Le ministère de l'Agriculture a mis en garde, lundi 12 mars 2012, contre les risques d'importation de rejets de palmiers et de plants de pommiers, notamment du territoire algérien. Car l'importation anarchique de ces plants peut engendrer, selon le département agricole, la propagation de graves maladies qui attaquent les palmiers telles que le Bayoudh et le “feu bactérien” pour les pommiers. Cette pathologie, la plus grave qui peut provoquer une épidémie réelle dans les oasis, a tué 12 millions de palmiers depuis son apparition au Maroc avec la destruction des meilleures variétés de datte et elle s'est ensuite propagée en Algérie. Le département a lancé un appel aux agriculteurs et aux producteurs de dattes et de pommes de toutes les zones frontalières de l'ouest, pour qu'ils respectent les lois relatives à la protection des plantes et régissant l'importation de ces espèces. En Tunisie, les textes réglementaires relatifs à la protection des plantes interdisent toute introduction de ces espèces d'arbres de tous les pays du monde et plus particulièrement du territoire algérien, rappelle le ministère de l'Agriculture. Les services du ministère de l'Agriculture viennent de découvrir dans les environs de la municipalité de Carthage, un autre ravageur de palmiers appelés “Charançons Ronge du Palmier” qui est l'insecte le plus grave des palmiers (ornementaux ou dattiers). L'infestation de l'arbre par ce ravageur se termine toujours par sa destruction totale, vue que la détection précoce de la maladie est difficile. “La transgression des textes entraîne des pénalités étant donné la possibilité d'introduire des maladies graves dans le pays comme le “Bayoudh” pour les palmiers et le “Feu bactérien” pour les pommiers”, ajoute le même communiqué. L'importation anarchique des rejets de palmiers est considérée comme l'une des pratiques irresponsables qui peut entraîner la destruction du patrimoine national des palmiers.
