L'absence du président du Mouvement d'Ennahdha, Rached Ghannouchi lors de la rencontre au sommet de la Troïka au pouvoir, samedi 22 septembre, s'explique par la dégradation des relations entre Ghannouchi et Marzouki, d'une part et la perte d'influence de Ghannouchi au sein de son mouvement. La réunion a regroupé en particulier autour de Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaafar et Hamadi Jebali plusieurs cadres des bureaux politiques des 3 partis. Selon le journal le Maghreb qui rapporte l'information dans son édition de ce mardi 25 septembre, la perte de vitesse de Rached Ghannouchi au sein d'Ennahdha intervient à la suite de la décision qu'il a imposée au ministre de l'Intérieur Ali Laarayedh de permettre aux manifestants du 14 septembre d'accéder à l'intérieur de l'ambassade américaine et de ne pas les contrer dans leurs actions. La même source a affirmé citant un cadre nahdhaouis que cette décision unilatérale a découragé grandement les membres du Conseil de la Choura qui ont pris conscience, à travers les interrogations de leur base, de la déception de l'électorat après les débordements et l'insécurité du vendredi 14 septembre. La responsabilité de Rached Ghannouchi dans cette cette affaire est un secret de polichinelle dans les milieux nahdhaouis, selon cette source.