La Banque Centrale a déclaré que les résultats préliminaires enregistrés au cours du premier trimestre et au début du mois d'avril ont affiché des signes de ralentissement de l'activité économique, dont en particulier, la baisse du rythme de la consommation de l'électricité haute et moyenne tensions qui reflète le niveau de l'activité industrielle ainsi que le ralentissement du rythme de croissance des exportations au cours du premier trimestre 2012 (augmentation de 9,1% en comparaison avec 10,3% pour le premier trimestre 2011). Selon la Banque Centrale, les importations ont poursuivi leur accroissement à un rythme accéléré tandis que les exportations ont diminué surtout au niveau du secteur des industries mécaniques et électriques (-11,9%) ainsi que des industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (-29,6%), en raison de la baisse de la demande extérieure ; Cela a contribué à l'aggravation du déficit des paiements courants Par contre, certains indicateurs à l'instar de l'activité touristique et les importations de biens d'équipement, ont continué à progresser. Le déficit des paiements courants a atteint 1.624 MDT, soit 2,3% du PIB contre 1,5% une année auparavant , et cela avec l'élargissement du déficit commercial de 1.066 MDT (dû à l'accroissement des importations dans la plupart des secteurs, à l'exception de celui des industries agroalimentaires). Ces évolutions ont engendré la baisse des avoirs nets en devises qui ont atteint, au 16 avril courant, 9.947 MDT ou l'équivalent de101 jours d'importation contre 113 jours à la fin de l'année 2011. La balance générale des paiements a dégagé un déficit de 377 MDT, au cours du premier trimestre de 2012, enregistrant une baisse d'environ 57% en comparaison avec la même période de l'année 2011. En ce qui concerne l'évolution des prix, le taux d'inflation s'est situé à un niveau élevé de 5,4% au terme du mois de mars 2012 contre 5,7% au cours du mois de février de la même année. Le taux d'inflation hors alimentation et énergie a atteint 4,9% et hors produits alimentaires frais, il s'est situé à 4%. Sur le plan bancaire et monétaire, La situation du secteur bancaire a été marquée, au cours du premier trimestre de l'année 2012, par une baisse des dépôts à terme de 7,2%, comparée à la même période de l'année 2011 et par un accroissement du taux des créances accrochées. Ce qui a engendré des pressions sur la capacité des banques à financer l'économie. Face aux besoins de liquidités des banques, la Banque centrale de Tunisie a intervenu par l'injection d'une enveloppe quotidienne moyenne de 3,4 milliards de dinars depuis début mars. Le taux d'intérêt moyen a enregistré une hausse pour s'établir à 3,73% depuis le début du mois d'avril courant contre 3,48% pour le mois de mars et 3,42% en février.