Des informations circulent actuellement sur les pages facebook de milieux nahdhaouis donnant leur version des faits de Boussalem les qualifiant de complot ourdi par des syndicalistes et certains politiciens, contre la troïka et le parti du Mouvement Ennahdha en particulier. Les événements de Boussalem ne furent pas une réaction spontanée mais une partie de ce que certains ont appelé «le soulèvement de la colère» dans le nord-ouest qui, selon eux préparent à «une nouvelle révolution» en coordination avec les syndicats pour aboutir à la chute du Gouvernement, écrit-on sur une page facebook Nahdha News. Dans un article intitulé, « Ce que tu ne liras pas dans la presse aux couleurs violets », cette page a indiqué que derrière les caravanes d'aides humanitaires qui se sont déversées sur la région ces derniers jours se cachent des syndicalistes et des politiciens de gauche qui rencontraient, sous prétexte de distribution des aides, des activistes politiques locaux, affirmant que le sujet de leurs discussions tournait autour de la manière d'exploiter cette catastrophe naturelle pour attiser la colère des habitants contre la troïka en particulier Ennahdha. L'auteur de l'article a écrit sur la page facebook «Nahdha News» que toutes les forces politiques qui ont visité la région sous couvert de solidarité et d'aides faisaient remonter les habitants contre le Gouvernement sous prétexte d'avoir échoué à réaliser un développement équitable en plus de son échec à résoudre les problèmes résultant de la vague de froid et les impacts des pluies et des inondations. Tentative de saboter la visite de Jebali à Boussalem Dès l'annonce de l'intention de Hamdi Jebali et Ali Laarayedh de visiter Boussalem, poursuit l'article, plusieurs véhicules ont été mobilisés notamment à partir du gouvernorat de Siliana et des délégations avoisinantes pour transporter certains jeunes et politisés et planifier à faire échouer la visite des deux hommes et de les agresser. Ce plan a été démasqué par la sécurité locale dès le début ce qui a poussé, selon la page facebook, les deux ministres à écourter la visite et à éviter de pénétrer dans les ruelles de la ville et d'approcher les habitants. La mise en échec de ce traquenard posé à Jebali et Laarayedh a, selon les milieux nahdhaouis, conduit ses auteurs à attiser la rue et pour cela contacter les jeunes et les élèves et à intensifier les rumeurs en profitant de la situation des personnes démunies qui souffrent et du sentiment d'injustice qu'ils ressentent en raison de 60 ans d'abandon. Bourguiba et Ben Ali sur la sellette Pour l'auteur de cet article, tout le monde veillait à ne pas mettre le doigt sur la plaie qui est, selon lui, la politique d'abandon et de paupérisation adoptée par les différents gouvernements de Bourguiba et Ben Ali, affirmant qu'il aurait mieux valu pour les protestataires de réagir contre «les rcdistes, les sangsues, les réseaux mafiosi, les présidents des universités, les cellules destouriennes, les secrétaires généraux des comités de coordination, les anciens gouverneurs et maires ainsi que certains hommes d'affaires traitant avec les Trabelsi». Pour les milieux nahdhaouis, “personne n'a parlé des inondations qui ont frappé la région au cours des dernières années sous le régime déchu ayant fait des morts et des destructions de biens et à la suite desquelles le pouvoir à l'époque a mis en œuvre un projet de protection de la ville et y a consacré des millions de dinars qui se sont évaporés dans les poches des corrompus et des mafiosi sans que cela ne suscite de réaction de la part de ceux qui incitent actuellement à la révolte”. Comme pour donner des preuves de l'existence d'un complot, l'auteur de l'article a indiqué que “ceux qui se sont enrichis grâce au RCD dissous et les bandes de prévaricateurs étaient parmi les incitateurs contre le gouvernement et se sont alliés avec les symboles syndicalistes et de la gauche” pour mettre en œuvre ce complot .