C'est lors d'un contrôle de routine à l'aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris, lundi 12 mars au matin, que Saïda Agrebi, ancienne présidente de l'Organisation tunisienne des mères a été arrêtée, à son arrivée du Brésil. Les autorités tunisiennes ont, dès lors, quarante jours pour réclamer son extradition, après son placement sous contrôle judiciaire, le 13 mars, par la Cour d'appel de Paris. Toutefois, des avocats ont manifesté leurs soupçons autour de la possibilité de son extradition. Me. Charfeddine Kallel a déclaré à TunisieNumérique, que Saïda Agrebi est actuellement en liberté conditionnelle en France, ce pays étant toujours en attente d'une requête des autorités judiciaires tunisiennes pour pouvoir extrader la prévenue. Selon Me Kallel, il y a une certaine lourdeur et un manque de volonté de la part du Gouvernement pour ce qui est du déclenchement des procédures d'extradition des symboles de l'ancien régime. Il a expliqué cette passivité par l'intervention de quelques parties étrangères afin d'entraver ces démarches. Saïda Agrebi doit répondre d'accusations de corruption financière au sein de l'Organisation des Mères, une enquête ayant été ouverte sur ce dossier en date du 3 août 2011. Agrebi a quitté le sol tunisien le 30 juillet 2011 en direction de la France. Son départ avait suscité une grande polémique et de vives critiques de politiques, de militants des droits de l'Homme et de l'opinion publique.