Intervenant dans un débat organisé par les instances du parti du Mouvement Ennahdha avec les militants à Hammamet, Lotfi Zitoun Conseiller politique du Premier ministre s'en est pris à la presse qu'il a accusé de manquer de professionnalisme et d'être partiale. Il a aussi reproché à la télévision nationale de ne pas rendre compte des activités du Gouvernement. Au cours de cette rencontre, Lotfi Zitoun Conseiller politique du Premier ministre Hamadi Jebali a réitéré ses critiques acerbes à l'égard de la télévision nationale qu'il a accusée ne pas accompagner la réalité ni les préoccupations des citoyens du pays. La télévision nationale n'accompagne pas la révolution Dans ce forum politique du parti du Mouvement Ennhadha organisé le 18 mars dernier à Hammamet en présence de certaines personnalités du parti et de militants, M. Lotfi Zitoun a déploré que la télévision n'ait pas daigné faire le moindre documentaire sur la Révolution tunisienne alors qu'Al Jazzira, a-t-il dit, a produit plusieurs documentaires et émissions à la gloire de cette révolution tout comme l'ont fait d'autres télévisions étrangères. Illustrant ses propos, il a cité l'exemple de la télévision qui a-t-il dit, ne s'est même pas donné la peine de parler des sacrifices et du comportement exemplaire et sans précédent de l'armée nationale tunisienne qui ne dépend d'aucun parti politique à plus forte raison celui d'Ennahdha. M. Zitoun a souligné que cette armée a veillé une année et demi durant à préserver la sécurité et la dignité du pays dans les conditions climatiques les plus rigoureuses. Il s'en est pris aux arguments avancés par certains journalistes qui affirment, selon lui, lorsqu'on leur demande de rendre compte des activités du Gouvernement, «vous voulez nous ramener sous l'ancien régime » avant de leur reprocher de parler «comme s'ils furent des lions sous l'ancien régime». Il a précisé que la majorité de la presse dans le pays n'a pas une attitude révolutionnaire car elle présente le pays comme sil était en proie au désordre et à un vide politique. Cette presse ne parle que des zones démunies ou objet de troubles en les amplifiant, a-t-il dit, même s'il a concédé que le Gouvernement porte une part de responsabilité en raison de ses lacunes. Il a ajouté que la presse préfère parler des sit-in, grèves et couvrir les mouvements sociaux que de parler des préoccupations des citoyens Un grand dilemme face à l'impartialité des journalistes Le Conseiller du Premier ministre a affirmé que «la presse la véritable presse professionnelle doit jouer le rôle d'arbitre et parler aussi bien du Gouvernement que de l'opposition sans privilégier l'un au détriment de l'autre afin que les citoyens sachent ce que font les dirigeants et le programme de l'opposition qui est amenée à représenter l'alternative ». Il s'est aussi contredit après avoir exigé, d'un côté, l'impartialité de la presse en affirmant que l'impartialité n'existe pas et en affirmant, d'un autre côté, que le journaliste est appelé à avoir sa propre opinion et de la défendre.