de répartition des festivals d'été entre les régions. * Sollicitations pour augmenter les budgets des festivals régionaux, afin de dynamiser la vie culturelle locale. * Alerte sur le manque de contrôle du ministère concernant les financements publics destinés aux associations culturelles. * Nécessité de réhabiliter les maisons de culture dégradées et moderniser leurs équipements. * Demande de création de nouvelles maisons de culture dans les zones sous-dotées. * Importance d'investir dans les initiatives culturelles locales et de stimuler l'investissement privé. * Appels à en finir avec les formes d'emploi précaire et à régulariser la situation des contractuels. * Besoin d'intégrer des spécialistes dans les structures du ministère. * Exigence de restaurer et valoriser les monuments historiques partout dans le pays. * Nécessité de protéger les sites archéologiques et d'y créer de nouveaux musées dédiés au patrimoine matériel et immatériel. * Urgence de mettre en place le Conseil supérieur de la culture et d'adopter une nouvelle politique culturelle nationale. * Demandes d'accélérer le projet de loi sur l'artiste et la révision de la loi sur la propriété littéraire et artistique. La réponse d'Amina Srarfi : une stratégie culturelle fondée sur l'innovation et le patrimoine Réagissant à ces interventions, la ministre Amina Srarfi a exposé la vision stratégique 2026 du ministère, structurée autour de trois axes : 1- démocratisation culturelle, 2- protection du patrimoine et 3- modernisation du secteur. Elle a souligné : * la priorité donnée à l'innovation, * la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, * l'usage des technologies modernes pour préserver et diffuser la culture, * le développement des industries culturelles et créatives, considérées comme pilier de l'économie future, * le renforcement de la décentralisation, pour que chaque région bénéficie du même accès aux services culturels. Patrimoine : des chantiers structurants dans tout le pays La ministre a détaillé l'avancement des grands projets patrimoniaux, parmi lesquels : * l'aménagement de la colline de Byrsa et du musée de Carthage, * le programme de valorisation de la grande mosquée de Kairouan et de la Fesguia, * le lancement d'un musée à Siliana, * la modernisation du musée archéologique de Carthage, * le projet du musée de Chemtou, * la restauration de la tour de Kélibia (50 % d'avancement), * les travaux sur le site de Jektis, * des interventions à Djerba, * la réhabilitation de plusieurs mosquées, * la préparation d'une plateforme numérique dédiée au patrimoine. Elle a également mentionné : * l'amélioration des parcours de visite du monastir et du musée de Sfax, * l'avancement du musée de Gafsa, * la réhabilitation du musée de Sbeitla, * les travaux en cours au théâtre romain d'El Jem. Maisons de culture, bibliothèques et festivals : des améliorations en série La Tunisie compte aujourd'hui 750 institutions culturelles, dont 254 projets en cours de réalisation ou de réhabilitation, visant à moderniser les équipements et à renforcer l'attractivité des espaces culturels. Parmi les réalisations récentes : * la mise en place de 17 nouveaux espaces culturels, * la poursuite du programme « Jardins de lecture », * une campagne nationale de propreté dans les maisons de culture. Concernant les bibliothèques, des solutions alternatives seront déployées, comme : * des points de prêt dans les établissements scolaires, * des bibliothèques mobiles pour atteindre les zones éloignées. Un écosystème festivalier en pleine réorganisation Amina Srarfi a rappelé que le ministère supervise six festivals internationaux majeurs, parmi lesquels : * le Festival international de Carthage, * le Festival de Hammamet, * la Foire internationale du livre, * les Journées cinématographiques de Carthage, * les Journées théâtrales de Carthage. Au total, 1 229 festivals régionaux ont été soutenus, générant une rentabilité économique estimée à trois fois le montant des financements publics engagés. Le ministère étudie par ailleurs : * la classification du festival d'Uthina, * les raisons du rejet du dossier du Festival de jazz de Gafsa, déposé hors délais. La ministre a confirmé la poursuite des efforts pour régulariser la situation des contractuels, dans un cadre légal transparent et équitable. Elle a également insisté sur la nécessité de réviser la gestion du patrimoine, de renforcer la gouvernance et d'améliorer les capacités administratives via le numérique pour plus de transparence et d'efficacité. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!