Ridha Saïdi, ministre auprès du Chef du Gouvernement Chargé des dossiers économiques était, vendredi 12 juillet 2012, l'invité de Radio Express FM. A l'ordre du jour: des questions économiques d'actualité (investissement direct étranger, dette publique, prix et les hommes d'affaires interdits de voyage). Audit de la dette: Ridha Saïdi a indiqué en réponse à cette requête récurrente de la société civile et de certains mouvements politiques, que le Gouvernement s'est engagé à honorer ses engagements auprès de ses bailleurs de fonds et à les rembourser dans les délais convenus, relevant que les crédits multilatéraux contractés auprès des bailleurs de fonds ( Banque mondiale, BAD, AFD, Fades, BEI...) sont non seulement affectés au financement de projets bien déterminés mais également audités, régulièrement, par les prêteurs. Il a tenu à préciser que la Tunisie a un besoin urgent de ressources financières extérieures pour assurer la reprise de son économie et la création d'emplois. Investissement Direct Etranger (IDE): Ridha Saïdi a déclaré que l'attractivité de la Tunisie en tant que site international de production s'est, sensiblement, améliorée, depuis l'avènement de la Révolution, et annoncé l'institution prochaine de mesures visant la simplification des procédures, l'accélération des processus des déclassements des terrains agricoles, l'amélioration de l'infrastructure de base dans les régions intérieures. Il a évoqué l'intérêt manifesté par plusieurs groupes étrangers pour l'investissement dans les secteurs productifs, immobiliers et agricoles. Parmi les projets évoqués par le ministre, figurent le regain d'intérêt pour le port en eau profonde d'Enfidha et le projet d'une ville de loisirs à Enfidha. Ce dernier projet sera lancé par des investisseurs tunisien, britannique et suisse. A propos de l'investissement dans l'agriculture, le ministre n'a pas exclu une réflexion sur une nouvelle législation permettant aux étrangers de s'approprier des terres agricoles comme c'est le cas au Maroc. Hommes d'affaires interdits de voyage: Ridha Saïdi a fait observer que leur nombre exact s'élève à 80, -et non à plus de 450-, et que leur dossier est du ressort de la Justice, précisant que le Gouvernement ne peut intervenir que pour accélérer les procédures de levée de l'interdiction. Les prix durant le mois de Ramadhan: Pour Ridha Saïdi, l'accent sera mis sur l'approvisionnement régulier du marché, par le biais de deux mécanismes: le recours aux stocks régulateurs des produits et à l'importation en cas de besoin. Il a soutenu que, parallèlement, le contrôle économique sera intensifié et que le Gouvernement pourrait, recourir comme le permet la loi, à l'encadrement des prix en cas de nécessité.