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Tunisie - A la veille de la rentrée politique, Ghannouchi joue la prudence
Publié dans Business News le 30 - 08 - 2012

La conférence organisée, par le parti d'Ennahdha, jeudi 30 août 2012, a été marquée par un fait saillant et inédit. Aucune question n'a été posée par les journalistes, présents en grand nombre, notamment ceux représentants la presse audiovisuelle, sur le point principal à l'ordre du jour et introduit par Rached Ghannouchi en personne au début du point de presse, à savoir la composition du nouveau Bureau politique du parti islamiste tel que élu par le Conseil de la Choura.
Ceci reflétait l'état d'esprit prévalant, actuellement, quant aux préoccupations de l'opinion publique qui n'en a cure des affaires internes d'Ennahdha. Pourtant, en d'autres temps, une lecture du moindre mouvement au sein de ce parti suscitait l'engouement et les interprétations des analystes à travers les médias.
Aujourd'hui, les intérêts sont tout autres : l'emploi, le pouvoir d'achat, et le développement régional, priorités du commun des citoyens, l'avancement des travaux de l'Assemblée nationale constituante (ANC), le prochain système politique en Tunisie, les relations au sein de la Troïka et, bien entendu et surtout, la situation dans le secteur des médias.
Concernant le dernier point, de loin le plus abordé par les journalistes, des interrogations ont fusé de partout quant aux tentatives du gouvernement, dominé par Ennahdha, d'avoir la mainmise sur le secteur de l'information par des nominations arbitraires, notamment à la télévision nationale et à Dar Assabah, par des actes d'intimidation dont le dernier en date est celui du mandat de dépôt émis à l'encontre du directeur d'Ettounissia TV, Sami Fehri.
Les journalistes des deux quotidiens, Assabah et Le Temps, venus en force à la conférence, se sont élevés contre le fait de changer le contenu des deux journaux et d'avoir fait appel à la police pour assurer une seconde impression.
Sur ce, Rached Ghannouchi a précisé que son parti n'est nullement concerné par cette question, idem pour celle de la télévision, en assurant que ce sont des affaires du ressort unique du gouvernement qui est dans son droit le plus absolu de nommer les personnes qu'il juge les plus aptes à être en homogénéité avec ses approches. Et cela s'applique à tous les domaines de la vie publique dans le sens où les postes politiques et, même administratifs parfois, requièrent des responsables qui appliquent la politique du gouvernement.
A la question de Business News concernant le dernier différend avec Lotfi Zitoun à propos de l'information parue sur ses liaisons avec deux chaînes de télévision, le leader du parti islamiste d'Ennahdha a affirmé qu'il s'agit d'une affaire banale ayant pris trop d'ampleur.
Il a ajouté qu'Ennahdha n'est pas censée investiguer sur les médias, ni sur leurs propriétaires. "Lotfi Zitoun affirme que la télé ne lui appartient pas, l'autre partie dit le contraire, or la question de propriété des médias n'est pas importante et Ennahdha n'en est pas responsable", a-t-il précisé, laissant entendre ainsi que, ne prenant pas partie, Ennahdha cherche à relativiser et par conséquent minimiser l'affaire et à calmer le jeu.
Bon à souligner que ni Rached Ghannouchi, ni Ameur Laârayedh n'ont démenti l'information publiée par Business News. Et c'est tout dire…
Concernant les relations entre la présidence et le gouvernement, M. Ghannouchi a avoué que les différentes composantes de la Troïka connaissent certaines difficultés dans leurs relations tout en affirmant, sans équivoques, que les propos de Moncef Marzouki à l'ouverture du 2ème congrès du CPR, constituent des critiques injustes et inacceptables, car on ne peut pas faire partie d'une coalition tout en y jouant l'opposant.
En tout état de cause, la crise est en train d'être dépassée et l'alliance de la Troïka de poursuivre son œuvre jusqu'aux prochaines élections pour lesquelles il n'a pas voulu avancer aucune date, se contentant de dire que pour cela, il faut s'adresser à Mustapha Ben Jaâfar, président de la Constituante, dans la mesure où on ne peut parler d'élections tant que la nouvelle Constitution n'est pas encore prête.
Abordant la question du système politique, Rached Ghannouchi affirme, avec grande conviction et fermeté, qu'Ennahdha maintient son choix du régime parlementaire. Il s'est même emporté contre ceux qui rejettent ce système en indiquant que toutes les démocraties en Europe, excepté la France, ont adopté le régime parlementaire, seul capable d'éviter de retomber dans les affres de la dictature et de la tyrannie. Les cas de la Grande Bretagne, de l'Italie, de l'Allemagne et de l'Inde en sont la meilleure illustration, ajoute t-il.
A propos du phénomène des salafistes, Ghannouchi assure qu'il faudrait, d'abord, s'entendre sur la définition de salafisme qui est une conception positive. Il faudrait parler, plutôt des extrémistes qui commettent des violences.et qu'il faut condamner. Si quelqu'un porte des armes ou agresse autrui, il faut le condamner, qu'il soit salafiste ou de quelque autre obédience.
Répondant à des questions concernant le phénomène de la criminalisation de tout acte touchant au sacré, Cheikh Abdelfattah Mourou a fait toute une tirade sur le fait qu'il ne faut pas craindre cette criminalisation dans le sens où il faut faire confiance à la magistrature et à son indépendance dans le traitement des affaires de toutes sortes.
M. Mourou a laissé entendre que lorsqu'on touche au sacré, il y a un risque de créer des troubles à l'ordre public d'une manière gratuite. Pour lui, il faut respecter la liberté de création et laisser la justice trancher en cas de litige.
Une réponse de Rached Ghannouchi en a intrigué plus d'un. Concernant les manifestations annoncées par Lotfi Zitoun, pour les 31 août et 7 septembre 2012, il indique qu'Ennahdha n'y appelle pas, mais les soutient au cas où elles venaient à avoir lieu !
A l'issue de cette conférence de presse, on est ressorti avec l'impression que le parti Ennahdha évite, en cette période délicate, de prendre des positions tranchées, renvoyant la balle, à chaque fois, dans les camps des différents départements ministériels.
Jouant l'apaisement et la retenue, le parti islamiste semble vouloir se ménager, surtout que la rentrée est à nos portes et que les débats sur les multiples questions, mises en veilleuses l'espace des vacances d'été et de Ramadan, vont être remises sur la table avec des confrontations animées, voire houleuses.


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