Le ministre libyen de l'Intérieur a démissionné pour protester contre les critiques du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, qui a accusé ses forces de laxisme après la recrudescence de violences. La démolition de mausolées musulmans soufis ces deux derniers jours par des islamistes extrémistes, a accentué la pression sur le nouveau pouvoir qui a jeté la responsabilité sur le ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali. “Il a présenté sa démission au chef du gouvernement pour protester contre les critiques des membres du Congrès et pour défendre les révolutionnaires”, les ex-rebelles qui forment le principal des services de sécurité, a déclaré un de ses proches collaborateurs. Dimanche lors d'une session extraordinaire, les membres du CGN, issus des premières élections libres du 7 juillet en Libye, ont pointé du doigt les membres de la Haute Commission de sécurité (HCS) accusés de laxisme, voire d'implication notamment dans la destruction des mausolées.