Le Japon a ordonné à l'ambassadeur de Syrie à Tokyo de quitter le pays pour protester contre le massacre de Houla. Le gouvernement nippon a pressé l'ambassadeur de Syrie au Japon, Mohamed Ghassan Al Habash, de quitter l'archipel “dès que possible”, a expliqué un responsable du ministère des Affaires étrangères. “Par cette action, le Japon veut faire état de ses plus vives protestations contre la Syrie. Le Gouvernement nippon dénonce non seulement la série de violences, mais aussi les violations flagrantes des droits de l'homme”, a souligné ce responsable. Il a ajouté que le Japon avait pris cette décision “en coordination avec d'autres Etats”. Elle intervient en effet peu après un ordre similaire donné aux représentants diplomatiques syriens dans de nombreux pays occidentaux, par mesure de rétorsion après le massacre de civils de Houla. Signe d'un durcissement de la position des Occidentaux à l'égard de Damas, les principaux pays européens, ainsi que les Etats-Unis, le Canada et l'Australie, ont annoncé l'expulsion des représentants diplomatiques syriens de leur capitale. Le massacre de Houla (centre) a provoqué l'indignation de la communauté internationale. Le chef des observateurs de l'ONU, le général norvégien Robert Mood, a indiqué au Conseil de sécurité qu'au moins 108 personnes y avaient été tuées, atteintes par des éclats d'obus ou tuées à bout portant, dont 49 enfants. La majorité ont été exécutées, selon les premiers résultats d'une enquête de l'ONU. La Syrie fait l'objet depuis plus d'un an de manifestations exigeant le départ du président Bachar Al-Assad, violemment réprimées par le pouvoir en place à Damas.